l'Odyssée des étoiles - Tome 2 : Les Disparus Et l'Empire

où sommes nous

Tout le monde s’était réuni un peu plus loin de la plage. Jonathan, au milieu, expliqua sa version des faits. Autour de lui, Séverine, Jeremy, les deux Stéphane, Valérie, Sophie, Christophe, et quatre filles du poste de pilotage, écoutaient attentivement.

-Je pense que nous sommes à environ vingt kilomètres à l’ouest d’Australia. Mais je ne sais même pas si Australia existe.

Un silence pensant était tombé. Les onze personnes autour de Jonathan l’écoutaient avec attention.

-Vous avez tous compris que l’on était sur la Terre. Le magnifique croissant de Lune auquel on a eu droit ne laisse pas beaucoup de place à l’imagination. Maintenant, ça se complique. Vous le savez peut-être, avant de revenir sur le Discovery, j’étais chargé de déterrer un objet bizarre en Australie. Cet objet avait exactement la même forme, les mêmes dimensions et les mêmes proportions que le missile actuellement déployé au sommet du Discovery. Je pense donc que j’avais commencé à déterrer une partie du Discovery.

Un silence pesant s’installa.

-Je pense que le trou noir nous a renvoyé sur Terre, à une époque indéterminée. En tous cas, le seul moyen de survivre, c’est de trouver de l’eau et des vivres. Et pour cela, on as vingt kilomètres de désert à traverser vers l’est avant de tomber sur ce qui pourrait être Australia.

-Vingt kilomètres de désert, lança Jeremy. Rien que ça ! Sans eau, sans nourriture, pour peut-être ne rien trouver là-bas !

Jonathan hocha la tête.

-Oui. C’est bien ça. Mais c’est notre seule chance.

-Mais après, demanda une fille de la communication. Moi j’ai un mari et une petite fille, dans notre époque !

-A ce sujet, je ne peux rien vous promettre pour l’instant. La priorité actuelle, c’est survivre.

-Je suis d’accord, répondit Sophie. Rester sur la plage, c’est la mort assurée. On n’a pas d’eau douce, et on a rien à manger. Le seul moyen de survivre, c’est bouger. Et si il y a une chance de trouver quelque chose là-bas, ça vaut le coup d’essayer. C’est mieux que d’attendre la mort ici.

Tout le monde se regarda. Un nouveau silence s’installa. Ce fut Valérie qui le rompit.

-Bon. On y va ?