l'Odyssée des étoiles - Tome 2 : Les Disparus Et l'Empire

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-On est arrivé, déclara Sorora.

Le trajet aura duré moins de dix minutes, sans aucune secousse dans l’appareil.

-Nous sommes à bord du MediaCorp, demanda Jonathan.

-Oui, Capitaine.

Autour d’eux, les parois étaient toujours d’un blanc complètement opaque.

-Je vous conseille de vous lever, continua Sorora. Je vais couper le champ de force. Le vaisseau va perdre toute consistance.

Tout le monde se leva, sauf Stéphane Knight, toujours perdu dans ses pensées. Sorora tapota alors son clavier, et leur vaisseau bulle disparut d’un coup. En une fraction de seconde, il perdit toute existence physique. Stéphane, dont le siège venait de s’évaporer, fit une chute de quarante centimètres, et finit le cul par terre. Tout le monde se retourna pour le regarder se relever difficilement en se frottant les fesses.

-J’avais prévenu, déclara Sorora.

Autour d’eux, une sorte de grand hangar dont les parois ainsi que le plafond étaient tellement lointaines qu’elles n’étaient même pas visibles. Le sol était d’une couleur noire brillante, mais l’ambiance n’était pas sombre, grâce à un éclairage de qualité.

-Je suppose que l’on est entré en passant à travers la paroi, avança Sophie.

-Vous comprenez vite, malgré votre faible avancée technologique, lui répondit leur hôtesse.

Jeremy et Valérie se regardèrent.

-Faible, faible, marmonna Sophie en soupirant.

-De quelle époque venez-vous, demanda Séverine.

-Le MediaCorp à été inauguré le 15 Avril 3304. Le jour de la fête commémorant l’Alliance des Mondes Réunifiés.

Elle s’arrêta, se retourna, regarda le groupe, puis fit une moue de la bouche.

-Vaisseau, finit-elle par lancer. Ascenseur pour douze personnes.

Aussitôt, un énorme cube, noir également, descendant du plafond, vint se poser devant eux. La réverbération de la lumière était telle sur le cube que, bien qu’il soit noir, le reflet des personnes situées en face était parfaitement visible. Des fentes apparurent dans le cube, dessinant un rectangle de la taille d’une porte. Puis la matière située dans le rectangle s’évapora, laissant le passage vers l’intérieur de la pièce. Sophie s’approcha de Jonathan et lui souffla à l’oreille :

-Ca te rappelle quelque chose, John ?

-Juste un peu.

Ils entrèrent dans la pièce, un à uns. Passant en dernier, Christie regarda une dernière fois le hangar.

-Ca doit être galère à chauffer, finit-elle par lancer.

Les murs intérieurs de « l’ascenseur » étaient blancs. Aucune décoration ne venait égayer les murs. En les observant, Jonathan se dit qu’ils avaient du licencier leur décorateur d’intérieur avant l’inauguration du vaisseau.

Quand Sorora demanda un accès à la salle de transit, la cloison de la pièce se matérialisa à nouveau, mais rien ne pouvait laisser présager à ses occupants que le cube s’était mis en mouvement. Au bout d’à peine quelques secondes, la porte s’ouvrit à nouveau, donnant sur une autre pièce aux tons clairs, un carré d’environ vingt mètres de côté. La décoration était tout aussi sobre que dans les pièces précédentes. Seule, au mur, une horloge moderne indiquait qu’ils étaient le 10 Mai 2047 et qu’il était 22 heures, 18 minutes et 54 secondes. Au centre de la pièce, une série de sièges, tout aussi blanc que les murs, trônaient. Et, assise sur l’un d’eux, Trompette Johnson. Le groupe entra dans la pièce.