Rien de sexuel

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Notes d'auteure :


J'ai mis sur pied une nouvelle règle typo pour vous y retrouver :

"blablabla" - voix étranges entendu par Lucifer

"blobloblo" - répliques tirées d'un épisode de la série ou d'un des chapitres précédents.

Ça fera moins fouillis (j'espère).

Ça fera moins fouillis (j'espère)

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Lucifer s'éveilla doucement en sentant les rayons du soleil sur son visage.

À croire que cet astre maudit et créé de ses mains il y a des millions d'années était destiné à éveiller toute l'humanité ainsi jusqu'à la fin des temps, lui y compris.

Pas en effleurant ses jambes ou ses mains... Non, bien sûr que non.

Le visage était la zone parfaite à éclairer avec insistance jusqu'au soulèvement plaintif et moribond des paupières de ses victimes. Aussi éclatant qu'il puisse être, Lucifer était néanmoins résolu à ne pas ouvrir les yeux. Il n'était pas prêt de quitter les ténèbres réconfortantes du sommeil qui s'accrochaient désespérément à ses membres engourdis.

Pas après ce début de nuit compliqué.

Il se tendit presque instantanément en se remémorant les quelques bribes de ce songe beaucoup trop réel pour être raisonnablement qualifié de cauchemar. La douleur, la crainte, cette chute sans fin... tout cela avait été beaucoup trop réel, comme une marque indélébile sur son esprit qui ne le lâchait pas ; pas même après s'être éveillé.

Outre le soleil insistant lourdement pour éclairer chaque centimètre de son visage parfait, Lucifer sentit toute autre chose effleurer ses tempes. Cet autre contact le fit se détendre presque instantanément, lui faisant même oublier l'astre épris de son faciès depuis quelques temps déjà pour se concentrer sur cette délicieuse sensation. C'était doux. Attentionné et aussi léger qu'un souffle de vent.

La caresse s'éternisa un moment sur sa tempe, attendant presque que chacun de ses membres se détendent à nouveau pour poursuivre sa route un peu plus haut, dans ses boucles noires. Il soupira d'aise et tourna légèrement la tête sur le côté, donnant ainsi libre accès au reste de sa chevelure à l'indiscipline matinale fortuite. Ce contact était aussi plaisant qu'un massage approfondi de ses ailes, du temps où il résidait encore à la Cité d'Argent, touchant des zones particulièrement sensibles qui apaisaient avec une efficacité quasi immédiate toute autre tension physique déplaisante. Il se surprit d'ailleurs à espérer le même traitement pour les muscles de son dos.

Ne plus utiliser certains muscles, ne plus avoir conscience de leur absence – une absence inhabituelle pour les gens de son espèce -, et cela pendant plus de cinq ans ; l'expérience se révélait bien plus difficile à supporter qu'il ne l'aurait cru. Même s'il ne les avait pas sciemment utilisées pour voler ou faire quoi que ce soit d'approchant, ses ailes ne manquaient pas de se rappeler constamment à lui. Ses anciens muscles inutilisés s'éveillaient enfin après une longue léthargie, aussi agréables au réveil que deux ours pouvaient l'être à l'aurore du printemps. Pour être honnête, la différence entre quelques muscles tétanisés par une inaction prolongée et l'enfoncement continu de lames entre ses omoplates étaient très minces.

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