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- Derne, il faut qu'on parle

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- Derne, il faut qu'on parle.

Je l'avais rejoint à la bibliothèque. Il lisait un livre sur les plantes carnivores. Depuis mon apparition dans le monde des Ghota, j'avais pu constater qu'il étaient fascinés par elles.

Certaines ne poussaient pas chez les Humains. Car, certaines se nourrissaient uniquement de mort. D'ailleurs, l'État utilisait parfois la "Sarracenia" comme instrument de torture. Pour les Humains, elle ne faisait qu'être carnivore. Pour les Ghota, elle empoisonnait l'âme. L'arrachait au condamné, tellement doucement, qu'il créait une douleur atroce. Ensuite, elle empoisonnait l'âme et elle la dégustait. Mais elle avait également des vertu thérapeutique. Réduite en cendres, les infirmières l'utilisait comme calmant contre la douleur.

Il se leva d'un coup, m'empêchant de lire la suite de l'article.

- Derne ! C'est important.

- Je ne veux surtout pas te vexer, mais je n'ai pas envie de te parler.

- Tu m'en veux ? Alors, c'est ça.

Il rangea le livre et sortit de la bibliothèque. Je le suivais en courant pour ne pas le perdre.

- Je t'ai sauvé la vie ! Il laissa échapper un petit rire moqueur.

- Derne ! Il se passe des cho...

- Tu peux me laisser tranquille ? Je suis occupé ces temps-ci. Et je n'aime pas qu'on vois que... qu'on se parle.

- Comment ça ? Tu as honte ? Mon cœur commençait à s'emballer.

Il s'arrêta et me regarda d'un petit air prétentieux.

- Ella, il faut que tu comprennes que je n'en ai rien à faire de ta vie. Chacun ses problèmes. Je ne voudrais pas qu'on pense qu'on soit proche.

C'était plus fort que moi. Il venait de m'énerver.

- Ah oui ? T'en a rien à faire, hein ? Tu veux que je te dise ? Tu n'es qu'un sale prétentieux.

J'arrachais mon fantôme de son occupation et dessinais, avec son approbation, un bâton où de jolie dessins se trouvait au bout des manches. Au début, ce n'était que de la fumée, mais à notre touchés, il se matérialisa.

- Tu veux vraiment faire ça ? Derne dessina à son tour un bâton, un petit sourire satisfait au coin des lèvres.

Il se mit en position de combat. Sans attendre je sautais sur lui. Je ne pensais qu'à une chose : lui faire mal. Pourquoi ? Parce qu'il venait de dire une vérité qui me chagrinait. Il s'en foutait de moi. Mon sort et ma vie lui importait peu.

On se frappait, mais sans se toucher. On paraît les coups de l'autre aisément. Je constatais que non possédé il était très habile ! Mais j'étais assez fière de voir que je tenais facilement face à lui.

Notre combat prenait de plus en plus d'ampleur. On monopolisait tout un couloir et un sourire presque amusant, dessinait nos visages.
Puis une lumière blanche apparut, en envahissant notre espace de combat. On tomba comme du papier.

Le Pensionnat {LIVRE TERMINÉ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant