~ LIVRE 2 - "La couronne de bois-la chute des Ghota"~
Ella Famia, une jeune fille ordinaire, reçoit un beau matin la lettre d'un mystérieux pensionnat. Alors, qu'elle est contre l'idée de refaire sa rentrée dans une nouvelle école, en plein mois d'a...
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Je me réveillais en dessous l'arbre. Sous ses branches et ses fleurs roses. Je m'y sentais en sécurité. Je m'assis et contemplais les alentours.
Rien n'avait changé. J'avais un peu froid et je n'avais malheureusement pas oublié... Comment, aller réagir l'école sans directeur ? L'avenir s'annonçait brouillon. Un dernier trimestre dans le tumulte de l'incompréhension avec un tueur en série en liberté !
Nous étions tous en danger. Enfin... Et si le tueur présumé, était cette voix qui voulait "m'achever" ?
En regardant l'herbe, j'aperçus une trace. La marque faite par quelqu'un qui s'était assis là. Il ou elle, avait dû rester près de moi... Cette personne avait perdu un petit bouton. Sûrement celui de sa manche. Je le pris et me promis de lui rendre, si je découvre ( un jour ) qui c'était. Dans le doute, je jetais un petit coup d'œil autour de moi... Mais j'étais bel et bien seule. Je repris, doucement, mon chemin jusqu'à l'école. Un mal de crâne me martelait les tympans et je dois avouer, que la solitude ( et surtout le silence ) m'apaisait la douleur.
Arrivant dans les couloirs, je ne croisais personne. Ce qui était suspect, puisqu'on était en fin d'après-midi.
- Où sont-ils passés ?
Contre toute attente, ce fut mon fantôme qui me répondit. Une brume rosée et bleutée se dessina dans le vide. Il prit la forme d'un bras et me désigna la grande salle au bout du couloir. Je restais surprise d'être capable de faire une chose pareille, mais je ne m'attardais pas. J'avançais, donc, vers la grande salle.
La porte était entre ouverte. Je rentrais sans difficulté et rejoignis rapidement Max et Grayce. Ils formaient une assemblée devant les tables des professeurs.
- Qu'est-ce qui se passe ? Demandais-je à Grayce.
- Ella ?! Mais où étais-tu passé ? J'étais inquiète !!!
- Pourquoi ? Pourquoi on est tous rassemblés ici ? Tout le monde se bousculait afin d'être le premier devant. Max nous écarta de la file pour nous éviter d'être piétinés.
- Il y a eu un meurtre. Encore. Précisa Max. Son visage était mélangé d'inquiétude et de colère.
Un meurtre ? L'école savait déjà ?! Je regardais la chaise où prenait place le Directeur d'Exila. Elle était tournée face au mur... On ne voyait que l'arrière du dossier. Une froideur "mortelle" l'entourait, ce qui affirmait mes craintes. Grayce en avait les larmes aux yeux.
- Qu... Quoi ?... Je m'avançais pour mieux voir. Il y a quelqu'un dessus...?
Mes yeux se bloquèrent sur le bras qui venait de bouger sur l'accoudoir.
- Un remplaçant ? Déjà ?... Peut-être que c'était monsieur Strange ?...Non ! Sûrement pas ! Me l'imaginer me faisait sourire. Il se gratta la gorge et se tourna enfin vers nous.
- Bonsoir à tous. Une... triste nouvelle vient nous accabler, en cette fin d'après-midi. Alors que nous étions tous prit à nos occupations, il semblerait, que nous ayons négligé le mal. Je m'en tiens pour seul responsable. Ces derniers-temps, j'occupe mon esprit dans la recherche de Marie, qui était élève en première année et qui a disparu. À cause des Ombres. Malheureusement, une autre personne était... malheureuse. Une autre personne était, perdue. Fatiguée.
Grayce se tourna vers moi brusquement en attirant toute mon attention.
- Mme Rose, l'infirmière, est morte ! C'est horrible !!! Elle éclata en sanglots. Max l'a prit immédiatement dans ses bras.
