2 - PDV Astrid "Tu sais bien que non"

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PDV Astrid

Harold : It's okay ? For sure ?

Julia : Yes ! No problem !

Moi : Harold ! C'est bon, elle sait s'occuper d'un chat ! Elle en a déjà eu plusieurs ! Maintenant dépêche ou on va rater l'avion !

Harold : Okay, okay. Thank you Julia !

Je saisis le bras d'Harold pour l'obliger à prendre la porte.

Harold : Hey ! Tu m'as même pas laissé le temps de dire au revoir à Krokmou !

Moi : Tu lui as déjà dit au revoir dix fois au moins ! Et puis il connait bien cet appart', il est comme chez lui. Ne t'inquiètes pas !

Harold fit la moue avant de prendre ma main et on sortit de l'immeuble. On entra dans sa petite voiture et j'appuyai sur le bouton pour allumer la musique. Malheureusement, aucun son ne sortit des haut-parleurs. J'éjectai le disque pour l'examiner mais il était en parfait état.

Moi : Super ! Le lecteur ne marche même plus ! Il faut vraiment que tu changes de voiture !

Harold : Pourquoi faire ? On ne l'utilise que très rarement.

Moi : Oui mais juste assez pour que ce soit un problème !

Harold : De toute façon on la laisse là. C'est mon père qui nous emmène à l'aéroport je te rappelle.

Moi : Pourquoi on ne prend pas un avion directement pour Florence d'ailleurs ?

Harold : Pour passer voir nos parents ! Ils ne te manquent pas ?

Moi : Tu sais bien que non.

Harold : Je suis désolé Astrid. Mais moi mon père me manque. Et puis lui aussi il vient au mariage.

Moi : Oui pardon, c'est moi qui suis désolée.

J'appuyai ma tête contre la fenêtre et laissai mon regard dévier dans le vide. Je ne m'étais jamais vraiment entendue avec mes parents. Ils n'étaient pas méchants ni quoi que ce soit. Ils étaient juste... eux. Tous les deux de grands sportifs de hauts niveaux. Ils auraient voulu que je suive le même trajet, que je gagne des tonnes et des tonnes de médailles. J'en étais capable mais ça n'était pas mon rêve, seulement le leur. Alors ils ne l'avaient pas très bien pris. C'est une des raisons pour laquelle j'avais décidé de faire mes études à Londres. C'était une excuse pour m'éloigner. Enfin, ce n'était pas parce que je n'étais pas en très bon terme avec eux que je devais empêcher Harold de voir son père.

Harold : C'est juste une soirée.

Moi : Il n'y pas de soucis Harold. C'est juste que j'ai hâte de voir Ingrid dans sa robe de mariée.

Harold : Je comprends !

Moi : Mais vraiment, ce n'est pas grave. J'adore Stoik de toute façon.

Je déposai un baiser au coin de ses lèvres.

Moi : Maintenant concentre-toi sur la route !

Il me fit un sourire et je saisis mon téléphone. Je démarrai ma musique et augmentai le volume. Le reste du trajet se termina en chanson. Arrivés à la gare, Harold sortit les valises du coffre tandis que j'envoyai une photo de lui au groupe. J'y ajoutai la phrase : « Bientôt dans le train ! ».

Harold : Mademoiselle, si vous le voulez bien ?

Je rigolai et saisis le petit sac qu'il me tendait.

Moi : Mais bien sûr.

On alla valider nos tickets et quelques minutes plus tard, nous étions dans le train. Il démarrait dans une quinzaine de minutes et j'en profitais pour appeler Ingrid et discuter. Elle était totalement stressée alors je m'efforçais de la rassurer au mieux. Mais à vrai dire j'étais aussi anxieuse qu'elle. Pour son mariage, elle m'avait demandé de faire un discours et je dois dire que je n'étais pas très douée pour ça. Il n'était pas encore terminé et je comptais profiter du trajet en train et en avion demain pour le finir. Harold avait promis de m'aider. Mais pour l'heure, le train se mit à avancer et je m'accordai une petite sieste. Petite sieste qui dura tout le trajet. Bon il me restait celui de Paris à Florence pour le speech. On descendit du train et on aperçut rapidement Stoik. On le rejoignît et très vite nous étions dans sa voiture, direction Beurk. Là encore je m'endormis. J'étais le genre de personne qui, dès qu'elle s'endort une fois, il n'y a plus rien à faire. Enfin, quand on arriva chez le père d'Harold, on fut accueilli par un Gueulfor plus qu'heureux. On discuta autour d'une bonne pizza et on se coucha tôt. On avait un avion à prendre demain.

Par-Delà Les Temps / Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant