J'ai rencontré un loup-garou (Terminé)

5-William

- Oui, tout va bien, je ne me suis pas blessée. J'ai seulement échappé un verre. Ment'elle en se détachant de sa prise.

- Et ta toujours pas ramassée...

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- Non... En fait... Je viens juste de l'échapper. Continue-t-elle maladroitement.

- Ah je vois, je peux t'aider si tu veux. Tu ranges toujours ton balai dans le placard à l'étage ? Lui demande-t-il incertain.

Mon cœur se met à battre rapidement. Merde, s'il monte il risque de me voir... Sauf si je vais dans la chambre ! Et en deux temps, trois mouvements grâce à ma superbe agilité, j'arrive à l'intérieur avant qu'il ne commence à monter les escaliers.

J'écoute à travers la porte pour l'entendre farfouiller dans le placard et dire avec une voix légèrement étouffée par la porte...

- Au fait, Sarah t'a toujours les vêtements que j'ai laissés ici ?

- Oui, pourquoi ? demande-t-elle en criant depuis le salon.

- J'aimerais beaucoup les récupérer. T'avais dit qu'ils étaient dans ta chambre non ?

- ...

Elle ne répond pas... merde s'il entre ici il va me voir !

Puis, j'entends des bruits de pas se rapprocher de la pièce dans laquelle je me trouve et aperçois la poignée de porte qui commence doucement à se tourner.

Merde, j'ai nulle part où me cacher ! Et je porte les vêtements qu'il est venu chercher ?!

La porte s'ouvre sur l'homme et pour la première fois je le vois de près... et il est assez costaud.

Il me regarde les yeux ronds, surpris par ma présence, mais encore plus par ma tenue.

- Qui es-tu ? Et qu'est-ce que tu fais ici ? Me demande-t-il sur ses gardes.

Qu'est-ce que je suis censé lui répondre ?!

- ...

- Sarah ! Viens en haut ! Crit-il visiblement mécontent en croisant ses bras sur son torse, les sourcils froncés.

Quelques secondes plus tard, Sarah nous rejoint la tête basse.

- Qui est-il, qu'est-ce qui fabrique dans ta chambre et pourquoi est-ce qu'il porte mes vêtements ?! demande-t-il en colère comme sur le point d'exploser.

- Et bien... il s'appelle Kyle et...

- Et quoi ? Est-ce que tu me trompes ?! hurle-t-il sans lui laisser le temps de finir tout en la regardant avec le nez froncé de dégoût.

- Quoi ? Non ! Jamais de la vie ! Tu sais que je t'adore, en fait c'est... mon cousin et il... s'est fait voler ses valises. Dit-elle en cherchant ses mots.

- Vraiment ? continue-t-il en me regardant de travers indécis.

- ...

- Mais bien sûr que c'est vrai ! Je ne vois pas pourquoi je te mentirais Will. Lui dit-elle dans les yeux.

William se détend et se met à sourire en se retournant vers sa petite amie pour l'embrasser devant mes yeux, je ne pus m'empêcher de détourner le regard dégoûté et bouillant de rage. J'ai extrêmement envie de le frapper tout à coup, j'ignore pourquoi.. Je veux juste qu'il arrête de la toucher.

- Bon d'accord dit-il d'un regard de tombeur, désolé d'avoir douté de toi... Enchaîne-t-il alors qu'ils se séparent.

- C'est rien.. Dit-elle timidement en baissant la tête en tenant toujours les mains de William dans les siennes.

- Par contre, va vraiment falloir que tu m'expliques pourquoi t'a mis des verres colorés alors que tu viens de te réveiller.. C'est flippant ma beauté. Continue-t-il l'air moqueur.

- Peut-être plus tard, le dégât dans le salon ne se ramassera pas tout seul. Dit-elle en prenant le balai que William avait sorti plus tôt et en repartant l'air gêné.

Nous restâmes là, sans bouger jusqu'à ce qu'elle soit vraiment arrivée en bas des escaliers. Puis, William se met dos au mur face à moi.

- Alors comme ça t'es son cousin ? Hein ? Me dit-il en croisant à nouveau ses bras sur sa poitrine.

Je ne suis pas pour détruire son mensonge et ruiner son couple. Même si j'adorais ça.. Mais enfin qu'est-ce qui me prend aujourd'hui !

De toute façon dès que je peux, je m'enfuis d'ici et change de ville. Je ne peux pas prendre le risque de recroiser le chemin d'Edgar ou de la meute. J'aurais dû mourir là-bas... Je n'imagine même pas ce qu'ils me feraient s'ils me retrouvaient..

- Oui. Dis-je d'un ton qui me convaincrait presque moi-même.

- Oui, bien sûr je ne vois pas pourquoi je te pose la question si même Sarah me l'a assurée. Cela dit, j'ai une drôle d'impression avec toi... comme si je devais me méfier... et la vie m'a si bien démontré que le mieux est toujours de se fier à son instinct. Donc, même si tu fais partie de la famille de Sarah reste loin d'elle. Me dit-il avec méfiance.

- T'inquiètes pas, je m'en vais dès que je le peux. Lui assurais-je sèchement.

Je n'ai pas l'intention de la lui voler, alors là loin de moi cette idée farfelue ! C'est une misérable humaine, elle ne survivrait pas deux jours dans mon monde... pensais-je soudain triste.

De plus depuis que je suis ici mes émotions se manifestent de façon très étrange. Une fois, je vais bien puis la fois d'après j'ai envie de frapper ce William. Faut croire que mon côté loup le déteste vraiment, je suis curieux d'en connaître la raison.