L'ais-je vraiment fait? Est ce possible ? Comment ce fait-il que cela le tourmente autant? Non cela ne me tourmente pas au contraire je suis si heureuse...si heureuse de quoi ?Il était malade bon sang! Et de plus il t'a prise pour sa mère! La preuve ce matin il ne souvenait de rien !M'étant allongée, j'essayais de trouver le sommeil mais les paroles de Georges, cet après midi m'avait réellement bouleversée. J'étais effrayée à l'idée qu'il puisse mourir .... "Il me quitterait, mon frère me quitterait une seconde fois! Qu'avais-je fait mon Dieu pour que deux fois de suite le sort s'acharne sur moi? ne pouvait-il pas viser à côté....que dis-je, suis-je donc devenue folle d'avoir de semblable pensées alors que la mère de Georges est décédée. Ça l'a brisé et il était trop jeune pour devenir un homme.
Ah ce vent dehors....c'est insupportable, une vraie tempête. Dommage que ce soit la nuit car la mer doit être magnifique et terrible à la fois...
Toi, qu'aurais-tu fait ? Ta famille est à Paris mais ton bonheur est sur cette île, tranquille, calme. Je crois que je ne supporterais pas de revenir trop longtemps dans le ''réel'' et pourtant il le faudrait. Qu'aurais-je à faire ici? Ce ne sera plus l'instinct de survie, d'attente d'un retour mais un choix de vie, délibérément voulu! Ah quel tiraillement! Quel....
Mais qu'entendais-je ? Etais-ce des cris...un, deux, trrrr...je me lève! De toutes les façons Georges aurait entendu,à deux ce serait plus simple"
Sur ces paroles j'enfilais mes chaussures, mettais un châle sur les épaules et tressais rapidement mes cheveux en une natte. Le gémissement se faisait de plus en plus déchirant et j'hesitais à sortir quand je compris qu'il était tellement proche que ça ne pouvait venir que de Georges. Accourant au plus vite dans sa chambre je le trouvais délirant, trempé à s'agiter comme un fou sur son lit...Que devais-je faire ? Descendant au plus vite dans la cuisine je prenais une bassine que je remplissait d'eau tiède...et déchirant au plus vite quelques chiffons je remontais auprès de Georges. Après lui avoir tamponné le front, et l'avoir recouvert j'écrivais un petit mot au docteur pour qu'il vienne malgré le temps, au plus vite. Georges n'était vraiment pas bien et à part éponger sa sueur je ne pouvais rien faire d'autre... J'envoyais donc un purquin prévenir son maitre de venir le plus rapidement possible. J'attendais alors egrennant mon chapelet. Heureusement le docteur arriva rapidement accompagné par notre curé. A deux il leverent Georges, et pendant qu'il le changeait pour le remettre au sec, je remplaçais ses draps trempés. Accompagné d'un calmant, Georges se rendormit légèrement. Le docteur observait Georges et notre curé le veillait à côté. Au moment où j'allais me retirer il s'écria :
"- Maman! Maman! Pourquoi partir une seconde fois...maman ne me quittez plus comme cela....à part votre frère...qui n'en a pas voulu à ma vie? J'ai été comme un agneau au milieu des fauves et des loups; vous le savez maman...j'ai essayé d'être courageux comme vous me l'aviez toujours enseigné...mais vous le savez n'est-ce pas ? N'est-ce pas ?"
Voyant son insistance je m'approchais et lui répondais doucement...
"- oui mon chéri, je le sais...
- Vos yeux sont toujours les même bleu et gris, si doux, si chauds, si tendre pour votre fils. Maman dîtes et si je venais vous rejoindre là haut? On serait bien tout les deux n'est-ce pas ? À nouveau réunis comme avant seulement c'est moi qui vous protégerait...je suis plus grand et plus fort maintenant. Maman venez me chercher, dîtes??"
Un ange, un ange me parlait...La mort ..il en avait parlé cet après midi.J'aurais donné ma vue en échange de la sienne. Les larmes aux yeux je lui répondit :
"Pas tout de suite mon Geo Geo, quand Dieu voudra je viendrais te chercher veux-tu...
- Oh maman vous vous souvenez du surnom que vous me donniez étant petit...Maman embrassez moi de même...quand vous me donniez ce baiser tendre avant d'aller dormir...au bord des lèvres comme votre unique chéri!..."
Que me demandait-il?? Oh mon Dieu...
Regardant l'un après l'autre le docteur et le curé qui se retournèrent sans me conseiller, je me baissais vers Georges. Délicatement je caressais de ma main son front et donnait tout mon coeur dans ce baiser maternel...Mes lèvres brûlantes tremblaient au doux contact des siennes. Jamais je n'avais été si proche,en pensée et en acte, de lui.... Mon coeur battait aussi vite que les ailes d'un papillon sur le point de s'envoler.
Soupirant er se détendant il s'endormit pour de bon et je me retirais dans ma chambre prendre un peu de repos et essayer tant bien que mal de respirer après tous ces événements.Des sentiments nouveaux venaient de naitre dans mon coeur. Je ne savais plus quoi penser ... En réalité si !
Comment ne m'etais-je pas aperçu des sentiments légitimes que j'eprouvais pour lui. Ce n'était pas juste un baiser qui me l'avais fait aimer mais le ''tous les jours'' vécus avec lui, se soutenant l'un l'autre depuis déjà deux ans. Certes je le considérais bien comme un frère mais peut être finalement que, même des frères et soeurs n'auraient pas été aussi proche que nous l'étions.
''- Blanche? Blanche?''
Le voilà qui m'appelle...Il s'est parfaitement remis de sa fièvre nocturne et ne sait pas ce qui s'est passé la nuit dernière. Nos deux compagnons sont partis à l'aurore pour se reposer. Après m'être un peu reposer je les ais remplacés, restant au chevet de Georges jusqu'à son réveil. Surpris de me trouver auprès de lui, il m'interrogea du regard mais je secouais doucement la tête lui faisant comprendre de ne pas s'inquiéter et je sortais de la pièce sans plus d'explications.
Je ne pouvais pas me résoudre à lui expliquer.....à tout lui expliquer. Pourtant Je sais qu'il m'appelle pour ça. Il a finit de travailler, il veut des explications et sa demande est légitime.Mais comment y répondre...?
(sudouest2001d'autres messages comme ça et tu finiras par me faire écrire des millions de chapitres!😂😂😂😜😜)
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C'était l'histoire de dix années...(Tome 1)
AdventureMe voilà perdue sur une île...suis-je seule ? abandonnée ?... La seule chose qui est sûre est que que je suis là, allongée sur le sable fin, les yeux clos et que je me sens de plus en plus désespérée. Quelqu'un approche...Humain ou animal ? ''C'ét...