Chapitre XII

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Après avoir couru à m'en arracher les poumons,  je suis finalement arrivé sur une petite route déserte. Il faisait noir, j'avais peur, j'avais froid, mais j'étais libre. Il ne fallait pas que je reste ici trop longtemps, Clyde a déjà probablement dû s'apercevoir de mon absence, et il a surement envoyé quelqu'un à ma poursuite.




Mais où puis-je me rendre ? Je ne sais même pas où je suis, ni à quelle distance de la ville je me trouve. De quel côté dois-je aller ? A qui puis-je parler ? Comment être certain que le première personne que je croiserai, ne sera pas à la solde de Clyde ?




Je suis véritablement dans la merde ! Je vous jure que si je m'en sors, la première chose que je ferai, ce sera d'aller exploser la voiture de mon boss avec un pied de biche ! C'est de sa faute si j'en suis là aujourd'hui ! Quoique bon, ok, il ne pouvait pas prévoir que j'allais m'amouracher du leader du cartel, qui avait décidé de se la jouer gentil petit ami undercover, mais quand même !




Au loin un hurlement s'est fait entendre. Un loup ? Non c'est impossible, il n'y a pas de loup en Californie.... Quoique c'est ce qu'ils se disaient au début de Teen Wolf, et on sait tous le bordel qui a suivi cette affirmation!! Allez . Il faut que je bouge, je ne dois vraiment pas sous estimer leur vitesse de réaction, car même si ils étaient tous dans un été déplorable, l'adrénaline causée par leur peur de Clyde a dû les remettre d'aplomb en un rien de temps !



Remplissant bien profondément mes poumons d'oxygène, je me suis remis à courir comme un dératé sans toutefois savoir où je me rendais, mais bon, ce sera toujours mieux que d'être enfermé dans une maison, remplie d'un gang dirigé par un psychopathe ! (Sauf si je me fais choper par Peter Hale bien entendu ...).



A bout de souffle après une interminable course poursuite avec moi-même, j'ai finalement commencé à voir les lumières de la ville pointer le bout de leur nez. Un immense sentiment de soulagement m'a envahi, j'étais tellement heureux que je pourrais pleurer, là, seul comme un con au milieu de la route.  Mais je ne le ferai pas, j'aimerai quand-même conserver un tantinet d'amour propre et de dignité.




Mais alors que je pensais que tout était enfin fini, j'ai malheureusement dû me rendre à l'évidence, j'étais maudit. Devant moi, en costume noir, appuyé contre une berline, ma poisse s'était matérialisée en chair et en os,  sous les traits d'une des personne que j'avais le moins envie de voir.




- Bonsoir Ebony, la ballade était agréable ?




Carlos ....


Calaveras NegrasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant