Le secret du manoir

chapitre 49

Le lendemain, le calme qui s'annonce nous permet de réfléchir à un moyen de communiquer avec Phineas sans avoir a se déplacer.
  - On a qu'à acheter un pigeon voyageur, je dis en riant.
  - Je suis peut être restée enfermée chez moi pendant longtemps, mais il me semble qu'on a pas mal évolué depuis le moyen âge!
  - On a inventé le téléphone notamment, mais ma mère m'espionne sur le mien. On ne peut pas prendre d'abonnement pour un fixe!
  - Mince, j'avais oublié, fait elle en se grattant la nuque. Sinon, on achète un nouveau téléphone portable.
  - Pour ça aussi, il faut un abonnement, je réponds.
  - On peut demander à Phineas de l'acheter pour nous! Comme ça, plus de problèmes.
  - Tu as raison. Il faudra leur demander quand on les reverra.

Nous décidons de leur rendre visite l'après-midi même, avec les quelques friandises qui restent de notre virée shopping.
  - Qu'est ce qui vous amène, les enfants? Demande joyeusement Phineas en nous ouvrant.

Une fois installés, nous lui exposons tranquillement notre idée, qu'il accepte aussitôt.
  - C'est un bon moyen de communiquer, et plus pratique surtout. D'autant plus que les procédures d'adoptions étant entamées, nous devons officialiser le mariage au plus vite et pouvoir vous joindre facilement.

May prend Elys à part d'un signe de tête, et l'entraine dans la cuisine pour lui parler. Nous restons entre hommes, et Phineas me regarde avec un drôle d'air.
  - Tu sais Tommy, je voulais te demander... Comme tu es heureux avec Elys, j'aimerai te connaitre mieux et surtout t'exprimer ma gratitude.
  - Vous n'avez pas besoin, je réponds immédiatement.
  - Pour la rendre heureuse, pour prendre soin d'elle, reprend t-il. Je me sens responsable de la perte de ses parents et m'inquiète désormais pour elle comme si elle était ma fille.

Je reste quelques secondes sans rien dire, face à la gentillesse que manifeste Phineas et surtout sa volonté de rendre Elys heureuse.
Ça nous fait un point commun, je songe.
  - Nous allons pour ainsi dire avoir un enfant, May et moi, et j'aimerai que tu sois son parrain.

Je cligne des yeux, ému.
  - Je... Bien-sûr! Je ne suis pas sur d'être la meilleure personne, mais je ferai tout pour être un bon parrain!
  - Nous ne nous faisons pas de souci là-dessus, fait Phineas en souriant.
  - Vous êtes le meilleur père qu'un enfant puisse rêver, je dis en le serrant dans mes bras.

Quand les filles reviennent de leur conciliabule dans la cuisine, elles ont l'air d'aussi bonne humeur que nous.