Harry
Deux jours plus tard, la climatisation tomba en panne et Harry ne gérait pas exactement la situation avec dignité.
Travailler à la jardinerie signifiait qu'il était presque tout le temps à l'extérieur et, particulièrement les jours de forte chaleur, l'idée de rentrer chez lui pour retrouver une maison fraîche était, à peu près, tout ce qui lui donnait le courage de supporter les heures entières à porter des sacs de terre de dix kilos et à aider les gens à charger des pots en terre cuite à l'arrière de leurs voitures. Même si son poste finissait habituellement à quinze heures, juste au moment où le soleil tapait le plus, la chaleur était quand même différente de tout ce que Harry avait déjà connu en grandissant dans le Cheshire. L'humidité à elle toute seule était étouffante.
Il s'avéra qu'il était en repos le jour où elle cessa de fonctionner et il avait prévu de dormir toute la journée, mais ce fut la transpiration qui le réveilla. Son lit était trempé ainsi que ses cheveux, collant à ses tempes et à sa nuque. C'était comme si quelqu'un avait essayé de le noyer dans son sommeil.
Après un combat vain de cinq minutes avec le bouton de la télécommande de la climatisation qu'il n'arrivait pas à comprendre, il appela son propriétaire et laissa probablement le message vocal le plus pathétique de tous les temps, le suppliant poliment de lui envoyer quelqu'un pour la réparer le plus rapidement possible.
Louis avait eu son rendez-vous avec Dave hier soir, donc il était seul dans la maison et il supposait que Louis était au lit avec Dave dans leur ancienne maison, appréciant l'air frais alors qu'ils se réveillaient l'un contre l'autre et se demandaient ce qu'ils feraient l'un sans l'autre. Ce n'était pas une supposition amère, pensa-t-il. C'était juste un fait. Il était heureux pour eux, et tout.
Il ouvrit brusquement la porte servant de moustiquaire et sortit dehors avec une paire de tongs et un boxer gris pour prendre le journal, toujours à moitié endormi. Une femme promenant son chien le vit et traversa de l'autre côté de la rue, sans doute perturbée par son voisin plein de sueur, ayant la tête dans le cul et à moitié nu. Il leva quand même son bras en guise de salutation, mais quelque chose dans ce geste lui fit perdre l'équilibre et il trébucha sur la troisième marche bancale du porche, lui faisant perdre une de ses tongs en dessous de l'escalier.
Il faisait trop chaud pour essayer de la retrouver, décida-t-il. Il faisait trop chaud pour aller chercher le journal. Harry retourna à l'intérieur en ne portant qu'une seule tong et en fronçant les sourcils.
« Bonjour. »
Il plaqua sa main contre son torse et ferma ses yeux pendant une longue seconde. « Bon Dieu, Louis. »
Louis avait l'air en sueur, aussi, et indifférent au fait qu'il venait de donner la peur de sa vie à Harry. « Pourquoi il fait aussi chaud ? »
« T'as dormi ici hier soir ? »
« J'ai essayé, » dit-il en baillant, sa petite main venant couvrir sa bouche une seconde trop tard. Il était luisant et ne portait rien d'autre d'un short de sport qui était, objectivement, très moche. Harry avait envie de le lui enlever très lentement et délibérément. Il fixa ses fesses quand il le suivit dans la cuisine, où au moins le carrelage était frais sous la plante de ses pieds.
« Mais il faisait trop foutrement chaud, » continua Louis. Comment Harry avait fait pour ne pas avoir remarqué qu'il avait également des tatouages sur le torse ? « Le ventilateur au plafond ne fait rien. »
« Désolé, » dit-il rapidement, pas sûr de pourquoi il se sentait coupable à ce sujet. « J'sais pas ce qu'il s'est passé avec la clim'. »
Louis haussa des épaules. « Pas besoin de t'excuser. »
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Some Things Take Roots [Traduction - Larry Stylinson - Terminée]
FanficL'ex de Louis n'est jaloux de personne à part Harry. Ce dernier l'aide à utiliser ça à son avantage. * Tous les droits de cette histoire reviennent à Navigator et Quitter je n'en fais que la traduction française avec son autorisation, pour laquelle...