Some Things Take Roots [Traduction - Larry Stylinson - Terminée]

Chapitre 10

Harry

Harry resta au lit jusqu'au moment où il entendit la porte d'entrée se fermer, mais il n'avait aucun espoir de se rendormir. Il fixa le plafond et se demanda si les suçons de Louis étaient visibles par-dessus le col de son tee-shirt. Il espérait que Dave les voie et lui pose des questions que Louis serait incapable d'ignorer. Quelque chose dans son ventre lui disait que l'invitation à déjeuner de Dave ne signifiait rien, parce qu'il était sûr que Louis verrait que Dave n'était pas quelqu'un sur qui il pouvait compter pour l'aimer. Ce n'est même obligé que ce soit moi, pensa-t-il. Juste pas Dave.

Il essaya de se rappeler que ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait contrôler, mais c'était difficile de rester calme quand il avait eu un avant-goût – plus qu'un avant-goût, même – de ce qu'il voulait de Louis depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Avant hier soir, il y avait toujours eu une curiosité persistante que son intérêt pour Louis existait, peut-être, principalement parce qu'il avait été hors de portée. Mais à présent il savait, après l'avoir embrassé à jusqu'à être à bout de souffle, après avoir mordu ses hanches et s'être presque étouffé avec son sexe, qu'il avait raison. Louis était exactement ce qu'il voulait et, plus que ça, ils allaient vraiment bien ensemble.

Là encore, peut-être que Louis gémissait toujours aussi fort quand il se faisait sucer. Peut-être qu'il jouissait toujours aussi puissamment. Harry était juste assez suffisant pour trouver ça dur à croire.

Finalement, il abandonna l'idée d'essayer de fermer ses yeux et s'occupa en nettoyant le jardin, qui était autant en désordre qu'il s'en souvenait. Tout ce à quoi il pouvait penser était Louis, encore plus que d'habitude, son cerveau était focalisé sur les petits détails de la vieille pendant qu'il nettoyait les verres et essuyait la bière répandue sur le sol de la cuisine.

Cependant, Harry n'essaya pas d'arrêter ces pensées envahissantes. Si ça avait été la première et unique fois que ça se produisait, il ne voulait pas en oublier une seconde.

La seule vraie distraction qu'il eut, jusqu'à ce qu'il commence le travail à quinze heures, fut un appel en FaceTime avec sa mère. Il lui fallut cinq secondes pour lui demander ce qu'il se passait, même s'il n'avait donné aucun indice sur le fait que quelque chose s'était, en effet, passé. Lui parler de Louis lui donnait l'impression que ça pourrait lui porter la poisse. Il lui assura donc qu'il n'y avait rien et l'écouta parler du chat, de Robin et des travaux bruyants qu'il y avait devant chez elle. C'étaient ces petits détails qui faisaient que la maison lui manquait, et il assura à sa mère, pour la centième fois, qu'il réserverait bientôt des billets d'avion.

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Harry travailla seulement cinq heures cette après-midi et il fut tellement occupé qu'il réussit à oublier, pendant au moins quelques minutes, qu'il était supposé attendre d'avoir des nouvelles de Louis. Ce qu'il imaginait, ce qu'il espérait, était que Louis serait revenu à la maison quand il aurait fini, assis sur le canapé en train de manger des chips et prêt à dire à Harry qu'il avait envoyé Dave se faire voir pour de bon.

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Lorsqu'il rentra, les lumières étaient éteintes et la maison était silencieuse à l'exception du bourdonnement de la climatisation.

Louis n'avait pas l'air d'être rentré de toute la journée. Ce matin, il avait été sûr de lui, mais à présent il doutait que le déjeuner de Louis et Dave ne se soit pas transformé en une sorte de confidence mutuelle. C'était juste que, maintenant que lui et Louis étaient plus que des amis – ils devaient l'être, hein ? – lui envoyer un message comme il le ferait normalement était plus un recours tendancieux que jamais.

Pas certain de quoi faire d'autre, Harry prit une douche pour se débarrasser de la saleté et de la sueur, puis il retourna dehors. Fixer le canapé à l'endroit où les cuisses de Louis avaient été la vieille ne lui faisait aucun bien.