~ LIVRE 2 - "La couronne de bois-la chute des Ghota"~
Ella Famia, une jeune fille ordinaire, reçoit un beau matin la lettre d'un mystérieux pensionnat. Alors, qu'elle est contre l'idée de refaire sa rentrée dans une nouvelle école, en plein mois d'a...
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- Il faut qu'on parle, c'est vrai. Tu te rappelles que ton père est passé à la maison ?
- Oui, je m'en souviens. C'est à cause de lui que je suis dans cette "école".
- Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins, mais il veut la garde.
- Quoi ? La garde ? Moi ? Il veut me garder ? Mais il n'a jamais voulu me garder !
- Oui bah... maintenant il veut. Il pense que maintenant que tu es au lycée, tu as besoin d'être "bien entouré".
- Il est sérieux !
- IL SAIT ! Maman avait hurlé pour couvrir le son de ma voix. Que tu ne lui fais pas confiance et il sait également qu'il a fait pas mal d'erreurs...
- Il a fait QUE des erreurs maman !
- Et il en a pleinement conscience, mais je crois qu'il a changé Ella.
- Rho maman.... tu te fais toujours....Rha....c'est exaspérant.
- Essaie au moins. Et de toute façon, on n'a pas le choix. Il a fait venir un avocat.
- Génial. Et c'est prévu pour quand cette bonne nouvelle ?
- Pas pour ces vacances, mais peut-être les prochaines.
*****
La maison. Mon village. Ma chambre. J'avais besoin d'eux pour me remettre de cette nouvelle. Je n'étais pas choquée, ni surprise et même si j'avais évoqué le fait qu'il me manquait, je n'étais pas heureuse de cette nouvelle. J'étais juste énervée. Énervée qu'il décide, sans jamais en parler, sans jamais dire pourquoi, quand venir et quand sortir de ma vie.
Je déposai mes bagages dans le salon et je montai directement à l'étage. Rien n'avait changé. Ma chambre était exactement comme je l'avais laissé. Maman était passé faire le ménage, mais elle avait pris le soin de ne pas toucher à mes affaires.
Je descendus quelques marches puis, je m'assis. J'en profitais pour regarder maman dans le salon... Je la trouvait magnifique. Peu importe ce qu'elle faisait et pour qui elle le faisait, c'était toujours avec autant de compassion et de gentillesse. J'ai toujours su compter sur elle. Son seul défaut ? Papa. Elle l'aimait. Le temps passait et il était de pire en pire, mais elle l'aimait toujours.
Je crois que je lui en voulait pour ça. À cause de lui, on avait souffert, pleuré et encore souffert ! Alors, pourquoi continuer à croire en lui ?! Je ne la comprenait pas.
- Ella ! On va manger !
- J'arrive !
Je descendais les marches restantes en passant devant une vieille photo. Il y avait papa, maman et moi, assis sur un banc du village. On semblait heureux, mais déjà là on pouvait voir le regard vide de papa... Je soufflais énervé. De quel droit jouait-il avec les sentiments de maman !?
