Podrick Payne x Key- Part.3

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Un moment ensemble.

Je n'avais pas réalisé que ça serait étrange comme situation.

Et pourtant, me voilà dans mon bain d'eau brûlante entrain de regarder l'ombre de Pod se refléter à travers le paravent.

Je ne savais pas trop ce qu'il faisait. Sûrement était-il assit entrain d'attendre de pouvoir se laver également ? ( Après tout ce qu'on avait bu, ça fait toujours du bien ).

Enfin, j'ignorais qu'il avait les yeux rivés sur ma silhouette. Celle-là même qui se pavanait sur la toile blanche qui nous séparait.

- I-Il faudra que je rentre tôt, fit remarquer le garçon.

- Oh ne t'inquiètes pas pour ça. Tyrion sait que nous sommes ensembles, il ne dira rien.

Podrick ne répondit pas, tandis que je me levais pour sortir du bain je le vis tourner la tête à vive allure.

- Je pourrai me baigner ?

- Oh, bien sûr que oui ! Fais comme chez toi.

Difficilement, je réussi à enfiler de quoi me sécher sans tomber et je lui cèda la place.

Mais je ne m'attarda pas sur Podrick, parce que je restais à la fenêtre pour tenter de voir la personne qui nous suivait dans l'ombre. Et je la retrouva au coin de la poissonnerie en face.

Toute fois, il faisait trop noir pour que je puisse distinguer son visage.

J'hésitais à sortir pour débusquer l'inconnu mais la fatigue et l'alcool eurent raison de moi car je ne tenais plus sur mes jambes. Tout de même déçue de moi-même, je me faufilait sous les draps, ma robe de nuit sur mon dos.

A vrai dire, il faisait froid mais je savais que quand Podrick me rejoindrait, je ne songerait plus à ça.

- Dis-moi, Keynessa... s'exclama-t-il encore dans la baignoire.

- Hm... ?

- La personne qui est dehors... on ferait mieux d'en parler à Bronn au moins.

- Non.

C'est tout ce que je répondit. Parce que si quelqu'un est là pour moi, je m'assurerai qu'il parle avant que je lui coupe la langue.

En tout cas, cinq minutes après Podrick sortais du bain et enfila son haut de coton ainsi que son pantalon avant de s'approcher du lit timidement. En faite, je croyais même qu'il allait faire un malaise.

Une fois rouge, après il devenait blanc. Ses mains tremblaient et ses yeux ne tenaient pas en place tellement il cherchait à éviter mon regard. Et malgré mon cœur qui battait la chamade, je ne pu que le comprendre.

C'était extrêmement gênant. Six heures avant nous ne nous connaissions pas et voilà que nous allons partager une couche.

Non pas pour célébrer notre mariage mais bel et bien pour nous éviter un combat perdu d'avance tant nous étions ivres.

- Bon... euh... Si tu veux, je peux dormir sur le fauteuil, je dis.

- Hein ?! Oh non non ! J'y dormirais si tu le souhaite.

- Tu plaisantes ! Il est beaucoup trop petit pour toi.

Nous n'avions rien dit pendant deux minutes, on se fixaient juste pour savoir quoi faire. La convenance nous disait que ça n'était pas bien mais, lui comme moi, nous avions envie de vous retrouver dans ce lit.

J'ignorais ce qui nous rassemblait, mais il était évident que nous étions attirés l'un par l'autre. Enfin, malgré nous, nous nous en sommes rendus compte bien trop tard.

- Allez, viens. Je fini par décréter, exténuée. Il ne se passera bien Pod.
Tu es trop bien pour tenter quelque chose et je suis trop sotte pour me précipiter sous ta ceinture.

Podrick pouffa de rire et après un dernier coup d'œil vers moi, il s'était décidé.

Il souffla sur quelques bougies et se coucha près de moi alors que doucement le ciel s'éclairait. Le lit était assez grand pour que nous ne nous couchions pas sur l'autre mais était assez petit pour que nos bras et nos jambes se touchent.

D'instinct, nous tentions de résister. Seulement c'était trop dur, d'être là, côte à côte sans pouvoir sentir la chaleur de l'autre.

J'ai fini par frôler ses doigts sans les attraper puis nous nous sommes endormis, sereinement. Oubliant toute la pression que ce fut de se convaincre de ne pas aller trop vite.

Nous étions jeune et dans la capitale, la tentation est facile. Je ne voulais pas être brisé par un homme qui voulait juste tirer son coup.

Je n'ai jamais fais confiance à un homme, Podrick en faisait parti. Du moins, pour le moment.

- Est-ce que...euh, Lady Key... Tenta Podrick au petit matin. Pourrais-tu éviter de dire à messire Tyrion que nous avons dormi ensemble ? Ça pourrait me suivre tout ma vie.

Nous nous étions réveillés à l'heure du repas. Et le réveil fut... mouvementé, car nous avions quelque peu oubliés les heures précédentes.

Clairement, nous avions du mal à assumer cette proximité soudaine.

- Oh oui, bien sûr... enfin, ça m'arrange également. Nous connaissons tous deux très bien Tyrion.

Encore fallait-il réussir à se regarder sans être mal à l'aise. Autant dire que cela était impossible.

Toutefois, notre ami le gnome ne trouva rien de changer chez nous lorsque nous nous étions retrouvés dans les jardins du château.

- Nous devons parler Key... Podrick, tu peux nous laisser ? Il avait dit d'un air dur mais attristé.

Podrick m'a salué. Il y avait quelque chose de déplaisant dans ce moment. Nos yeux se sont croisés, comme si nos âmes ne faisaient qu'une.

Et j'ai repensée à la chaleur de sa peau tandis qu'il disparaissait sans que je ne sache que je ne le reverrai peut-être plus.

- Tyrion ?

Il attrapa ma main, et la frotta après l'avoir embrassée.

- Écoute Keynessa... j'ai reçu une lettre cette nuit ...Oh, bon sang...

Tyrion souffla et tenta de freiner l'humidité grandissante dans ses yeux clairs.

- Putain, qu'est-ce qu'il y a ? Tu me fais peur !

- Il faut que tu suive Bronn. Vous allez rejoindre le Nord, et ...

- Attends Attends, tu m'explique ?

- Tu y trouveras John Snow, il faud-

- TYRION ! J'hurlais en me levant ,hors de moi.

Il me regardait avec tout l'amour qu'il éprouvait pour moi. Puis il serra les poings et se mit sur ses pieds.

- Keynessa... Ta tendre mère, ton cher petit frère et ta magnifique tante... ont été assassinés cette nuit.

Mes oreilles bourdonnaient. Mes jambes ne semblaient plus vouloir me tenir, je croyais qu'à cet instant précis mon âme avait quittée mon corps.

- Cersei les as condamnés pour trahison...

- Sans être jugés ?!

- Sans être jugés... Key, tu dois fuir. Après ton Oncle, tu es là prochaine.

LES ROMANCES DE GAME OF THRONES :  Jaime LannisterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant