PDV : Kazakh Khanate
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Un oiseau en cage est prisonnier, condamné.
J'étais exactement dans la même situation.Les soldats russes se moquaient de moi, arrachant ce qu'il me restait de plumes ou de haillons.
C'est comme ça que tout allait ce finir ?
Oh papa j'aurais tant besoin de toi maintenant ...Posant mon front contre l'un des barreaux, je ne put m'empêcher de sangloter.
Seule, dans le noir, les deux ailes brisées....je me sens si faible et vulnérable...
Une main attrape ma cheville et je tombe de la cage.
Mes habits sont devenus lambeaux, je ne vois même pas pourquoi je m'efforce à cacher mes poignets ou mes chevilles avec.Ça ne servira plus à rien.
- Debout. ordonne-t-il
Je n'y arrive pas, je me contente de me recroqueviller au sol en sanglots.
- Oh c'est vrai, te laisser une semaine sans manger à sans doute été une mauvaise idée~
Il agrippa mes poignets liés pour me tirer quelque part, je n'avais plus la force pour faire quoi que ce soit.
Mes yeux clos étaient humides de larmes.
Mes os craquaient, les articulations se brisaient une à une.On me força à me lever, un des soldats derrière moi me tenait les hanches car mes jambes ne me supportaient plus.
Nous étions sur une place de Petrograd, entourés par des personnes qui semblaient curieuses.
- Mesdames et messieurs, je vous présente l'un des plus grands empires asiatiques ! railla l'empire sous l'hilarité de la foule. Cette redoutable sauvage a bien failli me tuer, mais... bientôt, l'un d'entre nous sera mort, Khanate~ !
Pour appuier ses propos, il rentra deux doigts dans ma plaie au ventre, me faisant plier de douleur.
Les soldats me poussent contre un mur, liant mes mains au-dessus de ma tête.
R.E s'approcha lentement de moi, caressant mon visage amoché par les coups.
- Je t'avais pourtant prévenu que tenter de me cacher quelque chose était impossible... je suis sûr que Kazakhstan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Turkménistan et Kirghizistan seront ravis de devenir mes esclaves personnels~
Il pressa ses lèvres contre les miennes, léchant le sang qui coulait de mes lèvres gercées.
Il se recula, je n'osais pas regarder ma mort en face.
L'un des soldats tenaient une masse bleue, floue dans leurs bras.
Le temps d'entendre un coup de tonnerre et de sentir une douleur brûlante dans l'abdomen, j'eus simplement le temps de hurler :
« Я люблю тебя, Казахстан !»
***
Des enfants jouaient dans la neige, à côté d'un corps couvert de sang.
Le pays rouge, fumant son cigare, frotta la tête du plus jeune.- Bonsoir, petits camarades...
Il fixa la dépouille.
Non, impossible que, ce qui semblait être la mère des enfants, soit vivante.- .... Je pense qu'elle ne se réveillera pas.
Ne sachant que faire des enfants, il les prit contre lui pour céder à la tentation de les adopter.
Si on arrive pas à sauver la mère, autant sauver l'enfant.