CHAPITRE 1

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Le premier matin de la rentrée est toujours le plus compliqué. Tout le monde le sait, les étudiants se couchent quand même très tard et ensuite, ils n'arrivent pas à se lever. C'est exactement dans le cas où je me trouve en ce moment.

Mon réveil à beau sonner, je ne sais clairement pas si j'arriverais un jour à ouvrir les yeux. Peut-être ne pas y aller aujourd'hui ? Rater le premier jour n'est pas un grand drame. Pour moi en tout cas, je ne suis pas sûr que mes chères parents soient d'accord avec ça.

- Jo, lève-toi maintenant !

Voilà, quand on parle du loup. Je sens tout de suite dans la voix de mère que je n'ai pas le choix et qu'elle commence déjà à s'impatienter. C'est inévitable du coup, je vais quand même devoir me lever.

Avec toute la motivation du monde j'arrive juste à enlever la couverture qui me tenait tellement chaud. Je reste même la pendant de longue minutes à fixer mon plafond sans couette, c'est finalement avec une certaine motivation sortit de je ne sais ou que je me m'assoie. C'est une grosse épreuve, je n'ai pas envie. Alors pour retarder tout simplement le moment où je vais devoir descendre, je regarde ma chambre, dans un bazard sans nom. Je scrute de long en large et en travers ma vitrine de médaille et de coupe, puis je me rend compte que le papier peint et devenu vraiment moche pour une jeune de 17 ans. Il est loin le temps où j'aimais les papillons, je continue à regarder ma chambre quand un flash m'aveugle.

C'est mon téléphone, quand le flash clignote comme ça, j'ai reçu un message.

_ De Noah

- Tes ou ?

Panique ! Qu'elle heure il est exactement ?

Je regarde l'heure sur mon téléphone 7h45 ! Aie, je suis en retard ! Là part contre c'est la panique. Je cours dans la salle de bain de ma chambre pour m'habiller en quatrième vitesse. Je me passe le plus vite possible un coup d'eau sur le visage, tout en envoyant un message à Noah pour lui dire de me garder une place à côté de lui.

Quand je finis par descendre je m'attend à voir ma mère assise à table pour me remonter les bretelles, mais rien. A la place j'ai juste droit à un mot posé sur mon déjeuner.

_ Tu es grande maintenant, c'est à toi de gérer tout ça. Je te laisse quand même la voiture pour que tu n'arrives pas trop en retard.

Maman_

Oups, je ne suis déjà pas pressé d'être ce soir. Malgré tout, je n'ai pas vraiment le temps de penser à ça. Il est 55, si je ne veux pas arriver très en retard j'ai vraiment besoin de partir tout de suite. En vérité je ne prends même pas le temps d'emporter mon déjeuner. Je veux juste prendre la voiture et décoller d'ici.

Quand je pense qu'il y a 20 minutes j'étais prête à ne pas y aller, une motivation m'a poussé à sortir de mon lit.

Il me faut environs 10 minutes pour arriver à l'école. Saco High School est tout, sauf une école qui prône la tolérance au retard. J'ai vraiment intérêt à me dépêcher.

En arrivant l'univers doit vraiment être avec moi, j'ai une place juste devant et le portail est encore ouvert. Ouf, je ne serais pas si en retard que ça du coup. J'arrive à me garer avec le gros SUV de l'entreprise de ma mère et commence en courir vers le hall d'entrée. Il y a encore des élèves qui cherchent leurs noms pour connaître leur salle. Moi ? Pas besoin, Noah -mon meilleur ami- m'a déjà prévenu. Troisième étage, première porte à droite. Quand je pense que pendant toute une année, je vais me coltiner ces trois étages, j'ai envie de pleurer, quoi que, ça me musclera les jambes. En haut, je vois que le cours a déjà commencé, la porte est fermée. Je me fais toute petite et prend mon courage pour toquer à la porte. Je déteste ça, être en retard et devoir rentrer devant tout le monde, ils te regardent comme si tu avais la peste, alors que tu avais juste la flemme.

L'EILINELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant