We're just friends (Albus x Scorpius)

VII

Albus était de retour à Poudlard. Il était tellement heureux de pouvoir se dire que Scorpius l'aimait que rien ne pouvait évanouir son sourire gratifié à chaque instant sur son visage. Tout lui semblait rose et beau. Même quand il faisait un temps horrible au dehors, Albus en trouvait l'occasion pour se blottir dans les bras de Scorpius après les devoirs, dans leur dortoir.

Bien évidemment, personne ne savait ce qu'il se tramait entre le fils du grand Harry Potter et le fils Malefoy. Tout comme personne ne connaissait la mystérieuse liaison qui grandissait entre Harry et Drago.
Albus et Scorpius gardait avec tendresse leurs plus grands secrets.

La fin de l'année approchait à grands pas. Albus se réjouissait d'être libre, de quitter Poudlard et de vivre avec Scorpius. Mais Scorpius avait d'autres projets en tête. Il voulait devenir dresseur de dragons ce qui l'obligerait à partir en Roumanie. Il n'avait pas osé en parler à Albus pourtant, il était déterminé à partir.

En cet après-midi de dimanche ensoleillé, Albus et Scorpius s'étaient cachés dans le parc, à l'abri des regards et profitaient de la tranquillité avant les examens de fin de scolarité. Ils étaient près du lac, caché par les nombreuses feuilles d'arbres.
Scorpius décida alors de lui parler de ses projets:
-Tu souhaites faire quoi après Poudlard ?

-Je sais pas trop, répondit Albus. Peut-être médicomage.

-C'est un beau métier.

-Et toi, que veux-tu faire ? Questionna à son tour Albus.

-J'aimerais être dresseur de dragons.

Scorius observa la réaction d'Albus. Il fut d'abord émerveillé avant de se plonger dans une courte réflexion et d'enfin le regarder avec un air un peu déçu.

-Ça veut dire que tu vas partir en Roumanie ?

-Oui. Je suis désolé, je voulais te proposer de venir avec moi.

-Mais, et ma famille ? Je ne peux pas partir si loin d'eux.

Surtout que la relation d'Albus envers sa famille s'était améliorée.

-Je n'ai jamais voulu t'imposer le moindre choix mais aujourd'hui c'est ta famille ou moi, dit prudemment Scorpius.

Albus se leva.

-Comment tu peux m'obliger à renoncer à ma famille ?! Tu sais quoi ? Je ne partirai pas avec toi !

Et il s'en alla. Laissant Scorpius seul, les larmes aux yeux, regrettant d'avoir parlé trop vite.

Albus rentra. Il savais très bien que Scorpius avait raison. Il devait respecter les choix professionnels de ce dernier et devait faire un choix. On ne peut pas tout avoir dans la vie.

Il alla s'enfermer dans son dortoir. Il s'attendait à ce que Scorpius le rejoigne au bout d'un certain moment mais personne ne passa la porte du dortoir.

Albus se leva et descendit manger en se demandant où avait bien pu passer Scorpius. Il s'en voulait de lui avoir fait de la peine, d'avoir réagi comme un gamin pourri gâté. Il voulait s'excuser, se faire pardonner et passer la nuit avec le beau blond comme toutes les autres nuit précédentes. Malheureusement Scorpius restait introuvable, même quand il se glissa sous les draps qui paraissaient si froid en l'absence d'un deuxième corps chaud.

Albus s'endormit très tard, rongé par les remords et tellement inquiet qu'il ne dormit que quelques heures. Si il avait perdu Scorpius, il s'en voudrait toute sa vie, partirait sûrement en dépression avant de penser au suicide.

Le lendemain, en voyant que Scorpius n'était pas de retour, Albus partit chez la directrice. Il longea les couloirs jusqu'à arriver devant la porte du bureau. Il toqua et attendit.
Deux minutes après, la porte s'ouvrit sur une McGonagall décoiffée et visiblement pas prête à accueillir un élève dans son bureau. En le reconnaissant, elle claqua vite la porte et resserra les pans de son peignoir.

-Vous êtes bien matinal monsieur Potter, observa-t'elle par dessus ses petites lunettes.

-Désolé de vous déranger, mais je voulais savoir où Scorpius est parti. Ça fait un moment que je n'ai pas de nouvelles, expliqua Albus.

-Monsieur Malefoy ne vous a pas prévenu ? Il est parti hier en Roumanie pour commencer prématurément son futur métier.

Albus resta pétrifié. Scorpius était parti. Sans lui, sans que le brun ne puisse lui apporter aucune excuse en rapport à son comportement de la veille. Sans lui dire au revoir.

-Mais... Il n'est pas venu chercher ses affaires, tout est dans son dortoir.

-Il a dit qu'il n'avait plus besoin de rien. Son père est venu le chercher et ils sont parti. J'ai bien sûr accepté qu'il parte, car il avait de bons résultats et ça ne servait à rien qu'il reste juste pour un examen sans importance dans son cas, avoua McGonagall.

Albus ne rajouta rien et retourna dans son dortoir. Il observa longuement les affaires de Scorpius. Il était choqué, triste et en colère. Écoutant la rage, il se leva et déchira les vêtements de Scorpius, lança ses affaires de cours et bousilla ses livres.

Albus détruisait les affaires de Scorpius de la même façon que Scorpius venait de détruire le monde d'Albus.