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La chaleur nous accablait

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La chaleur nous accablait. Nous étions fin juin et en plein test. On attendait dans les couloirs, chacun notre tour, de passer devant un jury qui calculait tous nos faits et gestes. Je trouvais cette méthode d'enseignement stricte. Mais en même temps, il nous permettait de voir ce qui n'allait pas dans nos performances.

Les tests "A" (basique, tel que les maths, le français, l'histoire et la géographie) étaient les suivants après celui de la transmutation de l'esprit. J'avais à peine eu la moyenne dans ces matières...

En option, une semaine sur deux, on étudiait également la robotique et la physique. Ces pourquoi, un seul test réunissait les deux matières. Au final, seul la transmutation de l'esprit vers un objet vide nous permettait de travailler notre côté "fantôme".

Néanmoins, si à tous ces tests on avait la moyenne, au deuxième trimestre on aurait le droit de pratiquer les cours Ghota. Il y avait : les différentes mutations de l'âme, le GHOTA ( le langage), la robotique avancée, l'astronomie (qui réunissait la géographie), l'histoire (celle des Ghota et non celui du Pensionnat pour changer....) et l'Arène.

- Donc c'est le deuxième trimestre le plus intéressant ! Hurla Max prélassé sur un banc des jardins.

- Le premier n'est pas à négliger ! Rappela sévèrement Grayce.

- T'es pire que Monsieur Triloc... râla Max.

Il était vrai que Grayce était sérieuse... surtout au moment des tests !

- C'est important pour les Ghota ! Ils sont pointilleux sur le parcours scolaire ! Plaida Grayce.

- Et c'est quoi l'arène ? Ce terme m'intriguait.

Grayce regarda le sol, les yeux rivés sur une touffe d'herbe qui lui semblait, d'un seul coup, plus important que le monde qui l'entourait.

- L'arène. Commença Grayce. Elle est, pour les Ghota, un des sports les plus populaires. Nous y avons des tournois, des championnats. Comprenez que ce n'est pas à prendre à la légère... L'arène, est un sport qui peut nous prendre la vie. Elle est politiquement et commercialement importante. Elle est meurtrière. Et pourtant, les plus grandes familles Ghota ont tous un champion, qui est destiné à concourir au péril de sa vie, dans l'arène.

- Mais ils sont fous de nous y faire entrer !!! Ça devrait être interdit !

- Max, ça ne peut pas être interdit. Tu vois, aussi meurtrière que peut être l'arène, la version "école" ne l'est pas. Heureusement ! Mais cette version minime, existe pour nous entraîner à la vraie.

- Mais pourquoi ? Je ne me faisais pas à l'idée de devoir mettre en jeu ma vie pour un sport !

- Ella et ses pourquoi ! Se moqua Max.

- Je veux dire, on devient un athlète.....a quoi ça sert d'avoir créé l'arène ?

- Alors, tu peux devenir un champion, mais on ne dit pas Athlète chez nous. Ensuite, l'arène existe depuis toujours. Regarde les Grecques ! Après, les métiers Ghota sont un peu...comment dire...mouvementé ?...Physique ?

- Comment ça physique ? Demanda Max apeuré.

- Je ne suis pas professeur ! Hurla Grayce. Vous avez cas vous documenter un peu !

- Me docu...quoi ? Si Max touchait un bouquin dans la journée, c'était uniquement pour ne pas attraper une heure de retenue avec Monsieur Triloc.

*****

Le deuxième trimestre commencerait dans une semaine. Lorsque nous serons au mois de juillet. En attendant, une petite semaine de repos nous était accordé. On ne pouvait pas rentrer chez soi, mais on pouvait traîner dans l'établissement.

Max, Grayce et moi, traînons le plus souvent à la bibliothèque afin de se renseigner sur mon éventuel assassin. Cela faisait deux mois que je restais sans "nouvelle" de sa part. Ce qui me faisait penser (sans trop d'illusion) que ça pouvait bien être une mauvaise blague..

Pendant deux jours on n'avait rien trouvé. Le troisième jour, une surprise nous attendait à l'ouverture de la porte des dortoirs. À peine que Max l'avait entre-ouverte, une ruée de pelle et de balai se jeta derrière nous prêt à nous écorcher le dos, si on ne courrait pas aussitôt se cacher dans notre dortoir ! Une fois la cohue partie, on pouvait entendre les rires stridents des Rylook. À partir de ce moment-là, une guerre contre les spectres blancs et les spectres noirs commença.

Pendant une semaine, on s'attaquait par de petites farces, essayant toujours de faire le plus de dégât possible, que le coup précédent. Le coup de grâce a été lorsque Farie, un spectre noir, déclencha une bataille de nourriture dans la grande salle, au milieu des professeurs et des autres élèves. On a tous fini par avoir le samedi et dimanche en retenue.

Pendant cette retenue j'eue plusieurs surprises... Pour commencer, Grayce nous donna un bracelet "grafie". C'était un bracelet qui reliait les fantômes de chacun, où sur de longues distances, ils pouvaient toujours sentir ou meme savoir où se trouvait l'autre. Il ne suffisait que d'un minuscule filet d'un centimètre, à insérer dans les bracelets concernés. Ils étaient faits pour des personnes très proches et ils étaient interdits à la vente, aux personnes âgées de moins de 20 ans. Mais son père en était le créateur donc, elle nous les donna.

Un mini rituel de cinq secondes se passa et un bout infime de nos âmes parti dans les trois bracelets. Nous étions liés à tout jamais, tant qu'on le porterais.

Ensuite, Derne afin de bien me pourrir la vie, c'était installé à côté de moi... Pendant que Thomas m'apportait (par la force de son âme) une fleur en papier, titubant dans les airs comme si un boulet la retenait d'avancer. C'était pas très gracieux, mais je sentais que c'était un geste qu'il aurait voulu rendre "romantique".
Derne arriva avec une grosse boule de papier et la jeta sur la fleur. Sous l'énervement, je réussis à faire voler la boule de papier et à la lancer à toute vitesse sur sa poitrine. Derne en resta bouche-bée. Moi, j'en étais fière. Bien qu'il sourit à cette mini attaque, il me laissa tranquille les jours suivants.

Puis la semaine passa et on disait tous bonjour au deuxième trimestre qui s'annonçait fatiguant.

Le Pensionnat {LIVRE TERMINÉ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant