C'était l'histoire de dix années...(Tome 1)

Chapitre deuxième

Nous laissant tout les deux,seuls, le docteur s'en alla en direction de la forêt rejoindre le prêtre. Me sentant tapotée sur l'épaule, je sortais de mes spirituelles pensées pour voir Georges me désigner les escaliers :

''Honneur à la nouvelle maîtresse de maison.

Comment ça maîtresse de maison ? Le père n'a-t-il pas parlé de familles nombreuses ?

Ah...encore une qui était plongée dans ses pensées...n'est-ce pas ? "me répondit-il en souriant tandis que je commençais à paniquer un peu de me retrouver la seule représentante du sexe féminin sur l'île.

Est-ce un reproche ou un constat? demandais-je d'un ton mi interrogateur mi souriant.

Une simple constatation.

Ah bon... repondis-je d'un ton à demi convaincu.

Nous entrâmes dans ce qui allait nous servir de logis. Seulement il ne n'apparaissait plus si grand ou au contraire il était devenu trop grand pour nous deux. Oh,oui il était large et spacieux mais cassé, abîmé. Nous allions vivre dans le taudis, une maison de bric et de broc, se cassant à moitié la figure, si tant est qu'il y en eu une... Clairement, j'envisageait très mal la suite des événements.

"Tu as la cuisine à ta droite, le hall en face, le petit salon à gauche, derrière ce dernier un bureau qui donne lui même accès au grand salon. En face de la cuisine la salle de réception je suppose, et derrière la salle à manger. L'escalier menant à l'étage et en face, collé au mur donnant sur une large terrasse avec vue et accès sur la mer. Tout cela je l'ai déduit des décombres qui restent mais concernant l'étage c'est beaucoup plus confu! Il y a des chambres, des pièces qui servent à je ne sais quoi, bref c'est pas franchement le grand palace''

Attends,tu rigoles ??? C'est peut être délabré mais il y a quand même un petit salon, un grand salon et tout le tremblement ! C'est juste ouf...

Ah ah ah...bon il doit rester quelques provisions dans la cuisine de quoi faire un repas pour ce soir et demain matin. Tu veux t'en occuper ? Pendant ce temps je monte te préparer un peu ta chambre.

Merci dis-je mi contente mi vexée. Je me suis vu attribuée la cuisine en moins de deux...ah j'étais ravie ! Enchantée...

Bon allez, c'est un garçon,il faut essayer de comprendre. C'est pas leur fort à eux la cuisine ! Quoique...

Je poussais, inquiète, la porte de la cuisine. Qu'allais-je y découvrir ? Deux grosses cheminées faisaient office de fours. Elles étaient disposés l'une à côté de l'autre. Sur le dessus il y avait des grandes grille avec un espace ou l'on pouvait disposer des braises pour faire griller la nourriture. Au dessous était construit deux fours de tailles moyenne mais de construction assez ancestral. Au centre de la pièce une grande et large table faisait office de support de travail. Malheureusement elle était couverte d'un amoncellement de papiers, de casseroles et de poussière. Je remarquais alors un panier posé au sol et dans lequel il y avait des fruits et légumes spéciaux et étranges... Je n'en n'avais jamais vu de semblables. Ils étaient si colorés ! Je me décidais à les éplucher et à les préparer dans un plats quand, soudain je m'aperçu qu'il n'y avait ni couteau ni plat... Peut être étaient-ils sous l'amoncellement de poussière présents dans cette pièce...mais le rangement n'était pas à l'ordre du jour et pour l'instant je devais tout simplement nous trouver quelques chose à manger. Demain serait un autre jour. Georges me proposa alors d'emmener tout dans un panier et d'aller le déguster à la plage. Il y avait un peu de lait de chèvres, et, parce que c'était les seuls fruits que je connaissais, des pastèques. Il y avait bien quelques galettes de maïs mais elles semblaient avoir dépassé leurs dates limites de consommation !... A abandonnant alors mes fonctions de cuisinière je devenais presque touriste en vacance...