Chapitre 11 -Inspiration...

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--------- monologue de Rafaëlla --------------------------------

"-Je cours, je cours... Je lâche prise. Je cours, je garde le rythme puis je relâche prise.

 -Mais punaise cours !

-Mais cours qu'est ce que tu attends ! 

-J' attend que le vent me porte ou m'emporte...

-Pourquoi tu regardes cette catégorie de films ? 

-A croire que j'aime ça me faire du mal ou plutôt ressentir par procuration l'effet d'une lame posée au centre d'un poignet. Là où toutes les veines se séparent... veines, artères et je ne sais plus. A vrai dire je n'ai pas fait biologie ou alors dans une vie antécédente.

-Réfléchissons... Ah oui les capillaires après quelques brèves recherches effectuées sur le net.

-Ca fait quoi d'avoir une lame posée sur son poignet, est ce cela qui va m'aider à sortir ma grosse et lourde tête de l'eau ou plutôt du poison  qui semble peser une tonne avec tout ce qui me prend la tête en ce moment ? Quand c'est Trop c'est trop, oui ne c'est pas le slogan de Tropico que je m'amuse à chanter maintenant nb- soda gout tropical -

-Quelle vie... je suis lassée.

-Un schéma ? Du cercle vicieux que je suis en train de subir depuis des mois et des mois ? 

-Une putain de spirale infernale qui m'emporte à ma perte.

-Je suis fatiguée, 

commençons par ce qui a été l'élément déclencheur de la perte de mon sourire sur mon visage.

-Sachant que ma mère fut bien malade il en fut de même pour moi. Une autre putain de maladie parmi tant d'autres qui gâchent la vie de millions d'individus et qui les poussent  à se suicider. C'est vrai, pourquoi ces merdes existent ? vous allez me dire il faut bien de tout pour faire un monde, je vous l'accorde.

-Partons de ce point de vue là, pourquoi cet individu à la place d'un autre ? Le fruit du hasard et de la malchance. Les deux réunis qui bousillent des vies, des rêves, et des aspirations à courts termes. A quoi bon mêler vie sentimentale à vie familiale pour qu'il ne vous reste qu'à la fin,  que votre ombre qui vous suit depuis que vous êtes nés, quand vous vous trouvez dos au soleil ? 

-Puis vous vous regardez dans un miroir et vous observez un visage, meurtri par la maladie qui vous tue à petit feu chaque jour. Vous allez de déception en déception, vous changez de chemin, vous pensez avoir trouvé votre voie et vous vous retrouvez au milieu d'une impasse où seul  deux solutions s'offrent à vous: l'espoir ou le suicide.

-Quand vous n'avez plus rien, qu'une famille qui vous ignore pour ce que vous êtes, des amis qui préfèrent vaquer à de meilleures activités en vous disant que vous n'êtes pas drôle et qu'il faut changer de disque ainsi que votre âme sœur ,enfin celle qui était censée l'être qui vous lâche.

-Vous pensez à quoi dans ces moments là ?

- Non, pas un roman à l'eau de rose, où on peut voir un beau couple émoustillé par le printemps, allongés sur de l'herbe verte sous un prunus en fleurs au bord d'un lac, entourés de saules pleureurs ? Non...

-Trêve de romantisme... vous pensez plutôt à une profonde lame qui traverse dans un premier temps votre chair, puis votre épiderme et enfin le sang qui s'en écoule afin de flotter sous une épaisse couche de ce dernier.

-L'endroit idéal ? y a t-il un endroit idéal pour le réaliser , je ne pense pas , tout acte de tentative de suicide  ....----

Ces mots étaient désormais apposés sur une feuille blanche quand soudainement:

A MEME LE SOLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant