Chapitre 8

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J'avais de terribles douleurs au ventre, je passais juste une échographie pour savoir ce que j'avais, je pensais juste et nous pensions tous découvrir de l'endométriose. Ça se relève parfois tard, c'était une possibilité. J'étais bel et bien enceinte. Quand j'ai su, j'ai regardé le médecin et je suis partie en courant. Je suis rentrée chez moi et je n'ai plus décroché un seul mot, jusqu'à prendre ma chère plume et avoir tout écrit pour être libérée d'un « secret » lourd à porter. J'ai cherché la bonne façon de l'annoncer à Lenny, de toute façon on avait déjà parlé d'enfants, mais pas si tôt. C'est peu 21 ans, j'ai peur d'être une mauvaise mère mais quelque part ce sera pas la première fois que je rencontrerais un bébé. Certes, ce sera le mien mais je suis convaincue qu'avec du soutient, j'arriverais à dépasser tout ça. Cette nouvelle me donne le vertige. Je ne sais pas comment Lenny réagira, s'il m'abandonnera ou si il sera là. Lenny vient de rentrer, je lui ai tout dit, il est arrivé tout joyeux, je m'en suis voulu de lui casser sa bonne humeur. J'étais assise là, sur le fauteuil en indienne, emmitouflée dans un plaid tout doux une tasse de chocolat chaud à la main avec des cernes de trois mètres et le maquillage qui coule. Voilà comment tout ça s'est passé. Il sifflait tout joyeusement, il a posé ses clefs dans le panier à l'entrée, son sac au pied du porte-manteaux où il a posé sa veste. Il s'est retourné avec le sourire aux lèvres et quand son regard a croisé le mien, son visage s'est décomposé. Je lui ai dit : « Lenny, assieds toi il faut qu'on parle. C'est pas de ma faute. » Bizarrement, il a laissé échappé un long soupir et s'est assis à côté de moi. Je n'ai pas pu le regarder dans les yeux. Pendant quelques minutes je suis resté fixée sur un point et je n'ai plus parlé jusqu'à temps que les bons mots me viennent. Il a pris ma tasse, l'a posé sur la table basse, a enlevé le haut de mon plaid et m'a pris dans ses bras. Il m'a dit « Chérie, tu as traversé tellement de choses, tu sais que tu peux tout me dire. ». Je lui ai sourit, j'ai hoché la tête et tous les mots me sont sortis de la bouche. J'ai commencé à dire : « Bon, écoute moi, pendant que tu étais parti, j'ai appris une dure nouvelle. J'en ai voulu à la terre entière. Ça fait quelques jours que l'on ne s'est pas vu et je n'ai pas voulu t'annoncer tout ça par téléphone parce que c'était trop grave et que tu aurais peut être eu avoir un accident sur la route. Je suis enceinte, Lenny. Je ne sais pas si il est de toi ou de mon agresseur. C'est vrai ça, comment je peux savoir ? J'ai donc eu une solution, je vais demandé à un juge une ordonnance pour faire un test d'adn. On devrait savoir. J'ai été retenue plusieurs jours dans ce hangar, c'est sûr que c'est lui. D'habitude nous deux on fait attention, ok, une fois j'ai oublié ma pilule mais c'était un peu avant cette période. ». Il m'a expliqué que ce n'était pas possible puisque je n'avais pas de ventre, que l'enfant était de lui et que j'avais encore le choix d'avorter si je n'en voulais pas parce que de toute façon je n'étais pas encore à 3 mois de grossesse. J'ai baissé la tête et ai regardé mon ventre pendant quelques instants. Je lui ai montré mon ventre qui avait grossit à vu d'œil. Il est resté bloqué et m'a demandé « Combien? ». J'ai répondu « 7 mois.. ». Il a prit sa tête dans ses mains, je l'ai relevé et il avait les larmes aux yeux. Je lui ai demandé si ça allait. Il m'a répondu : « Maylis, tu me demandes vraiment si ça va ? La femme de ma vie est enceinte d'un autre homme que moi et tu voudrais que j'aille bien ? Qu'est ce que tu comptes faire après la naissance ? Accoucher sous x ? ». Je lui ai répondu que non, et lui ai tout expliqué mon raisonnement. Il a rapidement compris et ai été d'accord avec moi. Il m'a dit qu'il écouterait son coeur et que pour l'instant il lui disait de prendre soin de moi et de mon « bidou » et de faire comme si c'était le sien. Je l'ai rassuré, je lui ai dit qu'il y avait des chances aussi que ce soit son enfant puisque nous avions eu un rapport non protégé juste avant mon enlèvement. Il a sourit et a acquiescé. Il m'a demandé le sexe et j'ai longuement hésité. J'ai cherché et ai révélé que je ne l'avais pas su puisque j'étais partie en courant. Il m'a caressé la joue, m'a promis de toujours être là dans les moments où ça ne lui plairait pas et qu'il était conscient que tous les hommes ne feraient pas ça à sa place, et a fini par reconnaître qu'il m'aimait « de trop ». Comme je l'aime. Je vais appeler le médecin pour qu'on sache le sexe du bébé. Une nouvelle vie pleine de rebondissements commence.

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