J'ai rencontré un loup-garou (Terminé)

26- Discours

- C'est dans vos gènes. Finit-il.

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Il me confie à deux elfes plutôt costauds pour s'assurer que je ne m'enfuis pas. Puis Isidore monte sur la scène.

- Bonjour, chers citoyens du peuple elfique. Commence-t-il avec une élégante révérence. Ce qui provoque quelques chuchotements.

- Aujourd'hui, je me retrouve devant vous, pour vous annoncer une grande nouvelle ! affirme-t-il en écartant les bras.

- Depuis trois jours déjà, la fille de notre reine perdue, est dans notre campement pour soigner des blessures qui lui ont étés causées par des Gobelins.. Et maintenant, comme elle est rétablie, elle a accepté de venir sur le podium pour vous dire quelques mots ! Finit-il alors que la foule regarde dans tous les coins, intrigués par la situation.

Je n'ai jamais accepté quoi que ce soit !

Il descend alors et me saisit par le bras.

-Je.. Écouter... je ne peux vraiment pas faire ça ! Je me défends. Mais il parvient malgré tout à me faire monter sur la scène de force.

Une fois debout sur ces parcelles de bois, tout le monde se retourne dans ma direction et c'est le silence complet. J'ai l'impression que même la forêt s'est tue... attendant un discours hors du commun.

Je suis affolée intérieurement, pétrifiée face à cette foule de gens qui m'observe de leurs yeux. Qu'est-ce que je suis censée dire !?

Je prends une grande inspiration et essaie de me calmer alors qu'Isidore m'observe confiant.

Mais comment peut-il agir ainsi dans une telle situation ?!?! Je me redresse et regarde la foule.

- Salut... en fait...  je.. Je viens tout juste d'apprendre que j'étais supposément votre reine... alors, soyez indulgent avec moi... commençais-je en tremblant et en bégayant, pas du tout à l'aise.

- Mais... je savais déjà que votre royaume était en péril à cause des... des Gobelins. Ma mère... m'en avait parlé plusieurs fois et cherchait même avec ardeur comment y retourner.. Mais comme vous le savez sûrement, elle s'en est allée... et... et donc je me retrouve ici à sa place.. Annonçais-je toujours paniquer.

Je ne sais plus quoi dire ! Il voulait que je les motive et moi je parle de ma mère et de leur royaume qu'ils ont perdus... je fais vraiment n'importe quoi ! Qu'est-ce que je pourrais dire ?!?

Je dévie mon regard vers l'elfe qui m'a poussé ici et il affiche toujours cette même tête de confiance et de contrôle absolue...  il m'énerve !

- Mais ne vous inquiétez plus... maintenant, je suis là et je vais tout faire pour vous aider et vous venir en aide, peu importe les conséquences. Je serai là si vous avez besoin d'aide et ensemble avec de l'entraînement... et... et de la détermination nous pouvons les vaincre, nous pouvons récupérer ce qui vous appartient ! Je dis haut et fort d'une assurance que je ne me connaissais pas en gesticulant maladroitement.

Plusieurs elfes lèvent un bras et crient. D'autres applaudissent seulement, mais tous ont le sourire aux lèvres.

- Est-ce que j'ai réussi ? Je me chuchote à moi-même totalement incertaine.

- Oui, majesté et je vous l'avais bien dit. Rétorque une voix derrière moi.

J'abaisse mes bras et me retourne vers lui. Pour donner un léger coup de coude à Isidore qui décroche un sourire.

- Vous vous êtes énervant. Je réplique en le fusillant du regard avant de lui tourner le dos.

- Aller, assez parlé venez avec moi. Ajoute-t-il en me faisant signe de le suivre amusé. Ce que je fais après avoir remis en place mon capuchon sur ma tête.

Je ne sais pas quoi penser de lui, il a l'air gentil au premier abord, mais aussi très strict.

Après une laborieuse avancée dans la forêt, nous nous retrouvons dans un endroit désert avec de la forêt à perte de vue.

- Où sommes-nous ? Et qu'est-ce que nous faisons ici ? Je lui demande agacé.

- C'est très simple, regarder. Précise-t-il en s'approchant d'un buisson.

Je le suis en restant derrière lui.

Il touche sa chevalière, puis ferme sa main en poing et là tant devant lui.

- Qu'est-ce que tu fais ? Je le questionne. Quand soudain une lumière bleue incandescente se met à briller et une forme ovale se dessine dans les aires et devient transparente, nous laissant entrevoir un autre lieu.

- Wouah !

- C'est un portail, évidemment nous n'irons pas de l'autre côté, mais nous pouvons regarder. Me révèle-t-il.

- Viens, approche-toi. Continue-t-il.

Je m'exécute méfiante et me retrouve à côté de lui observant le monde dont ma mère m'a tant parlé et a désespérément chercher un moyen d'y retourner.

- C'est magnifique ! Je m'exclame en regardant l'elfe qui me sourit.