Some Things Take Roots [Traduction - Larry Stylinson - Terminée]

Chapitre 12

Harry

Race Canyon s'était séparé deux semaines auparavant, mais ça avait été à prévoir depuis si longtemps que Harry oublia de le dire après que ce fut arrivé. Dave avait envoyé un message groupé, évidemment, disant à tout le monde qu'il en avait « fini », et qu'il préférerait qu'ils ne continuent plus sous le même nom, puisque ce n'était plus la formation originale ; comme s'ils étaient Queen ou quoi. C'était exactement le genre de merde égoïste que Dave sortait depuis aussi longtemps que Harry le connaissait. Lui et Niall étaient tous les deux d'accord : ils étaient mieux sans lui.

Ce n'était vraiment si mauvais, en fait. Lui et Niall avaient été le cœur créatif du groupe, de toute façon ; Harry écrivait les paroles puis les montrait à Niall, puis ils construisaient la plupart des chansons sans les autres. Leur soi-disant résidence au Rocking Stone était devenue celle de Harry et Niall, à la place, un duo sans nom simplement là pour chanter et jouer.

Faire parti d'un groupe avec Dave serait, de toute façon, dur à présent, à cause l'insoutenable gêne due au fait qu'il était plus proche de Louis maintenant, ce qui serait même encore pire puisqu'ils avaient été ensemble. Ou peu importe ce qu'ils étaient.

Harry lui avait avoué ses sentiments sans vraiment réfléchir à comment, exactement, Louis pourrait réagir. Il s'était seulement retrouvé avec une réponse moins qu'extraordinaire qui les avait laissé tous les deux un peu gênés pendant les jours suivants. En aucun cas ils ne s'étaient ignorés, mais ils avaient été un peu occupés par leur travail et Harry pouvait dire que ça avait en partie été intentionnel ; chacun d'eux feignant d'être fatigués le soir à la place de rester ensemble comme ils le faisaient normalement. Ça avait été dur de se mentir tandis qu'ils vivaient dans un espace aussi restreint et, plus que ça, se connaissaient assez bien pour voir à travers n'importe quelle excuse qu'ils avaient donné. Cependant, cette courte pause avait semblé nécessaire après leur conversation.

Harry n'avait pas eu besoin de faire de sérieuses réflexions à ce sujet dans les trois jours qui suivirent. Pour lui, c'était simple : il avait des sentiments simples pour Louis dans une situation compliquée.

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La Yes Tavern était plus petite que le Rocking Stone, mais c'était aussi beaucoup cool et pus légitime, ce qui expliquait pourquoi les papillons dans son ventre étaient particulièrement énergiques avant le passage de Niall et lui ce jeudi soir. Ils avaient un banjo, une guitare et pas de nom, mais ils avaient cinq chansons inscrites sur un morceau de papier blanc. Harry la posa près de son pied quand ils montèrent sur la scène de contreplaqué grinçant.

Personne ne leva vraiment son regard de son verre ou arrêta de parler ; eh bien, personne à part Zayn. Il était assis à la table la plus proche d'eux avec une bière et un sourire doux sur son visage, levant son pouce vers Niall quand il pinça une corde du banjo pour tester le son.

Harry ne savait pas quoi dire, alors il ne dit rien avant le début de leur première chanson. Il y avait tellement peu de personne que c'était un peu comme jouer dans un salon, mais ce n'était pas important ; une fois qu'il commença, il eut ce sentiment qu'il avait toujours en faisant de la musique, quelque chose d'indescriptiblement bon et irremplaçable. Il pouvait se perdre dedans même s'il jouait réellement que pour dix personnes, dont la plupart ne leur prêtait même pas attention.

Au moins, il y eut quelques applaudissements polis lorsqu'ils eurent fini.

« Je suis Harry, » dit-il dans le micro, faisant un signe de la main. « C'est Niall. » Niall fit également un signe. Ça ressemblait assez à une présentation, mais Harry continua avec un, « Merci. »

Alors qu'ils se préparaient pour leur prochaine chanson, Harry vit que Liam était arrivé ; il était accoudé au bar en tenant une bière et souriant largement, plus encourageant que jamais. C'était bien qu'il soit venu, pensa-t-il, mais sa présence rendit l'absence de Louis en plus flagrante que ne l'était déjà.