une photo..

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Mon corps se réveille petit à petit, un bruit sourd caresse mon ouïe, une ligne continue, un BIP continue, ça résonne dans ma tête, ma tête qui me fait horriblement mal..j'ouvre les yeux mais les refermes aussitôt, cette lumière blanche qui est venu transpercer ma rétine à peine réveillé.

Je prend le temps de me réveiller et ouvre en grand les yeux, une chambre toute blanche, un lit tout blanc, une chambre d'hôpital, je suis à l'hôpital ? mais comment c'est possible ?

Je regarde mes poignets qui sont reliée à de grosse machine et ce bruit incessant, une transfusion reliée à mes veines avec un liquide transparent, j'essaye tant bien que mal de déceler tout ce qui ce trouve autour de moi.

La porte de ma chambre s'ouvre et je vois mes parents entrer, le visage fermé et baissé au sol, un bouquet de fleur à la main de mon père, mes fleurs préférés..

-maman..papa..?

Ma voix est encore endormi et faible, mais assez pour me faire entendre, ma mère se jette à mon cou.

-Sooyan..

-aïe..

-désolé..*dit-elle en reniflant*

Mon père se place à ma gauche et ma mère a ma droite, je ne comprend absolument rien à ce qu'il se passe, j'essaye de rassembler les pièces comme un puzzle mais tout est trouble.

-qu'est-ce que je fait ici ?

Ma mère hésitante laisse la parole à mon père qui se racle la gorge.

-on t'a retrouvé hier, dans ton sang, tu avais perdu beaucoup de sang..tu était inconsciente.

Mon sang mes mutilations.. je regarde mes bras qui sont bien apparent avec la chemise de l'hôpital, je passe mes bras sous la couette mais ma mère m'en empêche.

-Sooyan..on a tout vue..tes cuisses, tes bras, tes poignets..

-maman..

-j'ai essayer de comprendre, mais je n'y arrive pas, parle nous..

Parler ? mais pour dire quoi..j'ai honte, je me hais de mettre taillée si profond, d'avoir abuser de se pouvoir, sans ça je serais pas là, pas là à devoir tout dire, à dire mes péché et mon quotidien depuis 1 an et demi..ou plus.

Je m'excuse au moins mille fois devant eux, je pleure chaudement, mais si je ne le fait pas maintenant je n'aurais sûrement plus d'occasion, et si la lumière de mon tunnel se présentait aujourd'hui ? si le train que j'attend depuis si longtemps passait aujourd'hui ?
je veux y croire, je n'ai pas le choix..

Je ne veux pas laisser dans la mémoire de mes parents leur fille se taillant, mon corps gisant dans sont sang, ses poignets ouverts, les mutilations blanches apparentes..
je veux qu'ils le sachent tout, que je ne suis pas fautive, que je ne fait pas ça pour la mode, que je suis mal..horriblement mal.

Je leur explique mon quotidien, que je suis seule, je suis seule dans le noir, je garde tout de même un espoir infime qu'un jour tout reviendra normal, car j'ai mal, très mal..
je me sent seules, peinés dans ce monde sans pitié,je fait parcourir ma lame sur ma peau, en larmes. Mon cœur et poignardé, mes poignets sont mutilées, je leur souris mais mon âme est mort, j'ai un grand vide dans mon cœur..

Depuis quand ? j'ai fini de compter les heures, les jours, les semaines, les années..je ne suis pas fautive papa maman, je suis fautive de ces traces, mais pas de ce cauchemar, croyais moi.. aidait moi, je veux croire en cette lumière vive et jolie, si je n'y crois pas, il est l'heur..l'heur dans finir, de vaincre la peur qui m'a hanté, d'en finir pour toujours, pour l'éternité.