Calaveras Negras

Chapitre VIII

Mon intégration auprès des "Calaveras Negras" s'est mieux déroulée que ce que je ne le pensais. Ils m'ont presque intégré à la bande, comme un membre à part entière. Bien qu'ils refusent toujours de me montrer leurs visages.

J'ai pu filmer leur réserve de drogue, et m'ont expliqué comment elle circulait dans le pays, j'ai été autorisé à interviewé certaines de leurs prostituées, (en présence de Clyde uniquement), et j'ai pu assisté à une réunion, à condition de ne pas ouvrir la bouche.

Ajoutez à ça 2-3 interviews déjà tournées, et on obtenait déjà un bon paquet d'images pour l'émission.

Clyde est toujours très sympa avec moi, au grand damne de ce pauvre Carlos, il me gratifie toujours de petits câlins, de petits surnoms ridicules comme "chaton", ou, "Sol de mi ser". (Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais Carlos manque de s'étouffer à chaque fois), il est très tactile et très avenant, si j'étais un romantique en série, je dirais qu'il a le béguin pour moi. Mais évidemment ce n'est pas le cas.

En plus, je me suis énormément rapproché de Vincenzo, le jeune Pizzaiolo. Je suis allez manger dans sa pizzeria un soir, et depuis on ne se quitte quasiment plus.

Il m'a fait visiter plein d'endroits sympas, et bien cachés de la ville. Des lieux calmes et paisibles, loin de l'agitation et des touristes, un peu comme si ils étaient hors du temps. Agostino son patron, ne semble pas m'apprécier. À chaque fois que Vincenzo est gentil ou affectueux avec moi, il tire une gueule de six pieds de long.

Comme Carlos avec Clyde. D'ailleurs faudrait les mettre en relation ces deux là, je suis certain qu'ils s'entendraient!

Il est 19h30, et Vincenzo m'a donné rendez-vous près du glacier artisanale qu'il aime temps, (qui se trouve être celui que je cherchais à notre première rencontre), il a de nouveau quelque chose de génial à me montrer, selon ses propres mots.

Il est arrivé 5 minutes plus tard, vêtu d'une chemise noire à fleur, d'un bermuda, et de baskets rouges. Il a souri en me voyant, et m'a fait un signe de la main avant de me rejoindre.

- Ciao, amico mio! Come stai ?

- Sto bene. Grazie.

- Mais c'est qu'il apprend vite le petit, c'est bien !

- De un, je suis plus grand que toi, et de deux, tu ne travailles jamais ? Tu es toujours dehors avec moi au lieu d'aider Agostino, pas étonnant qu'il ne m'aime pas ! Tu vas finir par te faire virer.

- Oh tu n'as rien de spécial, ce vieux ronchon n'aime personne ! Et non, il ne me virera pas, la pizzeria appartient à ma Mamma, je suis intouchable !!

- Ok si tu le dis! Et sinon, où est-ce que tu m'emmène ?

- En rendez-vous !

- Ah, ah, ah.

- Non c'est vrai ! Tu me plaît beaucoup, vraiment, je t'aime bien...

- Oh... 

- Sei bello ...

- Ça veut dire quoi ?

- Tu es beau...

Est-ce que j'ai rougis comme une écolière de 15 ans ? Oui ! Absolument ! Est-ce que j'ai failli m'évanouir, quand il s'est avancé, et qu'il m'a embrassé ? Yep ! Est-ce j'ai hâte d'arriver à la fin de la soirée ?

C'est secret, bande de coquins...!