Chapitre cinq.

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Il s'est passé une semaine depuis la sortie. Comme prévu, l'ancien groupe de primaire s'est retrouvé, maintenant nous passons tout notre temps ensemble. J'aime beaucoup le trio qui nous a rejoins. J'avais peur de n'être pas à ma place parmi eux car ils se connaissent depuis de longues dates, alors que moi je suis venu parmi eux qu'en cinquième, quatrième, mais finalement je m'entends avec tous et je me sens vraiment bien parmi eux.

Je me lève doucement, et pars réveiller ma petite-sœur Elia. Je rentre dans sa chambre en catimini pour m'approcher de son lit. Je lui caresse tendrement les cheveux et lui fait un bisou sur le front, puis pars entre ouvrir ses volets pour qu'elle se réveille en douceur.

Je descend ensuite, puis prépare son chocolat chaud et ses tartines, puis prépare ma tartine avant de monter dans ma chambre pour me préparer. En partant, avant de descendre pour partir, je toque à la porte de la chambre de ma sœur pour vérifier qu'elle est bien réveillée, puis pars rejoindre mon arrêt.

J'arrive devant le lycée, le car s'arrête, je rejoins mon groupe d'ami. Je fais la bise à tout le monde.
«Tu as fais ton devoir de français qui était pour aujourd'hui ? Me demande Allan.

-Bien sûr, pourquoi ?

-Moi je suis complètement paumé, j'ai rien compris au sujet. Et vu que je me suis dit que le français était après mangé, on pourrait manger ensemble, histoire que tu m'aides... Me propose Allan.

-Bah oui bien sûr volontiers.

-Cool, j'avais peur que tu refuses...

-Pourquoi refusé ?

-Je ne sais pas, tu as passé du temps sur ce devoir sans doute, alors je me suis dis que tu n'avais pas encore envie de te prendre la tête pour quelqu'un qui n'a rien compris.

-Oh mais si t'inquiète, je n'aimerais pas être dans la même situation. »

Je lui souris, et la sonneries retentit, nous signalant le début des cours.

En marchant dans les couloirs, comme d'habitude je me fais arrêter par quelqu'un, cette fois ce fut Ava.
« J'ai cru voir que tu passais du temps avec Allan, c'est cool !

-Euh...oui, enfin t'enflammes pas trop non plus, c'est un ami.

Je ne ressens rien pour Allan, pour ma part c'est de la simple amitié. Je l'apprécie beaucoup il est vrai, mais c'est comme j'apprécie Ava ou Jimmy ou encore plein d'autres personnes.

-On te croit tous mon chat.

-Arrête de te faire des idées, et va voir le hyper beau gosse de ta classe dont tu m'as parlé.

-Tu me vire c'est ça ? Je suis outrée !

-Non mon chat, mais j'ai juste un peu cours là.

-Tu n'as pas tord. Bisous~ »

Elle me fait un bisous sur la joue, et fait exprès de partir comme une diva pour me faire rire. Ça a marché.

Les cours de la matinée sont passés étrangement vite, l'heure du repas du midi sonne. Quand je dis qu'il sonne je ne rigole pas, mon ventre n'arrête pas de gargouiller depuis dix minutes, c'est assez gênant pour moi puisque je viens de sortir de classe, et qu'il y a dix minutes je l'étais, en classe. Dans une classe nous avons un voisin, mon voisin m'a entendu, il a rigolé, à plusieurs reprises, j'hésite entre parce que c'est le bruit de mon ventre qui a causé ça ou la tête que je tirais à chaque fois. J'opte pour la deuxième, à moi qu'il soit encore un gamin dans sa tête. Quoi que moi j'aurais rigolé comme un con.

J'attend Allan devant la porte, et une fois qu'il arrive nous nous mettons en route vers un café qu'il connaît où on pourrait travailler tranquillement, sans être dérangé.
Sur le chemin je lui raconte ma péripétie du ventre avec beaucoup d'entrain et en faisant des gestes de partout, cela lui a fait rire. Je lui ai donc tapé l'arrière de la tête pour qu'il arrête, mais cela a empiré.

Nous arrivons devant un petit café, assez chaleureux. L'intérieur est fait exclusivement de bois. Pour la décoration, tout est fait de bois, avec des plantes vertes de partout et des guirlandes lumineuses, qui ajoute un côté "cocooning" à la pièce.

Allan m'invite à m'assoir dans un coin isolé du café, pour être tranquille. Notre table est assez moyenne, mais suffisante pour faire le français. Pour ce qui est de notre siège, c'est un canapé rouge cuivre, qui fait l'angle du canapé. Je m'installe d'un côté, Allan tout près de moi. Sa proximité ne me dérange pas. Nous sortons toute nos feuilles et nous commençons à travailler durement, je l'aide sur certains trucs, et en même temps je complète ce qu'il a déjà écrit, qui est plutôt pas mal, lui qui prétendait ne pas avoir réussi.

Puisqu'il avait déjà pas mal avancé chez lui la veille, nous avons fini assez vite. Mon ventre n'a pas oublié qu'il avait besoin de nourriture. Il se remet à gargouiller mais plus fortement que la normal, je peux être sûr que Allan a entendu puisqu'il est plié en deux, et que nos voisins aussi puisqu'ils nous regardent d'un mauvais œil, ce sont deux personnes âgés, d'un sexe différent.
« C'est bon on a compris que mon ventre à gargouiller comme un malade, tu peux arrêter de rire maintenant.

-Désolé, mais on ventre à un bruit peu commun. Me dit Allan en se calmant et en essuyant des larmes qui s'étaient déposées au coin de chaque œil.

-Je sais merci, j'en ai déjà eu assez avec mon voisin.

-Bon allez commandons à manger avant que ton ventre ne se manifeste. Me dit Allan en déposant sa main par inadvertance sur ma cuisse et en levant l'autre pour appelé un serveur.

-Oui, nos voisins nous ont trop mal regardé.

-Je ne pense pas que ça soit à cause de ton ventre Idriss.

A chaque fois qu'il prononce mon prénom, je me perds dans ses yeux bleus. Sans aucune raison apparente. Je me réveille soudain quand il caresse ma cuisse, sans doute pour me ramener à la raison. Il a un sourire en coin, très charmeur. De toute façon Allan est charmant.

-Pardon. C'est à dire ?

-On est deux mecs ensembles, et j'ai ma main posée sur ta cuisse, ils peuvent se posé des questions non ?

Oh je vois où il veut en venir.

-Ils croient qu'on est ensemble, et ils sont homophobes ? Je lui réponds.

-Exactement. »

Le serveur arrive, nous dépose les plats, puisque entravèrent de notre discussion nous avions commandés chacun un steak-frites avec de la salade verte.

Nous continuons à discuter et à rigoler ensemble, apprenant à nous connaître petit à petit. Je l'apprécie beaucoup. Je me trompais en disant qu'il n'était qu'un ami, j'avoue avoir un début de béguin pour lui. Il est très charmant. Je suis un peu louche à changer d'avis dans la même journée, je sais.

——
Prévenez moi si ça va trop vite !

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