Chap V

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En me réveillant ce matin je ne savais pas trop quoi faire. Lire un livre, aller me promener, regarder la télé. Non je ne savais pas.


Après avoir pris un copieux petit déjeuner, et une bonne douche, j'ai erré quelques minutes dans l'appartement à la recherche de compartiments secrets, (comme ceux de la machine à laver), avant de finalement opter pour l'option ballade et tourisme.


Je n'ai pas emmené les recommandations de Carlos avec moi, je préférais me faire ma propre opinion sur les lieux aux alentours. J'ai enfilé des chaussettes et mes baskets, j'ai saisi mes clefs, et je suis parti.


Pendant plusieurs heures, j'ai pris le pied de ma vie. Je suis monté à bord d'un tour bus rempli de touristes, et je suis tombé amoureux d'à peu près tout ce que je voyais. Le panneau d'Hollywood, le Walk of Fame, les limousines qui passaient à côté de nous, et ce magnifique couché de soleil qui m'a littéralement coupé le souffle.


Sauf que vers 19h, à la fin de la visite, j'ai voulu faire le malin. Du coup, au lieu de repartir chez moi directement, j'ai absolument voulu m'acheter une glace dans une petite boutique que j'avais repérée 2 rues plus loin. Ou alors était-ce 3...? Ouais, je me suis perdu !


Il commençait à faire noir, et la rue était complètement déserte. J'avais super peur et j'étais à deux doigts de pleurer.


- Ciao. Tu es perdu ?


J'ai poussé un cri très virile, avant de tourner la tête, et de me retrouver nez à nez, avec un garçon qui devait avoir à peu près mon âge. Il était assez grand, basané, ses yeux et ses cheveux étaient foncés, et il avait une cicatrice au niveau de la bouche, à gauche. Mais d'où il sort !?


- Oui ! Ça fait des heures que je tourne en rond, et je commençait à paniquer.


Soudain contre toute attente, le garçon a été pris d'un fou rire interminable, révélant sa dentition parfaite dans le processus.


- Pardon. Désolé.


Tenta t-il de me dire entre deux crises de larmes.


- Mais si tu voyais ta tête. Tu ressembles à un petit chat apeuré.


-...


- OK ok, pardon ! Dis moi où tu veux aller ?


- A la base, je voulais une glace. Mais il est trop tard maintenant. Et du coup j'aimerai rentrer chez moi, mais je ne suis arrivé qu'hier, et j'ai oublié le chemin.


- Tu as retenu l'adresse ?


Oui j'ai retenu l'adresse, mais je ne te l'a dirai pas. J'ai beaucoup trop peur qu'il la connecte au cartel, et que Carlos l'apprenne, qu'il le dise à son boss, et que mon cadavre finisse dans l'océan. Alors à la place j'ai joué la subtilité.


- Non pas vraiment. Mais je sais ce ce n'est pas loin de là où démarre les tours bus, et qu'il y a beaucoup de magasins, et restaurants aux alentours.


- Et bien tu as de la chance amico mio ! C'est là que je vais, je travaille dans un restaurant Italien. Viens avec moi je vais te ramener.


- Merci ! Merci beaucoup.


- De rien voyons ! Au fait, je m'appelle Vincenzo, ravi de te rencontrer.


- Ebony. Moi aussi je suis ravi de te rencontrer.


Calaveras NegrasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant