Calaveras Negras

Chapitre XI

Les Calaveras Negras avaient organisé une énorme fête, ils avaient en effet réussi à faire couler leurs principaux rivaux et possédaient alors, la main mise sur la totalité du trafique de drogue de la côte.

Clyde était toujours en convalescence, il essayait de me parler et de s'expliquer, mais à chaque fois il se trouvait face à un mur. Hors de question que je lui accorde ne fût-ce qu'une once de compassion. Cette enflure m'avait pris pour un con, qu'il garde ses excuses maintenant.

Évidemment, colérique comme il est, il n'a pas supporté que je lui résiste aussi longtemps, et il a ordonné que je sois enfermé dans ma chambre 24h/24, jusqu'à ce que je sois moins borné. 

Je vais donc crever ici.

Il a aussi fait confisquer mon téléphone, mon PC, et tout autre moyen de contacter le monde extérieur, il a néanmoins chargé un de ses sbires d'envoyer des messages à partir de mon téléphone de temps en temps, pour éviter d'éveiller les soupçons.

Il était tard,plus de 2 heures du matin, et il n'y avait plus un bruit dans le bâtiment, ils avaient probablement tous succombé à un coma éthylique, ou alors fait un bad trip quelque part ...

Mais soudain, la porte s'est ouverte, et un gars complètement bourré,entouré de deux nanas à moitié évanouies sont entrés, le gars se rendant compte de son erreur, m'a à peine accordé un regard, avant de quitter la pièce, et de probablement partir à la recherche d'une chambre vide, pour profiter de l'état second de ses pauvres conquêtes.

Et là, j'ai réalisé, si il a pu entrer ici,c'est que personne ne l'a arrêté, que personne ne l'a vu, que personne ne garde ma porte ... Pris d'un élan d'espoir, je me suis délicatement dirigé vers la porte, je l'ai ouverte le plus délicatement possible, j'ai passé ma tête par l'embrasure, rien,personne, couloir totalement désert !

Je me suis discrètement approché du grand escalier, chaque pas me rapprochait de la porte principale, chaque pas me rapprochait de la liberté,chaque pas me faisait pleuré.

Des ronflements me sont parvenus de la pièce principale, des gémissements aussi, mais à part ça, il n'y avait pas une seule personne apte à m'empêcher de sortir de cette maison. Clyde était toujours en convalescence dans son lit, Carlos était aux abonnés absents, et Agostino était certainement au restaurant.

Mais c'était trop beau, il y allait certainement avoir un hic, un soucis dans toute cette magnifique soirée. J'allais être repéré, la porte allait être verrouillée, quelque chose. Mais non, rien ...

La porte s'est ouverte, (en grinçant, fallait pas trop rêver non plus), mais ça n'a semblé alerter personne. Alors j'ai pris une profonde inspiration, je suis sorti, et j'ai couru, à en perdre haleine. Je ne savais pas où j'étais, je ne savais pas où j'allais, mais j'ai couru, parce qu'actuellement, c'était la seule chose censée que je pouvais faire.