Passé.

Chapitre 9

Je confis tout dans mon journal intime mais j'ai peur qu'un jour tout soit révéler au grand jour, la réalité paraît moins dure a affronté quand elle est secrète, mais une fois que tout le monde saura. Comment vont-ils réagir ? Comment faire pour leur épargner ce que je vis ? Je ne veux pas que ça leur arrive en pleine tête, comme un éclat d'obus qu'on ne peut pas contrôler, comme un départ improvisé sur les quais. On peut se demander pourquoi je m'obstine à tout écrire, je laisse une trace à ce que la pourriture humaine a pu me faire subir. Je me demande pourquoi il faut toujours être gentille dans le meilleure des mondes, toujours donner sans jamais rien recevoir. Les combats sont toujours donnés aux soldats les plus vaillants. Parfois ça ne fait pas de mal, d'être dans sa bulle, quand je sors je mets ma capuche et mes écouteurs et je ne parle plus à personne. J'essaie d'échapper à mes idées noires de femmes enceintes. Je suis bercée par la mélodie de la musique. Ma vie pourrait être comparée à Lucifer, tellement elle a de similitude, c'est l'enfer depuis trop longtemps. J'ai des excès d'espoir et j'aimerais que ça dure.
Les feuilles d'automne virevoltent en rythme avec la mélodie du vent, son long et mélodieux son de harpe me laisse perplexe dans un tourment à la hauteur des déesses. J'aimerai être si légère et pouvoir m'envoler et tournebouler dans les airs comme si le monde m'appartenait. La vie est tellement difficile parfois, l'écriture de ce carnet est devenue ma thérapie. J'ai trop longtemps attendu pour méditer sur moi même, l'écriture a été ma solution, j'aurais jamais pu m'en sortir un jour si ma chère plume n'avait été là, tout ça n'a pas forcément de sens, tout est comme un brouillon étrange parallèle de ma vie. J'ai du mal à comprendre comment tout le monde fait pour être si positif mais après tout j'ai vraiment fait semblant pendant longtemps alors je pense comprendre, ils ne vont pas tous bien. Je ne suis pas unique à avoir des sentiments, mon train a déraillé. Dans ce train, il y avait tout ce que j'avais de plus précieux, seuls les traîtres sont descendus un peu plus haut me laissant dans une galère noire quelques arrêts plus loins. Mon train a déraillé, et ce qui me servait de coeur s'est brisé dans l'accident. L'accidenté a tenté de retrouver tous ses membres tant bien que mal, tenté d'avancer sans être vraiment réparer, perdu son trois quart, j'ai perdu ma moitié. J'ai perdu mon intimité et j'accueille un nouveau barrage. Trop d'émotions pour s'y retrouver. Lenny, comment te dire ? Tout allait si bien et du jour au lendemain tout à basculer. Chéri, je suis désolée.