Passé.

Chapitre 10

Ma vie prends parfois des tournants compliqués, toute cette vie est chaotique et suscite les tourments. L'écriture me fait le plus grand bien. Je suis vêtue entièrement en noir, aujourd'hui je n'ai pas le goût pour les couleurs. J'arpente les rues de Paris en rasant les murs, tellement effrayée j'ai peur de l'autre. Cette ville est maudite, on y raconte des faits horribles. Une femme frappée sans raison valable, un enfant de quinze ans roué de coup de couteau par un assaillant. J'en ai connu des faits divers mais en ce moment la civilisation ne tourne plus rond. Je vague et divague, tourne et retourne en rond, la vie m'est si complexe. Lenny est avec moi, je suis une mère violée. Je ne veux pas être une mauvaise mère. Je refuse d'être une mère imparfaite. Trop d'enfants souffrent des erreurs de leurs parents, j'ai entendu par ci par là, qu'un père avait été accusé de viol sur un de ses enfants et on ne sait toujours pas le pourquoi du comment. Ses enfants se posent et reposent la question des centaines de fois dans leurs têtes rondes. Est ce que c'est normal de pouvoir se comporter comme ça ? Se dire autoritaire avec son enfant alors qu'on est censé l'accompagner. Je me souviens de ce premier baiser, un coup d'électricité tel un coup de foudre. Je pourrais écrire des pages et des pages dans ce carnet sur ce qu'est l'amour avec lui. Il était beau mais aujourd'hui il fait mal. J'étais là à l'aimer du plus profond de mon cœur, de mon âme même. Je n'ai pas demandé tout ce qu'il m'arrive, la vie livre à ses plus forts combattants, les plus dures batailles mais elles n'ont pas le droit de modifier le cours des choses. L'amour me fait mal, mais j'en ai soif. Je suis tellement abandonnée, livrée à moi même. Je prends ma tête entre mes mains, le décor tourne c'est comme si j'avais bu des litres et des litres, en attente d'un coma éthylique, je vogue et divague entre mille et une promesse. Je vogue et navigue sous un océan de problème que même le magma n'exterminerai pas. Laissez moi, j'ai assez souffert. À toi, Lenny. Prends ma place, porte les calomnies et conneries d'un mec abreuvé d'un échec amoureux, fais face, mène une guerre contre toi même, regarde et porte un enfant non désiré et issu d'un drame qui achève. Maintenant, regarde moi. Est ce que tu en serais capable ? Est ce que tu serais capable de faire face à tout ça et laisser le passé ? Tout se passait pour le mieux, ma vie a basculée. Qui dit mieux ?