- Mais... Je ... Je l'ai vu. Je prononçais ces mots tellement bas que personne ne m'entendait. Et elle, elle disait que le directeur... était mort. Je m'avançais vers les premiers rangs, espérant comprendre ce qu'il était ent train de se passer.
- Son agresseur est le même que celui des premiers. Il a utilisé la même méthode. Suite à cet incident, le président et moi-même somme tombé en accord, pour installer dans le manoir des soldats, qui nous protégerons jour et nuit.
Je voyais Mme Dona, avec Mme Colou et Mme Rose, proche du Directeur. Leurs visages étaient sombres, tristes. Mais il n'y avait pas l'infirmière.
Je ne comprenais plus rien. Qu'est-ce qui se passait ?! Avais-je mal entendu ? Ce n'était pas le Directeur qui était mort ? Mais c'est impossible ! J'ai vu l'infirmière vivante !
Mon esprit s'embrouillait et je commençais à entendre la voix de mon assassin.
"Tu es lâche. Tu ne l'as pas sauvé" elle se répétait en boucle.
Ma vue devenait trouble, j'avais chaud ! Mes poumons cherchaient l'air !
Pour la deuxième fois, je sombrais dans un océan noir. Mais avant que je ferme les yeux, j'eu le droit à un petit sourire narcissique du Directeur.
*****
Je me réveillais dans ma chambre. Sur mon lit.
Grayce était à son bureau. Elle lisait un livre sur les âmes perdues.
À son apogée, une âme noire, encore vivante, peut faire office de trou noir. Elle serait capable de devenir une énorme boule, avalant tout et n'importe quoi. Un Ghota, utilisant pleinement tous ses sens ainsi que ses dons, serait en mesure de la contrôler. Il suffisait qu'il bascule la moitié de son esprit et la totalité de son âme. Pendant cette transaction, il subirait tellement de tentation mauvaise que s'il ne peut se contrôler, son âme se transformerait elle-même en trou noir.
Depuis qu'un Ghota me tourmentait l'esprit, Grayce lisait beaucoup de livres sur les âmes qui pourraient mal tourner.
Elle prétendait qu'il était comme nous, Ghota. Moi, je me demandais si c'était vraiment un Ghota et non une de ces créatures bizarres qui habiteraient leur monde sombre et effrayant...
- Grayce ?... Elle me regarda et ferma brusquement son livre. Elle se leva et se précipita vers moi.
- Comment tu vas ?! Tu as mal quelque part ? Tu es bien "toi" ?!
- Oui... Je suis moi ...Pourquoi tout cet affolement ?... Son visage touchait presque le mien.
- C'est grave. On a un couvre-feu. On doit être dans nos chambres à 19h00 précise et ne plus en ressortir jusqu'à demain matin. Mais ça ne peut pas attendre.
- Pourquoi ? Qui a décidé de ça ?! Elle rapprocha son visage d'encore plus près. Par réflexe, je reculais le mien.
- Ce n'est pas la première fois que tu tombes dans le coma, n'est-ce pas ? Il est en train de te détruire de l'intérieur. Il s'attaque à ton esprit et quand il aura fini, il s'en prendra à ton âme et tu n'y pourras rien !
- Mais... Comment... Tu parles de mon pseudo assassin ?
- C'est une méthode qu'on utilisait afin de torturer les prisonniers. Cette nuit, pendant que tout le monde dormira, on se faufilera dans le manoir et on ira voir les jumeaux. Ils sont les seuls à pouvoir t'aider ! En attendant va manger. Sur la table il y a ton repas. Moi je reviens. Il faut que je termine les dernières préparations.
- Mais tu ne peux plus sortir...
- Si. J'ai une excuse "valable". Je dois rendre ce livre à la bibliothèque. Allez, mange.
Je mangeais très peu ce soir-là. J'étais anxieuse de savoir qui étaient ces "jumeaux" et je n'avais toujours pas annoncé à Grayce ce qui s'était passé à l'infirmerie. Qui était vraiment mort ? Rose ou le Directeur ?
