Chapitre troisième

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Descendant les marches à moitié cassées de la maison je senti Georges me rattraper par derrière :

''Hé...attends moi tu risquerais de te perdre toute seule dans le forêt.'' Il n'y avait aucun mépris dans ses paroles et pour la première fois depuis mon arrivée sur l'ile, je me sentais en sécurité. Nous arrivâmes, après avoir traversé arbustes, arbres et massifs, sur la plage. Le sable était doux et fin, une incroyable odeur de tranquillité et de bien être se répandait autour de nous. Pendant environ cinq à dix minutes nous sommes restés là, debout à contempler successivement, le ciel, la mer et ses régulières vagues,le sable chaud et doux et toute la nature qui composait ce magnifique panorama. Notre seule musique était le chant des oiseaux, des perroquets et de toute la vie présente sur cette île. Nous assîmes alors au milieu de la plage. Un vent chaud nous parcourait le cou et le dos ce qui rendait encore plus agréable notre petit diner. Je rompis la première le charme nous environnant.

'' Georges ?

Oui ?

Depuis combien de temps es tu sur l'île ?

Hum...cela va faire maintenant une dizaine de jours !

Dix jours ? Mon Dieu...

Pourquoi cette question...?

Tu avais l'air de bien connaître l'ile or personne n'y est jamais venu depuis trente ans. Cela voudrais dire que seul nous deux sommes des rescapés du naufrage.

Quel naufrage ? Notre bateau n'a pas fait naufrage ?

C'est la seule raison que j'ai trouvé à notre présence ici... comment en serions nous arrivés la si nous n'avions pas fait naufrage ?

Ne te souviens tu pas ? N'as tu aucun souvenir ?

Non je regrette, mais dis-moi plutôt ce qui s'est passé cette nuit là.

Il devait être entre vingt-deux heure trente et vingt-trois heure... Nous étions tous en train de faire la fête sur le bateau. Tous, même la CPE, les profs étaient dans l'insouciance et la jouissance la plus totale. On buvait, on riait tout allait très bien quand Arthur est tombé à l'eau.

Quel imbécile !

Je ne te le ferait pas dire... Tu as d'abord sauté à l'eau car il criait comme un goré qu'il ne savait pas nager. Tu l'a aidé à remonter à la surface et à s'approcher du bateau. J'ai descendu l'échelle de corde pour le faire remonter et pour t'aider ensuite car tu était épuisée.

Merci...

De rien...cependant avec la force et le courant des vagues tu as dérivé plus loin. Plus j'essayais de me rapprocher de toi plus tu t'éloignais et de moi et du bateau.

C'est comme cela que je suis arrivé ici...et toi dix jours avant moi.

Non attends ce n'est pas fini ! Au bout d'une demi heure je ne voyais déjà plus le bateau et je m'accrochais alors sur un espèce de radeau qui se trouvait là. Peu de temps après je te retrouvais et t'y accrochais...le seul inconvénient était que tu étais complètement inconsciente. Nous derivâmes ainsi pendant plusieurs jours n'ayant pour seul but que de survivre.

Mais pourquoi n'en ais-je souvenance si tu dis que nous y sommes restés plusieurs jours ?

Ben en fait tu étais dans le coma je pense...Mais bon je pense qu'au cours d'une nuit de tempête tu as glisse hors du radeau. C'est la que je t'ai perdue de vue. Le lendemain j'ai accosté sur l'ile et immédiatement le père est arrivé avec le doc.

Ah je vois... Ne bouges surtout pas...je vais me lever...et.......tuer....ce.....ser...pent !!!" Et joignant le geste à la parole je pris des deux mains le serpent par la queue et le frappa la tête la première contre le sol deux ou trois fois au moins.

Je...je ne saurais comment te remercier ? Tu m'as sauvé la vie !

Tu l'as fait en pleine mer et de plus sans toi ici, le père et le doc, je serais déjà morte...

C'était l'histoire de dix années...(Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant