Chapitre 24

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PDV GINNY :

La dernière épreuve est dans une heure. J’ai peur pour Cedric. Je crois que j’ai des sentiments pour lui, et ça, depuis maintenant longtemps. Je me le suis caché à moi-même pendant un moment mais… à quoi bon. Il est si gentil, aimable, il m’a réconforté quand ça n’allait pas. Cedric est devenu plus qu’un ami. Plusieurs fois, je me suis retenue de l’embrasser. Ce n’est pas l’envie qui manquait mais je ne veux pas que mes frères m’embêtent plus sachant qu’on à 4 ans d’écart. Ça peut paraître ridicule, une fille de 13 ans avec un garçon de 17. On ne le choisit pas, ça arrive comme ça. Cédric ne me veut pas de mal au contraire. C’est un ange tombé du ciel pour me protéger. Il m’a fait vivre sur un nuage ces derniers mois.

Actuellement, c’est à moi de veiller sur lui. Je veux qu’il déstresse. Dans trente minutes il doit rejoindre Dumbledore et les autres champions.

-Hey, Cedric, calme toi. Tout va bien. Tu gères la situation. Tu es plus fort que tous les autres.

-Merci d’être là Ginny. Je crois que sans toi je perdrais mon sang froid.

-Je serais toujours là.

Nous sommes assis dans un couloir, l’un en face de l’autre. Nos regards se croisent, mon cœur bat plus fort. Son demi sourire me fait fondre. Mes yeux plongent dans les siens, pleins de tendresse. Le rouge me monte aux joues.

Il baisse la tête et prend ma main dans la sienne.

-Je suis peut être plus fort que les autres, mais je ne suis pas plus fort que toi. Tu dégages du bonheur même quand tu ne vas pas bien. Tant que tu es près de moi, je ne peux pas stresser. Ses paroles sont si douces que je m’approche de lui, doucement. J’ai envie de l’embrasser. Lui aussi s’approche de moi. Je suis rassurée. Quand nos lèvres se trouvent, j’ai l’impression de voyager dans un monde de tendresse et de bonheur pur.

[…]

L’épreuve commence, le suspens est à son comble. Après que les champions soient partis, plus aucun bruit ne se fait entendre. Tout le monde attend, en silence, mais avant tout en priant. Plusieurs ont un lien plus ou moins fort avec un des champions. Moi, je veux juste qu’Harry et Cedric reviennent en vie. Je sais à quel point c’est dangereux dans le labyrinthe. Mon frère n’a fait que m’en parler. Je ne sais pas combien de temps est passé, mais, après un long moment, des petites étincelles bleues se font voir dans le ciel. C’est fleur Delacour qui est ramenée escortée par des professeurs. Peu après, c’est au tour de Viktor Krum. Je commence à avoir peur. Deux des champions sont hors course, mais au moins, eux, il ne leur est rien arrivé.

Le silence revient, les élèves de Poudlard sont heureux mais prient pour leurs champions.

D’un seul coup, Harry, Cedric et la coupe apparaissent. La chorale commence, tout le monde est heureux. Tout le monde sauf moi. J’ai un mauvais pressentiment. Harry est assis, Cedric allongé. Ils devraient se lever pour se faire acclamer. Je descend les gradins en trois enjambées. Je reste figée en voyant Harry pleurer. Cedric, lui, est au sol, son visage ne montre aucune expression, son corps aucun signe de vie. Mon cœur se brise en tant de morceau que j’ai l’impression qu’il s’éparpille et se vide. Je veux me jeter sur eux, le réanimer. Hermione me retient. Alors je hurle, je pleure.

Mon premier amour. Mon premier baiser. Mort. Sur le sol. Inerte. Pâle.
Quand Hermione me lâche je fond sur Cedric. Amos, à côté de moi, pleure tout autant.

Je prends son visage froid entre mes mains, paniquée. J’enfonce mon visage dans sa nuque et mes larmes perlent dans son cou.

George et Ron arrivent par derrière et George me met sur son épaule. Je suis trop petite et légère pour résister. Je hurle, pleure, le frappe. Je ne veux pas partir. Rien à faire, il ne veux pas me lâcher. J’aperçois Hermione qui veut courir vers moi mais Fred qui la retient. Puis je vois Harry en pleur. Et avant de m’évanouir, je vois Cedric. Mort. Je me laisse aller, je m’abandonne, je me lasse de cette vie.

Quand je me réveille, à l’infirmerie, sur le lit, je suis en sueur. La première image qui me vient est son visage. La seconde est celle d’Hermione, Ron, Fred et George, à mon chevet. Après avoir repris mes esprit, j’ose parler, questionner. Ouvrir la bouche.

-Comment est il mort ?

C’est la première fois que je prononce une phrase sans hurler ni pleurer.

-C’est… C’est Peter Pettigrew. Mais… tu sais, c’est pas de la faute d’Harry,  il était bloqué, à cause de… Voldemort… Me réponds Hermione, bégayante, en baissant la tête.

-Ron… C’était ton rat. Dis je entre mes dents. Tu aurais mieux fait de le surveiller lui plutôt que moi.

-Mais, je…

-Non. Je ne veux plus te voir. Et vous, dis je en parlant des jumeaux pourquoi est ce que vous ne m’avez pas laissé auprès de… lui. Je fond en larmes, Hermione vient me prendre dans ses bras.

-Ça va aller Gin’

-Non… Cedric… Finis je dans un souffle.

J’entend mes frères qui quittent la pièce et j’en profite pour pleurer de plus belle.

Je n’ai jamais eu de petit ami. Mes frères ne m’en ont jamais laissé le droit. Quand ils ont vu qu’on se rapprochait, ils ont failli péter un câble. Nous avions 4 ans d’écart. C’est rien, dit comme ça. Et si maintenant je dis que j’ai 13 ans et toi 17 ? Un scandale. Pourtant, je n’ai pas cherché loin pour trouver ton amour. Tu m’as bercée, réconfortée, rassurée et par-dessus tout, rendue heureuse. Ces derniers mois avec toi ont été fabuleux. Mais, le bonheur n’arrive jamais seul. Voilà que, le jour où j’ose enfin te le montrer, tu disparais à jamais. Cedric, au final je ne te connaissais pas si bien. Ce que je sais, c’est que ce tournoi, tu l’as fait à cause d’un pari. Un simple pari. Ce pari, il t’a envoyé au paradis. Tu ne mérites que le paradis. Même sur Terre, tu étais un ange. Comment dois je faire pour t’oublier, toi, la première personne que j’ai aimé, le seul garçon qui ne s’est jamais réellement intéressé à moi. Maintenant, tu n’es plus, tu es parti, tu as disparu. Ou alors, je peux tout simplement dire que, contrairement à la place que tu as dans mon cœur, tu es mort.
Je reste à l’infirmerie deux jours, car, ne voulant pas manger, Mme Pomfresh voulait me garder sous surveillance.

Quand je sors, on me lance des regards qui se veulent être compatissant et on chuchote sur mon passage. L’arrivée dans la Grande salle est pire que tout. On me fixe, attendant une réaction.

Alors je m’assois simplement à côté d’Hermione, sans même lancer un regard à mes frères ou à Harry. Je leur en veux. Ce n’est pas de leur faute et je le sais. Mais si j’avais été libre de faire ce que je voulais et que je ne les avais pas eu sur le dos, j’aurais au moins pu profiter de Cedric. Mais non, il faut toujours qu’ils me surveillent et qu’ils se mêlent de tout.

La dernière semaine s’annonce longue.

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Voilà, j'espère que ce chapitre vous plaira autant que j'ai pris de plaisir à l écrire. Il faut quand même savoir que, oui, ça m'a rendue triste de devoir le faire mourir mais je trouve que ça rajoute quelque chose à l'histoire de Ginny. Désolée, je sais que certains préfèrent quand c'est plus centré sur Fred et Hermione mais je me suis dit que ça faisait longtemps.

Merci d'être là, merci pour les 1K vues et je vous embrasse fort ^^
<3

Never let me go (Old) *EN PAUSE À JAMAIS*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant