Coupure

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Tu coules, tu continues de couler...
Hors de moi,
Tu t'en vas...
Me faisant hurler.

Je te libère le passage,
Te créer un chemin vers de nouveaux paysages...
Tu m'allèges.
Tandis que tu t'écoules sur la neige.

Tu coules, tu t'écoules encore,
Mais je suis fort...
J'assume ton départ.
Tandis que, toi, tu disparaît quelque part.

Toi qui me fait vivre.
Toi qui me faisait vivre...
Et maintenant...
Qu'est-il advenu de mon temps ?

Et je continue de crier,
De pleurer...
Alors,
Que te remplace la mort.

Et je me coupe, je te crée ton chemin,
Celui que tu vas emprunter,
La porte par laquelle tu vas te glisser
Ne me laissant plus que le Rien.

Ainsi je laisse la douleur parler,
Je la laisse me faire oublier
La torture que je m'inflige,
Ne laissant de moi que vestiges...

Et pourtant,
Tu coules, tu continues de couler
De cette chaire à vif que j'ai coupé...
De mes veines tu t'écoules, toi, mon sang...



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Entre les mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant