chapitre 53

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Quand j'émerge le matin, mes yeux s'ouvrent avec un vague souvenir d'avoir à peu près rangé le manoir hier soir. Cette pensée est contredite par l'amas de confettis qui jonchent le sol et les gobelets en plastique qui trainent dans la pelouse.
  - C'est normal que la tonnelle penche sur le côté? 
  - Un peu oui, après avoir passé la nuit dehors, soupire Elys à côté de moi.

Je me fais violence pour me lever et attrappe le premier vêtement qui me tombe sous la main.
  - Ça m'arrangerait si tu me rendais mon t-shirt, me lance t-elle.
  - Rappelle moi de ne plus écouter les conseils de l'oncle Henri: "Alccol" ne rime pas avec "fête plus folle", je réponds en me frottant les yeux.
  - Je t'avais dit qu'il était déjà soûl avant de venir, pouffe t-elle.

Je soupire une dernière fois et pars prendre ma douche. Je me détends deux minutes mais sitôt sorti, la vue du ménage à faire me redonne mal à la tête.
Il est 16 heures quand nous terminons de nettoyer, et les murs du manoir brillent, à nouveaux ornés de
tous nos pièges anti intrus.
Nous nous asseyons dans les canapés élimés pour nous reposer.
Soudain, quelque chose vibre en haut, et le chien se met à couiner comme si il ne supportait pas le bruit. Je me précipite dans les escaliers et soupire de soulagement en décrochant le téléphone. Festus s'arrête aussitot de gémir.
  - Bonjour Tommy, c'est May.
  - Bonjour! Comment allez vous?
  - Maintenant que tu vas être le parrain de notre enfant, tu peux me tutoyer, tu sais!
  - Euh, oui, je réponds gêné.
  - Nous voulions vous prévenir, Elys et toi, que nous partons demain pour l'orphelinat.
  - C'est fantastique!
  - Nous sommes impatients! Le centre se situe à Derke, à quelques heures d'ici. Nous partirons tôt demain matin et rentrerons probablement avant la nuit.
  - Nous vous guetterons, je réponds.

Après l'avoir saluée, je raccroche en souriant et descends les escaliers. Elys me regarde d'un air interrogateur, je m'empresse de lui raconter les nouvelles. Elle saute de joie et me serre dans ses bras.
  - Ils t'ont dit comment ils allaient l'appeler? Demande t-elle.
  - Phineas m'a dit hier qu'ils n'avaient pas décidé.

Je me rassois et Elys pose sa tête sur mes genoux.
  - Si on avait des enfants, comment est-ce qu'on les appellerait? questionne t-elle pensivement.
  - Je verrais bien Léo... ou Rose.
  - Rose, j'aime bien. Pourquoi pas Valentin?
  - Ou George, je propose.

Cette proposition laisse Elys pensive. je trouve que ce serait rendre un bel hommage à son père que de nommer un de nos enfant comme ça.
  - Pourquoi pas, elle répond.

Le secret du manoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant