Chapitre 3 - ELENA

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Par la fenêtre, je vois la lumière du soleil tout juste levé inonder la pièce de son éclat orangé, créant une ambiance irréelle qui se balance au gré des mouvements des arbres dans le jardin. Je saisis la poignée de la fenêtre et ouvre les deux battants en grand. Une vague d'air frais me frappe de plein fouet, provoquant un frisson, et je ferme les yeux un instant.

Bon sang, que c'est agréable de vivre chez les Carrington !

Mon regard se pose machinalement sur le thermostat accroché au mur blanc de ma chambre, indiquant une température de 34,6°C.

Ah la vache ! Ah oui quand même !!

En deux temps trois mouvements, je me dirige vers la cabine de douche. Le pommeau de douche à la main, j'ouvre l'arrivée d'eau. Surpris par la soudaine fraîcheur de l'eau sur ma peau encore brûlante, il m'échappe des mains mais je le rattrape avant qu'il ne tombe sur mes orteils.

Ouf, c'était proche. Je suis maladroite ce matin, c'est dingue...

Je le place au-dessus de ma tête lorsque la température est enfin idéale et je ferme les yeux. Cette sensation d'être complètement immergée est particulièrement agréable.

Après les événements de la soirée d'hier, ce moment de détente est plus que bienvenu. J'ai besoin de laisser mon esprit s'évader et d'oublier le malheureux incident avec M. Apollon.

Soudain, une présence oppressante remplit la pièce. Je me retourne et réprime un hoquet de surprise face au regard perçant de Monsieur Apollon en personne.

Noir de cheveux, le teint pâle, les cheveux en bataille, rasé, un sourire traverse son visage, découvrant des dents blanches parfaitement alignées

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Noir de cheveux, le teint pâle, les cheveux en bataille, rasé, un sourire traverse son visage, découvrant des dents blanches parfaitement alignées. Mon cerveau n'est plus irrigué, le sang n'y parvient plus, mon cœur s'est manifestement arrêté, ma respiration aussi. Quelqu'un vient d'appuyer sur Pause.

Il m'est impossible de cligner des yeux, de dire un mot, ni de détourner ma tête. Debout dans la pièce d'eau, l'homme sonde les tréfonds de mon âme de son regard si intense, de ses yeux bleus, si bleus... trop bleus. La porte vitrée de la douche offre une large bande floutée qui, stratégiquement placée, préserve ma pudeur. Toutefois une lueur dans les prunelles de l'apollon, me fait douter de son efficacité. Instinctivement, mes bras et mes mains viennent cacher ma poitrine et mon sexe, ce qui fait sourire l'homme.

Sale pervers ! peste-je intérieurement.

- Bon sang, que faites-vous ici ?! dis-je à voix haute.

- Je viens récupérer ma montre.

- Dans ma salle de bain ? répliqué-je d'une voix accusatrice.

Le sourire de Monsieur Apollon s'élargit un peu plus.

- « Ma salle de bain » je vois que tu as pris tes aises, remarque-t-il l'air joueur.

Soudain, un détail me frappe. Ma serviette de bain, je ne l'ai pas préparée, ce qui signifie que si ce pervers ne s'en va pas, je vais devoir sortir nue devant lui !

𝐏𝐞́𝐜𝐡𝐞́ 𝐌𝐨𝐫𝐭𝐞𝐥 | 𝘐𝘢𝘯 𝘚𝘰𝘮𝘦𝘳𝘩𝘢𝘭𝘥𝘦𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant