Chapitre 4

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PDV Léo

Sans qu'il ne puisse dire quoi que ce soit contrairement à son ami Gaston qui ne se laissait pas faire, Wan décida d'où il dormait sans consulter les autres. Peu importait pour Leo, tant que son ennemi le laissait tranquille. Il calma Gaston et tous finirent de déballer leurs affaires en silence. Sa famille allait énormément lui manquait mais il se fit une raison: si il n'obéissait pas, c'était la guerre civile assurée et sa famille mourrait comme la plupart des citoyens. Les trois garçons se couchèrent, exténués par leur journée.
Leo se réveilla en sursaut, pensant que toute sa journée n'était finalement qu'un rêve et qu'il allait retourner en cours, retrouver Gaston, parler avec lui, se faire ignorer de ses camarades tant il était discret, que Wan allait encore l'insulter, qu'il allait continuer sa vie banale. Mais non. La pièce était sombre, le garçon était opressé par le lit du haut et l'odeur de la chambre ne lui était pas habituelle. Leo soupira doucement pour ne réveiller personne mais, attentif à tous les sons qui l'entouraient, il entendit de légers sanglots qui venaient du haut. Le lit où dormait Wan. Son coeur battait à cent à l'heure à cause de la peur que son ennemi l'ait surpris à l'entendre pleurer, mais celui-ci continuait à pleurer dans ses draps. Que cachait le garçon pourtant si fier ? Fatigué, Leo s'endormit pleins de nouveaux doutes.

PDV Rafaëlle

- Dépêchez vous !!

Cria Rafaëlle à Cléa et Lauris qui couraient aussi vite qu'elles le pouvaient derrière elle. Les trois filles avaient un retard de vingt minutes. Toutes les trois passèrent subitement la porte de la salle du gymnase qui était réservée à leurs entraînement à bout de souffle. Wan, Gaston et Leo étaient déjà en train de se battre contre leur prof monsieur Smith: ils étaient à trois contre un, et le prof avait toujours l'avantage sur les garçons. Gaston les vit et arrêta son entraînement.

- C'est pas trop tôt ! Vous aviez peur de venir à cause du manque de courage ou votre maquillage n'était pas tout à fait au point ?

Lauris couru vers lui et commença à le frapper.

- Ferme là ! Ça arrive à tout le monde, monsieur-je-donne-des-coups-de-poing-sans-réfléchir !
- Tu en es encore à là ? J'ai pas fais exprès !
- Et moi j'ai pas oublié ! Je me vengerais, tu verras !

Rafaëlle s'approcha d'eux et prit part à la discussion.

- On n'est pas là pour ça, c'est bon !

Monsieur Smith les rejoins, le regard bien trop sérieux.

- Les filles allez vous changer et dépêchez vous. Et que ça ne se reproduise plus !

Elles firent toutes les trois un petit "désolé" et s'en allèrent dans les vestiaires. Le téléphone de Lauris vibra et celle-ci sourit à pleine dent.

- Qui c'est ?

Demanda Cléa en jetant un coup d'oeil curieux sur le téléphone de sa nouvelle amie.

- C'est Caryana ! Il...

Le sourire de la rousse disparu subitement. Rafaëlle imita alors Cléa et lu le message à voix haute.

- "Pourquoi tu ne viens plus en cours ? Tu me manques." Tu va lui répondre quoi ?
- Ben... Je sais pas... Je ne peux plus lui parler !
- Invente une excuse !
- Je verrai ça ce soir. On doit se dépêcher si on ne veut pas se faire tuer par le prof.

PDV Wan

- Vous êtes mou ! Faite un effort, j'ai l'impression de me battre contre des gamins de 6 ans !

Le prof n'arrêtait pas de leur crier dessus. Évidemment qu'ils étaient faible face à un type comme lui ! Wan se faufila derrière ses deux compagnons qui continuaient à se battre, prit son arme et sauta derrière son adversaire. Sauf que monsieur Smith poussa violement Gaston et Leo et empoigna le bras de Wan. Il y était presque ! Le professeur sourit.

- Bien ! Enfin quelqu'un qui comprend ! Pour avoir une meilleure chance de réussir, il fait favoriser le travail en équipe !

Cléa, Rafaëlle et Lauris arrivèrent toutes les trois, prête à combattre. Monsieur Smith les invita tous à s'assoir.

- Comme nous vous l'avons déjà dit, vous avez été choisis pour vos capacités: voilà pourquoi le travail d'équipe est important.
- Dites nous en plus ! Comment voulez vous qu'on progresse sinon ?

Il regarda Rafaëlle et acquiesca.

- Tu as raison. Wan, toi, tu as été choisi pour ton fort caractère: tu ne te laisseras pas influencer par les autres et, même si ton caractère est mauvais, une chose est sûre, c'est que tu voudras toujours être plus fort. J'ai tord ?
- Non...
- Leo. Malgré la discretion dont tu fais part en cours, tu es l'un des plus doués en chimie, et tu seras la personne idéale pour manier les poisons et les bombes. Ensuite toi Gaston: tu es protecteur. Ça se ressent directement quand tu es aux côtés de Leo. De plus, avec Lauris, vous êtes les plus fort en art martiaux. Je n'ai, pour ne pas vous mentir, jamais vu des élèves aussi doués à votre âge. Même moi je ne l'étais pas autant, et vous promettez un grand avenir dans le maniement des armes.

Gaston et Lauris se jetèrent un rapide coup d'oeil. Wan ne pouvait pas nier que Gaston était très fort, et Lauris l'avait énormément surpris quand elle avait arrêté le couteau hier. Le prof continua son discours.

- Rafaëlle: tu as l'esprit logique. Seule toi pourrait résoudre les plans donnés, car dieu seul sait que le bâtiment où siège Caligae est truffé de piège. Et puis tu es aussi la meilleure pour en faire. Quant à toi Cléa...
- Je n'ai rien de particulier en soi. Je sais depuis le début pourquoi je suis là.

Tout le monde tourna son regard vers elle.

- Parce que mon père fait parti de la garde rapprochée de Caligae.

LR

CaligaeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant