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Thomas avançait prudemment dans les couloirs

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Thomas avançait prudemment dans les couloirs. La bête avait disparu et tout était... redevenu calme.

Il aurait été bien naïf, s'il aurait pensé que Quentin se serait volatilisé hors du manoir. Seul sa peur le poussait à y croire... Il continua à avancer et finit par penser que c'était bel et bien le cas.

Il n'y avait personne.

Il fit disparaître son arc et commença à marcher l'esprit plus léger.

Il arriva au bout du couloir, regarda aux alentours et toujours rien. Il décida alors de revenir et d'aller prévenir ses camarades. Ensemble, ils pourraient barricader l'accès au couloir et continuer ainsi de suite jusqu'à qu'il tombe sur Quentin.

Mais il était évident qu'un professeur allait s'en occuper. C'était peut-être même déjà le cas !

Ses espoirs retombèrent lorsqu'une petite tache de sang apparut le long du mur. Une autre, sur le sol, attira son attention. Elles semblaient le mener vers une porte. C'était un placard.
Il respira un coup, prit la poignée et la tourna délicatement. Puis il poussa.

Un élève de deuxième année gisait sur le sol, le ventre ouvert et vidé, ainsi qu'un bras en moins. Thomas recula d'horreur.

- AAAAAAAAAAAH !!!!

Un cri provenant du couloir voisin retentit jusqu'à lui. Il courut très vite jusqu'à destination et vut une fille, sur le sol, la bête juste au-dessus de son visage. Il voulait aller l'aider mais... Il avait peur... Il hésita un instant, commença à reculer, mais repérant un petit coin derrière un meuble, il se décida à rester. Il fit apparaître son arc, où il visa la bête. Son bras, légèrement tremblant, se baissa lorsqu'il aperçut son cousin.

- Qu... Qu'est-ce qu'il fait là ?... Souffla Thomas, le poing serré.

Derne, un bâton en bois à la main, sauta sur la bête et sauva de justesse la fille. Il l'aida à se relever et lui ordonna d'aller s'enfermer dans sa chambre. Il serra fermement son arme et sauta de nouveau sur la bête.

À la grande surprise de Thomas, "Quentin" était capable de marcher aisément sur les murs et de s'accrocher au plafond comme si aucune règle de gravité existait !

Il était plutôt content qu'il donne du fil à retordre à son cousin. Mais Derne était bon combattant. Il l'avait toujours été !

Il prit de l'élan et courra à toute vitesse sur le mur droit. Il fit un bond et s'élança dans les airs tel un oiseau. Il atteignit la bête et la frappa afin de la faire tomber au sol. Son coup fonctionna et elle tomba sur le dos, contre les pierres froides.

Derne donna rapidement un autre coup en se laissant tomber sur elle. Il enfonça le bâton au niveau de ses poumons. La chose hurla de terreur à en briser les vitres. Puis une respiration remplit de souffrance venue remplacer son cri.

Elle ne bougeait plus. Elle se contentait de capituler durant ces derniers instants.

Thomas n'en revenait pas.

À lui tout seul, son cousin venait d'en finir avec une créature démoniaque en moins de cinq minutes.

Il en était jaloux. C'est ce qui l'énervait le plus. Pourquoi être jaloux de son cousin ?! Il était un spectre noir ! Il n'y avait vraiment rien à envier !

Derne se retourna et regarda Thomas. Ils se détestaient. Mais pour Derne, la vie de Thomas avait plus d'importance que n'importe quelle haine. Il était son cousin, sa famille et il viendrait toujours en aide à sa famille.

- Alors, rien de casser ? Demanda Derne.

- Ne fais pas semblant, Derne. Tu as seulement voulu te la jouer devant cette fille ! Hurla Thomas énervé.

- ... Et je vois que tu as eu la même idée. Il regarda l'arc que Thomas tenait encore dans sa main droite.

- Je ne risque pas ma vie pour n'importe qui. Répliqua Thomas le regard froid.

- T'étais pas venu pour sauver tes amis ? Demanda Derne.

Ça lui était sorti de la tête. Après avoir vu la bestiole se battre contre Derne, il n'avait fait que prier pour que cette chose tue son cousin.

- Les enfants !!! Les enfants !!! Cria Perus en arrivant vers eux les bras écartés. Il regarda la bête au sol et devina qu'il s'agissait d'un élève... Oh, grand dieu... Cela a dû être dur pour toi mon garçon... Il regarda Derne. Sans ton intervention d'autres personnes auraient sûrement péri et tuez un de ces camarades n'est pas la chose la plus simple... Merci mon garçon... merci. Allez vous changer, tous les deux. Dans un quart d'heure, amenait tous les élèves dans la grande salle.

*****

- Il faut qu'on bouge. Grayce, on est encore loin du manoir ? Avec toute cette histoire je ne savais plus où on s'était arrêté.

- On ne peut pas bouger tant qu'ils ne seront pas partis ! Cria Max. S'ils nous voient, on est mort !!!

- Je crains que Max ait raison. Sinon on est à 30 minutes du manoir... Il nous faudrait un véhicule. Mais pour l'instant on devrait s'éloigner de cette route !

On partit en arrière jusqu'à atteindre une petite forêt. Les arbres nous cachaient un peu, mais on faisait tout de même attention. Un petit sentier rejoignait la route qu'on venait de quitter.

- Au moins, ici, on sera tranquille. Émit Grayce.

- Quel genre de véhicule on va appeler qui pourrait nous faire traverser cette route ? Demanda Max. Une calèche serait trop voyante.

-...On pourrait se rendre invisible. Proposais-je. On ne l'a jamais fait, mais on peut toujours demander à notre fantôme...non ?

Le Pensionnat {LIVRE TERMINÉ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant