Jusqu'à ce que la mort nous sépare.

01.

« Tout est flou dans ma te-té... »

*20h30

Vous auriez dû voir dans quel état elle était...

J'avais beau lui donner toutes les raisons possibles, elle refusait d'admettre que j'allais bientôt mourir.

Surtout à cause d'elle.

Une vraie tête de mule, cette meuf...

Mais elle me déchirait le coeur.

Un coup elle me murmurait en sanglotant qu'il ne fallait pas que je parte, un coup elle me criait toutes les erreurs que j'avais pu commettre.

Elle pouvait transformer son regard en colère mais je savais qu'elle était vraiment triste.

Je savais qu'en lui disant la vérité je lui briserai le coeur, mais le mien se brisait aussi.

On ne pouvait pas rester comme ça...il fallait bien que l'un de nous deux s'en aille.

Ça pouvait pas être elle, alors je suis parti.

J'ai commencé à me faire mal. 

J'étais détruit de l'intérieur. 

Je criais, je jetais tout ce qui m'arrivait sous la main.

J'ai fais quoi dans ma putain de vie pour en arrivé à là ?

Je veux pas mourir.

Je veux pas mourir !

- JE VEUX PAS MOURIR ! PUTAIN !

Je prenais tous les verres de la vitrine et je les jetais contre le mur.

- DIEU ÉCOUTE MA PRIÈRE POUR UNE FOIS !

Fallait que ça s'arrête.

- LAISSE MOI VIVRE !

J'en avais marre.

- C'EST UNE DEMANDE TROP EXIGEANTE POUR TOI HEIN !

Je pleurais en criant.

J'en pouvais plus.

...: *pleure* Junior...

Je me suis retournée.

Je voyais flou, mes larmes m'empêchait de la voir mais je savais que c'était elle.

Elle était là.

Arianna: Pose ce couteau Junior..

J'ai regardé mes mains avant lâcher le couteau.

J'ai ensuite mis mes mains sur mon visage en me laissant glissé contre le mur.

Je pleurais mais silencieusement.

Elle: Ça va aller Junior... Tout finira par passer....

Elle s'est approché de moi.

Elle: Je sais que tu veux que tout s'arrête, que cette douleur ne soit plus aussi forte, aussi immense. Qu'elle arrête de te peser sur le coeur, qu'elle arrête de te faire écrouler. Que tes larmes arrêtent de monter chaque fois que tu regardes dans le vide..

- *murmure* J'en ai marre...j'en ai marre Arianna...

Elle: Je sais bébé...C'est lourd, c'est chiant, c'est épuisant, c'est énervant. Tu ne sais pas quoi faire, à qui en parler. Qui saura te regarder dans les yeux et te dire « Je sais ce que tu ressens, tu vas voir, ça finit par partir et par ne plus revenir»?