Innocence

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Tu as longtemps vécu loin...
Loin de cette réalité que tu as craint.
Perdu dans des illusions,
Tu nous as prévenu de faire attention...
Que ce monde n'était qu'un rêve,
Bien loin des contes d'Adam et Eve.
Toi perdus dans tes livres,
Faisant semblant de
vivre,
Tu as dit vouloir partager
Ton idée sur le monde auquel tu t'es frotté.

«Les histoires ne sont ni vrais ni fausses,
Certaines racontes des conneries bien grosses,
D'autres discrètement mais sûrement
Vous feront apprendre quelques sentiments...
Cela dit, ne vous prenez pas à rêver,
Car c'est sur le monde qu'il vous faut vous concentrer.»
Voilà comment toi,
L'homme qui ne vivait pas,
Tu nous mis en garde sérieusement.
Mais l'avais-tu dit honnêtement ?

Nous étions jeunes et imprudents...
Sans ton aide nous avons continué à vivre, ignorants.
Mais toi qui a vécu si loin...
Loin de cette réalité que tu as craint,
Tu avais retenu la leçon,
Celle de la vie et sa trahison.
Les hommes ne sont qu'horreur.
La réalité n'est que pleure et douleur...
Ayant récolté assez de cicatrices,
Tu t'es réfugié dans cette paix factice.

Mais nous étions jeunes et imprudents...
Sans ton aide nous avons continué à vivre, ignorants.
Nous avons retenu la leçon.
Celle d'une trahison.
Apprise par la peur,
Retenue par la douleur.
Ainsi nous sommes revenu te voir,
Partageant le même désespoir.
«Je ne peux plus rien pour vous,
Vous n'êtes plus que des moutons et la vie, le loup.»

Plus tard, quand je leurs raconteraient cette histoire,
Alors ils ne vont pas me croire.
Mais ils seront jeunes et imprudents...
Sans mon aide ils vont continués à vivre, ignorants.
Ainsi ils subiront.
Et la vie aura de nouveaux moutons.
Si il y a une chose que j'ai apprise,
C'est qu'ainsi va la vie...
Le gagnant est toujours le loup.
Car les moutons sont sourds.



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