Chapitre 1

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C'était une soirée d'octobre, un lundi précisément. Je finissais de travailler à 19h30 comme tous les autres jours de la semaine, les feuilles mortes esquissait le chemin de mon boulot jusqu'à ma voiture. En me rendant au parking, je me posais des questions en tout genre, pourquoi Clémentine me traitait de cette façon? Pourquoi moi? C'est peut être mon premier job mais rien ne l'empêche d'etre gentille avec moi.
Je cherche dans mon sac à main mes clés de voiture et c'est le soir où il fait le plus noir qu'elles décident forcément de se glisser là où personne ne peut les voir. Maudites clés.
Je sentis quelque chose me frapper la tête, quelque chose ou quelqu'un me soulever et puis plus rien, trou noir.
En me réveillant, j'avais l'impression d'avoir fait un black out de plus de quarante-huit heures. La vue encore brouillée je tâtonne tout autour de moi, j'attends un quart de seconde en plissant les yeux pour que ma vue revienne comme d'habitude, de petite taches noires se laisse distraire quand un rayon de soleil les vises et j'aurais espérer franchement qu'elle se régénère plus tard parce que le lieu où je me trouve me glace une fois de plus le sang. Je me trouve dans un hangar des fenêtres très peu grande condamnées à la soude et entourées de barreaux rouillés, qu'est ce que je fais là? Mon téléphone... Où est il ?
Je retrouve mon téléphone à près d'un mètre de moi, mercredi 14h38..? Et il s'éteignit automatiquement après que la jauge rouge s'est affiché. Fichu téléphone. Il ne peut pas me lâcher maintenant, il faut que je cherche ou est ce que j'ai mis mon sac... encore attachée au tuyau, la corde me serrait le poignet, des marques rouges commençait à apparaître, c'est bien ma veine aujourd'hui.
Je jette un coup d'œil à la pièce et mon sac est éparpillé sur le sol, j'aperçois de loin mon pendentif qui brille dans la presque obscurité.
Qui peut m'en vouloir à ce point pour m'assommer, me garder deux jours sous le sommeil, me nouer aux tuyaux d'un hangar et éparpiller partout mes affaires sans prendre ce qui a le plus de valeur?
Soudain un bruit sourd retentit, une trappe s'est ouverte et un plateau avec une bouteille d'eau et un genre de pâtisserie atterrit à mes pieds.
J'essaie alors de dénouer le noeud accroché au tuyau mais il est fort bien serré et il est impossible de le défaire.
Un matelas se tient près de moi, je l'attire alors vers moi et m'y hisse pour que ma séquestration soit un peu plus agréable que sur la terre ferme.
Comment je fais pour toujours me retrouver dans des situations pareilles ?
Deux jours, Lenni est sûrement entrain de remuer ciel et terre pour me retrouver, donner une liste des éventuels suspects...
C'est vrai ça, qui peut bien m'en vouloir? Il y a bien cet épicier que j'ai envoyé sur les roses, ce policier que j'ai clairement envoyer se faire foutre ou lui...?
Cet homme me terrifie, il essaie souvent de prendre sur lui mais dans la rue il me suit, il croit que je ne le voit pas mais je m'arrange pour me méfier à chaque fois.
Il ne peut pas être mêlé à ça c'est pas possible, il ne ferait pas de mal à une mouche même.
J'entends alors soudain des cris d'appel à l'aide, je frappe alors un bon coup dans le mur pour faire entendre que la personne n'est pas seule...
J'arrive à distinguer ce que cette personne crie, c'est une femme .. qui s'appelle Anna..!!
Comme ma meilleure amie, c'est sa voix, je crie alors « Anna, c'est Maylis, on m'a enfermée... Ic.. »
Quelqu'un frappa un grand coup dans la porte qui l'ouvra aussitôt obligeant le cadena à se briser.
Un homme assez grand, se précipita sur moi et m'annonça clairement de fermer « ma gueule » sinon j'allais voir ce qui allait m'arriver, rien ne me fait peur alors j'ai crié de plus belle.
« Anna! C'est Maylis, dis quelque chose !! » elle cria à son tour : « Maylis, on m'a amenée ici de force sors moi de là ».
Si elle savait que moi on m'a assommée et probablement droguée elle ferait moins la maline.
Cet homme cagoulé s'avança alors vers moi en me tenant fermement les hanches et me frappa au visage. Je ne détourne pas le regard, il croit peut être que je céderais à son chantage et sa méchanceté mais il en faut plus pour m'effrayer.
Je percevais les soupirs et tout me fait dire qu'Anna n'est pas seule et même qu'on est entrain de lui faire passer quelque chose, on dirait qu'on est entrain de l'étouffer! La porte d'à côté se referma.
L'homme qui se tient devant moi se redressa et me laissa me replacer comme je le voulais, il enleva son masque, c'était Cedrick, pourquoi m'en veut il..? Si c'est pour cette histoire de fac, c'est puéril.
Il m'adresse alors la parole après m'avoir déshabillée du regard de long en large.
« Tu crois vraiment que je vais te laisser bien gentillement gueuler à tue tête alors que tu es sous mon emprise? Idiote. Tu crois quoi? Bien sûr que je te voulais, à la fac tu égayais mes journées j'étais fou amoureux de toi. Et tu crois que je vais te laisser partir sans rien t'avoir fait? Je vais quand même pas te laisser partir alors que tu es sous mes yeux avec ton air faussement apeuré, coquine va. »
J'essaye alors de me lever avec la seule main que j'ai de libre et j'aurais du m'en douter à la moindre parole que j'ai voulu dire, il s'est jeté sur moi, arracha ma chemise, me retira mon soutien gorge, me griffa, se mit alors à m'embrasser partout et à descendre plus bas.
Jusque là rien ne me faisait peur mais j'avoue que sa façon de soupirer d'envie et de poser ses mains sur moi me donne envie de vomir, qu'est ce que je dois faire? J'essaie de le repousser, je criais non, pleins de fois. Il n'arrête pas, il déboutonne mon jean à toute vitesse tel un mort de faim, je commence à pleurer mon souffle s'accélère. Il me donne des coups de ceinture, me met du scotch sur la bouche pour m'empêcher de crier et commença à me déshabiller, m'enlever entièrement mon pantalon puis ma culotte et me regarda entièrement nue.
C'est fou comme j'ai honte, il m'enlève mon intimité et ça lui fait plus que plaisir.
Derrière mon scotch je criais des notes sourdes, elles raisonnaient sans trop se faire entendre, il me gifla et s'énerva encore une fois.
« Tu comprends maintenant la douleur que j'ai vécu ».
Il commença ce qu'il avait à faire j'essayais avec force de me débattre, il me giflait à toute les phrases que je disais, je devais me laisser faire.
Ordure. Je ne disais plus rien, il s'empressait, il me faisait mal, très mal, il allait et venait avec force en moi sans se soucier de si j'avais mal ou non. Il me retourna dans tout les sens, pensant peut être atteindre l'orgasme ? C'était interminable, je n'avais plus aucunes forces pour lutter.
Il a enfin fini, ça a duré une demie heure on dirait. Il se rhabilla, attrapa la bouteille d'eau, enleva le scotch et m'asperge alors d'eau.
« Alors t'as aimé, je t'ai fait jouir petite salope va. On remet ça quand tu veux c'était vachement bon, sèche tes yeux, le mascara qui coule c'est pas franchement joyeux, et faut le dire sans tu serais encore plus sexy »
Il s'en alla et me laissa moi et mon esprit, il a mis une lumière à moitié cassée qui brillait une fois sur deux.
Je me redressa pour essayer de me rhabiller tant bien que mal.
Le matelas était rempli de sang, j'éclata alors en sanglot, comment a-t-il pu m'enlever mon intimité, ma nudité sans aucuns scrupules ..?
J'essaye de reprendre mes esprits.
Je restais encore plusieurs jours dans ce genre de hangar ou de cave, il venait me rendre visite en m'appelant « beauté divine » ; qu'est ce qu'il me dégoûte.
Il venait de temps à autre m'exposer devant les yeux son machin en espérant que je le complimente sinon il me frappait encore plus, j'avais des équimoses pleins le corps, j'avais terriblement mal au ventre, il m'a détruite...
Le lundi suivant, j'ai entendu un coup de feu, j'espère que ce ne soit pas Anna, mais Lenni était venu me chercher m'avait détachée et pris dans ses bras pour me consoler, je n'ose pas lui dire ce qu'il s'est passé mais pourtant tout cela tourne dans ma tête.
J'ai été dans la pièce d'à côté et Anna pleurait sourdement je vais la détachée et nous nous en allons donc avec elle. 
Je suis rentrée... J'ai peur de ce qu'il peut encore m'arriver. Et si, il m'en voulait ? Et si ça recommençait.. Cette fois ci il n'y aura pas d'issue.

Passé.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant