Pdv Georges :
"- Que s'est-il passé ???
- Rien de particulier je t'assure..."me répond-t-elle les yeux baissés vers le sol. Ses joues rougissantes trahissaient les propos à peine sortis de ses lèvres tremblantes. Tout cela n'était pas net et je me demandais ce qui pouvais bien motiver mon interlocutrice à me cacher la vérité."- ...Juste une mauvaise fièvre voilà tout !" enchaîna-t-elle sans grande conviction.
Non! non! non! Il suffit! ça ne se passerait pas comme ça !je devais savoir, peut importe les conséquences ! On me cachait délibérément la vérité, eh bien j'irais la trouver par moi même. Qu'avais-je fais ou dit qui l'a mette dans un état pareil.
M'approchant pour essuyer la petite larme jaillissant et coulant sinueusement le long de sa joue, je posais délicatement mon pouce suivi de ma main sur sa joue. A mon contact je la sentit frémir et sans que je m'y attende le moins du monde, elle fila sans crier gare. Je n'essayais alors même pas de la rattraper pour comprendre ce qui n'allait pas car je savais la partie perdue d'avance. Sa triste mine me l'avais fait comprendre.
Pourquoi ? pourquoi tous ces mystères? La colère qui avait préalablement trouvé instinctivement sa place en moi laissait place à la lassitude, le chagrin et la tristesse. Je ne me battrais plus A quoi bon lutter si à chaque pas tous mes efforts sont anéantis. Et même si j'avais fait quelques chose, elle ne m'avais jamais autant éloigné d'elle. Pourtant il me semblait avoir ressenti de la douceur en cette nuit, comme le calme après la tempête, une sorte d'apaisement dû à je ne sais quoi.
J'étais quelques peu inquiet mais la possibilité de faire ou éclaircir par quelques pièces à convictions ou tout autre éléments nécessitant une révision de l'affaire en cours était réduite à néant. Rentrant dans la maison je me préparait à continuer le salon quand une douce mélodie m'attira...enfin le violon de notre docteur m'interpella! Avec tous ces évènements j'avais oublié qu'il venait nous aider pendant trois jours pour enfin en finir avec cette pièce ! Sur une petite gigue irlandaise, nous nous mîmes tous les deux hardiment au travail. Entre chansons, petits verres...d'eau et maigres pauses nous achevions le plafond. Nous avions fait sécher de grandes plaques de torchis en guise de faux-plafond et d'isolant que nous devions donc installer et attacher aux poutres. C'était une opération assez complexe à cause de l'effritement de la terre séchée, mais d'un style assez particulier nous avions recouvert ce faux-plafond par un tissu qui rendait uniforme l'ensemble de la pièce. Nous n'aperçûmes pas Blanche pendant deux jours; et je dois avouer qu'elle me manquait cruellement mais je n'aurais en aucun cas voulu la forcer à parler ou à rester près de nous. Ce qui était étrange c'est que le docteur si curieux d'habitudes de nos petites disputes s'était montré muet et insensible à l'absence de notre compagne de travail. Elle revint le lendemain, mais ce pire qu'en son absence car le mutisme qui la paralysait rendait l'atmosphère étouffante. Alors que nous remettions les meubles en place, je m'arrêtais et m'exclamais agacé de toute cette mascarade:
"- Quelqu'un va-t-il enfin m'expliquer ce qu'il s'est passé ??? Trois jours que toi, Blanche, amie que tu étais est devenue encore moins bavarde qu'un fantôme. Dès que j'arrive ou te croise tu m'évites et me fuis sans cesse Trois jours que vous aussi docteur vous tentez de cacher ce qui dès le début aurait dû être mis à la lumière, par votre violon, vos blagues et votre conversation qui se veut combleuse de vide! ''
Stoppés net, leurs visages reflétaient la stupéfaction et la crainte! Ahh mais il fallait peut-être cela pour que leurs langues se délient!
''-Je te l'ai déjà dit, Georges, ce n'était qu'une simple mauvaise fièv...''
Je ne laissait pas Blanche achever tant cette excuse m'était devenue insupportablement horripilante! Elle commençait déjà à fuire.
''- Stop!!!non non, ne crois pas t'en tirer comme ça, aussi facilement. Je ne crois pas du tout à cette excuse et de plus si les choses doivent être mise au clair, il faut que tu sois là. L'heure de la lâcheté est passée à présent!''
Oh bien sûr je la voyais trembler et frémir de peur mais je me devais d'éclaircir le mystère.
''-Georges, c'est vrai, tu as eu une très mauvaise fièvre il y a trois jours dans la nuit. Nous sommes venus apporter de l'aide à Blanche...qui était paniquée!
- ah oui et moi je suis le pape peut être ? Non mais voyons, vous auriez pu trouver une meilleure excuse je ne vous crois pas du tout!m'exclamais-je
- à votre avis que faisait Blanche dans votre chambre le matin? Hein?Elle était là pour vous soigner comme je le lui avais demander!''
Il était vrai que je n'avais plus repensé à ce détail. Relâchant l'emprise que j'avais imposé au bras de Blanche je la laissait libre de s'en aller Un silence s'abattit, un silence laissant chacun penser et repenser à ce qui venait de se passer. Nous étions là, prostrés tous les trois, intériorisant chaque parole, chaque geste. Alors que Blanche allait s'en aller définitivement, nos regards se croisèrent et c'est à ce moment là que le docteur décida de rompre le silence :
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C'était l'histoire de dix années...(Tome 1)
AbenteuerMe voilà perdue sur une île...suis-je seule ? abandonnée ?... La seule chose qui est sûre est que que je suis là, allongée sur le sable fin, les yeux clos et que je me sens de plus en plus désespérée. Quelqu'un approche...Humain ou animal ? ''C'ét...