jusqu'à mon dernier Jour

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-Sa Majesté ! L' impératrice ! s'exclama Macha en regardant son frère d'un air ébahi. C'est merveilleux ! Mais, il y aura combien de personnes, Dimitri ? Pourquoi ne pas m'avoir prévenu un peu à l'avance ? Deux jours.... nous n'aurons jamais le temps de tout faire !

-Calme toi, petite sœur. C'était juste pour te taquiner. Tout est déjà prêt, l'apaisa le prince e' étouffant un petit rire sous cape. Tu n'auras qu'a jouer le rôle d'une charmante hôtesse, ce qui ne devrait pas être très difficile. A présent, pourquoi ne montrerais tu pas ses appartements à ta futur belle sœur ? Il est temps que vous fassiez un peu connaissance toutes les deux.

-Cela fait plaisir d'être de retour ici, n'est-ce pas Nicolas ? ajouta t'il en se tournant vers son frère et en posant la main sur son épaule. Pouvoir enfin se reposer un peu....

-Mon frère a une idée très particulière du repos, observa le prince Nicolas en souriant à Emma. Quand il est ici, il est invariablement debout à l'aube et passe toute la journée à chevaucher pour ne rentrer que lorsque la nuit est tombée. Est ce que vous montez à cheval, petite cousine ?

Depuis le soir où elle avait soigné sa main blessée, il l'appelait toujours ainsi, même en présence d'Anne que cela rendait furieuse.

-Je n'ai jamais eu le temps d'apprendre, confessa t'elle avec un peu de regret dans la voix.

-Dès que le mariage de Nicolas et d'Anne aura été célébré, il faudra y remédier. Macha est une véritable Amazone, elle vous montrera, intervient Dimitri. Vous devez être impatiente aussi de pouvoir admirer bientôt le résultat de toutes les heures que vous avez passées à confectionner le trousseau et la robe de mariée de votre cousine.

-Ah ? J'avais cru comprendre pourtant, que vous n'assisteriez pas à notre mariage, remarqua le prince Nicolas d'une voix impersonnelle.

Les paroles du prince frappèrent Emma comme un coup de poignard. Ainsi, Anne avait déjà pris ses précautions afin d'éviter l'embarras de devoir la présenter a tout ses nouveaux amis !

-Qu'est ce que c'est cette histoire ? Questionna son frère en fronçant dangereusement les sourcils.

-Anne m'a appris que sa cousine ne désirait pas être présente à la cérémonie.....

-Est ce votre décision ou celle d'Anne ? s'enquit le prince Dimitri en fixant Emma.

-Depuis que je suis arrivée en Russie, vous même et votre frère avez tenu à me traiter comme une parente d'Anne. Je vous suis très reconnaissante de votre sollicitude, mais je dois vous avouer qu'en Angleterre Lord et Lady Tarrant n'avaient pas du tout les même égards pour moi. A cause de cela, ma situation est devenue très inconfortable depuis quelques semaines et à mon avis je.... je n'ai pas vraiment ma place à cette célébration. Anne a donc raison d'estimer qu'il vaudrait mieux que je n'y assiste pas .

-Mademoiselle, quand il sera nécessaire de vous remettre à votre place, c'est moi qui le ferai et je ne tolérerai jamais que quelqu'un d'autre se permette de vous faire une telle remarque dans ma propre maison.

-Je vous remercie, Votre Altesse. Mais si vous me le permettez, il faudrait maintenant que j'aille défaire et vérifier nos bagages.

-Faites, je vous prie.

Tout le reste de la journée, elle se chargea de superviser l'ouverture des malles de sa cousine et le rangement de leur contenu dans des armoires et des gardes robes. Anne, depuis leur arrivée à Saint Pétersbourg, n'avait pas cessé de se faire offrir de nouvelles robes, des manteaux de fourrure et tous les vêtements qui lui faisaient envie. Sans compter le trousseau qu'elle lui avait confectionné de ses propos mains et qu'elle tint à déplier et à suspendre elle-même.

Ensuite, quand la nuit elle eut terminé, elle entreprit de déballer tous les cadeaux de mariage qui avaient déjà été envoyés et qui remplissaient quatre grandes caisses de bois.

La nuit tombait lorsqu'elle s'avisa de s'occuper de ses propres affaires, mais elle eut beau chercher et fouiller dans tous les recoins de la chambre, sa seule et unique valise était introuvable.

Pendant tout ce temps là, sa cousine était restée allongée avec indolence sur le sofa en barvardant avec Macha, assise sur une chaise à côté d'elle. En voyant Emma s'agiter ainsi elle fronça les sourcils et lui demanda d'une voix revêche ce qu'elle cherchait.