Some Things Take Roots [Traduction - Larry Stylinson - Terminée]

Chapitre 11

Louis

Louis se réveilla en premier. Alors que ses yeux papillonnèrent puis s'ouvrirent finalement, il n'y eut pas un seul instant où il se sentit confus à propos de l'endroit où il se trouvait ou comment il y était arrivé ; il savait exactement où il était, en fait, et dans quel lit il était, et à qui appartenait le biceps qu'il utilisait comme oreiller. Il reconnut cette odeur d'eau de Cologne et, quand ses yeux furent assez réveillés pour se concentrer, il n'y eut aucun doute dans son esprit qu'il reconnaîtrait ces lèvres n'importe où, aujourd'hui ou dans une centaine d'année, peu importe ce qu'il se passait.

Il soupira. Ça semblait ardu de bouger l'un de ses muscles, mais il devait vraiment aller aux toilettes qu'il ne pouvait pas simplement refermer ses yeux et se rendormir, peu importe à quel point il en avait envie. Harry ne bougea pas du tout quand Louis se redressa, bascula ses jambes par-dessus le bord du lit puis posa ses pieds sur le plancher froid. La légère douleur qu'il ressentit à cet instant s'intensifierait probablement quand il allait se mettre debout. Il fit quand même un essai.

Ce n'était pas... terrible. Il était tombé de son vélo plus d'une fois, il avait supporté pire que ça – et celles-ci n'avaient pas, non plus, été des douleurs agréables. Pas comme ça. Pas comme des courbatures dues au sexe, pas quand ça avait été – bon dieu, il n'arrivait même pas à se souvenir combien de temps ça avait fait avant hier soir. J'ai couché avec quelqu'un hier soir, pensa-t-il, encore et encore, émerveillé par ce qu'il ressentait à cette pensée en plein jour.

C'était bon. C'était incroyable. C'était meilleur que tout ce qu'il avait ressenti depuis un long moment.

Il n'éprouva aucune culpabilité quand il fixa son reflet dans le miroir, juste de la curiosité alors qu'il jetait un coup d'œil au suçon dans son cou et se rendait compte de l'état de ses cheveux, qu'il aplatit avec une main pour tenter de légèrement moins ressembler à un hérisson fatigué. Son cœur accéléra quand il se souvint la façon dont la main de Harry les avait attrapé quand ils avaient couché ensemble, la façon dont il avait tiré juste assez fort pour faire frissonner Louis. Il les toucha à nouveau, se souvenant.

Tout ce qu'il voulait faire, se rendit-il compte avec un poids tombant dans son ventre, était de retourner au lit avec Harry et dormir jusqu'à ce qu'un de leurs estomacs gargouillent trop bruyamment pour être ignoré.

Mais d'abord, de l'eau. La cuisine était ensoleillée, calme et mettait de bon humeur, ou peut-être que c'était juste l'état actuel de Louis qui faisait tout apparaissait plus beau que ça ne l'était. C'était merveilleux ce que le sexe pouvait faire. C'était merveilleux ce que Harry Styles avait fait.

Ça rendit sa conversation de la veille avec Dave en quelque sorte pathétique, quand il y repensait à présent. Il lui avait fait une proposition, une qui avait été facile à refuser, mais Louis l'avait quand même écouté.

Le bail de la maison se finissait bientôt, avait dit Dave ; la maison dans laquelle lui et Dave avait habité. La suggestion de Dave avait été que le fait de le renouveler aurait pu être une chance pour eux de recommencer. Il avait suggéré que ça aurait pu les aider à retrouver ce qu'ils avaient avant, comme si cette période de bonheur était durable.

Ça avait presque été impossible d'avoir cette conversation tandis que Louis avait dormi approximativement trois heures et avait principalement pensé à la façon dont son sexe avait disparu, si facilement, dans la bouche de Harry. Toute la journée, il avait été distrait et agité, agacé d'être parti sans avoir chargé son téléphone et encore plus agacé lorsqu'il se rendit compte qu'il n'avait pas, non plus, ses clés. Il avait passé le temps après son déjeuner avec Dave à espérer attraper Harry chez eux et, quand ça avait échoué, il s'était étalé sur le canapé de Niall pour une sieste plus que nécessaire.