Vie filante 2/2

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Il était une fois, une nuit,
Une nuit où le ciel vit apparaître une vie...
C'est cette nuit là,
Que commença ta vie à veiller sur eux ici-bas,
Oui, c'est cette nuit là que tu te rajoutas à la toile
Toi, petite étoile.

De ton plafond étoilé,
Tu avais rencontré toutes tes aînées,
De la grande à la petite ours,
Elles t'expliquèrent comment mener ta course,
Ta longue course de vie,
Ou tu devras veiller sur les humain et leurs ennuis.

Toi aussi serviable que polie,
C'est sans te plaindre que tu le fis,
Ainsi les années passèrent,
Et toi tu observais l'univers...
Mais dans le sanctuaire de tes pensées,
Tu rêvais de liberté.

La petite étoile que tu étais,
Toute jeunette de quelques millions d'années,
Ne pouvais rêver,
Car jamais tu ne serais libérée...
Tu étais la prisonnière,
D'un ciel plein de lumière.

Jusqu'à lui...
Lui à qui ta présence avait suffit,
Lui, mortel
Mais bien réel...
Lui dont la beauté divine
T'avais fait l'aimer d'un amour sublime.

Longtemps, il n'avait vu que toi,
Longtemps, tu n'avais vu que lui et sa voix,
Mais tes sœurs te mirent en garde...
L'amour blesse par mégarde,
Tu étais une créature des cieux,
Il était un humain qui finirait vieux...

Jamais une âme du ciel,
Ne pourrait rencontrer une âme mortel,
Un amour interdit,
Un amour sans avenir,
Il t'oublierait,
Tandis que son souvenir perdurerait...

Un jour,
Il ne te regarda plus avec amour,
Il ne te regardait plus du tout,
D'un beau vagabond sans un sous,
Il devient homme marié,
Et père d'une famille aisée...

Tu ne lui en a jamais voulu,
Et tu te mis à veiller sur lui, en ne t'arrêtant jamais plus,
Il a vécu vite,
Et tu l'as observé sans que ton cœur ne s'effrite...
Ainsi arriva le temps de sa fin,
Étonnamment il n'avait pas peur de partir loin...

Et c'est quand il comprit son destin,
Qu'enfin,
Il te regarda,
Il te regardait d'un amour sans loi,
Un amour sans limite,
Un amour qui jamais n'avait disparu...

Sa fin il l'avait attendu,
Car une fois venue,
Il te rejoindrait aux cieux,
Vous les deux amoureux,
Vous mettrez alors les voiles,
Pour le pays des étoiles.

Mais une fois mort,
Contrairement à ce à quoi tu croyais encore,
L'homme n'est jamais venu,
Il n'est jamais réapparu,
Pourtant tu l'attendais...
Mais il ne viendra jamais.

Cela fait quelques millénaires,
Que toi, petite étoile tu attends ton pair.
Ta lumière c'est faite terne,
Au fur et à mesure que le désespoir venait alourdir ta peine.
Mais tu le sais, il était humain et mortel...
Tu es et resteras une petite étoile immortelle.



©

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