~ LIVRE 2 - "La couronne de bois-la chute des Ghota"~
Ella Famia, une jeune fille ordinaire, reçoit un beau matin la lettre d'un mystérieux pensionnat. Alors, qu'elle est contre l'idée de refaire sa rentrée dans une nouvelle école, en plein mois d'a...
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Chacun une flamme froide dans la main, éclairant vaguement les alentours, on avançait doucement dans cette forêt macabre.
Honnêtement, quelqu'un devrait prendre soin de cette forêt ! Si les arbres seraient chouchoutés et si un peu d'eau et de soleil toucheraient le sol...se serait beaucoup mieux ! M'enfin, les nuages gris, voir noire de temps à autre, envahissaient tout le temps la zone. Il n'y avait pas de place pour un rayon de soleil !
On marchait sur le sentier. Notre plan était d'atteindre la cabane. L'atteindre sans se faire voir par un charognard ou pire, une ombre.
- Ah, la cabane ! Cria Max soulagé. J'ai cru qu'on ne la verrait jamais !
- On va pouvoir se reposer. Rajouta Grayce.
On la voyait au loin. Encore quelques mètres et on serait à l'abri. Nos pas se faisait plus rapide et notre esprit commençait à se montrer soulagé. La cabane était une VRAIE lumière dans cet endroit !
- Vous savez quoi ? Je crois qu'avant de partir chercher les amoureux, je me ferais à manger ! Déclara Max trop heureux.
Mais rien ne restait calme très longtemps dans cette forêt maudite.
Marie sortit une torche à la main, en criant de manière sauvage.
En face d'elle, un charognard de petites tailles, lui tenait tête. On arriva à sa rescousse aussi vite qu'on le pouvait. Étant en surnombre, le bébé charognard prit la fuite.
- C'est ça, cours !!!! Hurla victorieuse Marie.
- En espérant qu'il ne ramènera pas sa famille...., ajouta Max.
- MARIE !!! Mais où t'étais ?! Tu as disparu et....
- Oui je sais ! Je suis heureuse de vous voir ! Venez on va à l'intérieur ! Émit Marie, heureuse de revoir ses amies.
La cheminée était allumée et ça faisait du bien de se sentir au chaud et en sécurité. La particularité de cette maison, c'était que ces placards étaient toujours remplis.
Bien que ça faisait un mois qu'elle avait disparu, Marie me paraissait en bonne santé. Elle commença par nous servir à boire puis à manger.
- Mais Marie...Depuis quand tu es ici ? Dans la cabane ? Demanda Grayce.
Elle posa sa tasse et parla sérieusement. Toute trace d'amusement avait disparus.
- Quelqu'un m'a emmené. Après ma capture dans cette chose, il lui a fallu deux semaines pour me trouver et me sortir de là-bas. Ils ont une tanière... elle est terrifiante ! Mais lui, il a juste foncé dans le tas et il les a tous abattus. Ensuite, il m'a emmené ici en me disant qu'il était dangereux de retourner au manoir pour l'instant.
- Qui t'a délivré ? Demanda Max.
- Un garçon aux yeux gris.
- Je connais ce garçon. Il m'avait aidée la nuit où tu avais été capturée. Je suis partie à ta recherche mais j'ai vite été rattrapée par les...créatures.... Je suis désolée...
- Tu n'as pas à t'excuser ! Hurla Marie. T'es partie à ma recherche alors que beaucoup seraient restés dans la cabane ! Je te remercie Ella. Le garçon m'a dit que tu lui avais supplié de me chercher....Qu'il t'avait fait une promesse. Promesse tenue, non ? Elle me sourit chaleureusement comme elle le faisait autrefois.
- Tu nous as beaucoup manqué tu sais ! J'etais vraiment heureuse de la retrouver.
- Oui beaucoup ! Surenchérit Grayce. Surtout à Thibault !
- D'ailleurs il n'est pas avec toi ? Max regarda Marie.
-... Il a été capturé...par une ombre. Le charognard m'attaquait pendant qu'une ombre s'en prenait à Thibault. Il a failli l'avoir, mais une deuxième est apparus puis... Ces mots s'éteignirent. Elle avait les larmes les yeux.
Ils venaient tout juste de se retrouver et les voilà qu'ils étaient une fois de plus séparés !
- On va aller le chercher ! Est-ce qu'il a été... avalé ?
- Non, je ne pense pas. Mais il est parti éloigner les créatures et...
-T'es sûr Ella ? Coupa Max affolé. Parce qu'on est que trois !
- Quatre ! Moi aussi je viens ! Déclara Marie. Mais il vaut mieux attendre que le jour se lève...
- Okai, donc on est quatre contre une forêt entière... Il n'y a que moi qui trouve ça pas normal ?...
Bien qu'attendre que le jour se lève me plaisait, on ne pouvait s'en remettre à ce plan. Attendre trop longtemps pourrait porter sur une autre disparition ou pire, sur la mort d'un élève !
Nous n'étions pas des professionnels, mais si on pouvait "au moins" l'aider ne serait-ce qu'un peu, ça pourrait sûrement faire la différence entre la vie et la mort.
Max trouvait mon idée suicidaire et Grayce ne mettait pas mon idée dans la catégorie "meilleure de l'année". Mais Marie était partante. Je n'avais pas pu l'aider elle, mais peut-être que je pourrais lui rendre service, en sauvant son amoureux.
C'était ma façon de me faire pardonner... et peut-être que si je réussissais, j'arrêterais de culpabiliser en la regardant.
On prépara seulement un sac, que je confiais à Marie. Il n'était pas lourd. Il comportait une bouteille d'eau et quelques barres de céréales. Grayce avait insisté pour en prendre.
J'avais confié la tâche à Marie de se mettre à l'écart de tout danger. Je ne voulais surtout pas qu'une ombre l'avale pour la deuxième fois. J'avais également dit à Max et Grayce que si on n'arriverait pas à écarter tout danger et qu'on se retrouverait submergé, qu'ils devraient, impérativement, prendre la fuite.
- Au risque de me répéter, je tiens à rappeler que nous sommes encore QUE des enfants de 16 ans !
Après toute une mise au point, nous partons à la recherche de Thibault.
