Dark Magic, Dark Love...

Chapitre Trois

Il est grand, plus grand que moi en tout cas. Ses yeux sont verts, et ses cheveux sont blonds. Il porte un haut Lacoste, et un bas noir. Sa mâchoire carré est absolument craquante.. Je me rend compte que je l'observe depuis quelques secondes, ce qui lui cause un malaise. Il regarde un peu partout, et a l'air totalement gêné. Il est encore debout, et attire le regard de quelques personnes.

- Heu, oui, oui ! Je t'en pris...

Il me sourit. Un sourire angélique qui pourrait faire cuire mes yeux. Il s'installe, et commence à manger sa salade. Même la façon dont il mange est angélique... Il croise mon regard, et je me plonge de nouveau dans ma lecture embarrassé de mettre fais prendre aussi facilement.

- Tu lis quoi ?

- Hein ? Heu, moi ?

- On est bien les seuls sur cette table, et tu es bien le seul à tenir un livre, non ?

Je rougis de plus belle.

- Le dernier jour d'un condamné, de Victor Hugo...

- Connais pas..

- Tout le monde n'aime pas la lecture.

- Je n'aime pas la lecture ennuyante. Nuance !

- Ce n'est pas ennuyant !

- Vu le titre, ça parle sûrement d'un type qui ce se fait buter pour quelque chose qu'il a fait. Il est coupable et va payer pour ses crimes.

- Mais quel sont les crimes qu'il a commis !

- Sûrement du vol. Des meurtres.

- Oui, mais tu ne te demande pas ce qui la poussé à faire ce qu'il a fait ?

- C'était sûrement un psychopathe !

- Mais qu'est ce qui la rendu comme ça !

- Je...

- Ah-ha ! Victoire !

Pendant notre débat, je ne m'étais pas rendu compte que je m'étais rapproché de lui jusqu'à ce que nous nous trouvions à quelques centimètres. Je peux sentir ses cheveux blonds bouclés m'effleurer le front. Je recule, rapidement, et me ratatine sur ma chaise. Qu'est-ce qui m'arrive...? Jamais je ne m'étais comporté de la sorte, autre fois en présence d'un garçon... 

- J'avoue que tu m'a battu. Je suis vaincu. Mais je n'est pas perdu la guerre.

J'eclate de rire.

- Depuis quand t'ai-je déclaré la guerre ?

- Depuis que tu as réussi à me laisser sans voix face à tes arguments.

- Je n'aime pas perdre.

- Moi non plus.

- Alors commence par manger plus vite.

Je me lève, mon plateau vide dans les mains.

- Je.... comment t'a fait pour manger aussi vite ???

- Facile. Je ne fais pas que parler.

Sur ses mots, je lui tourne le dos, pour déposer mon plateau et partir, le coeur battant la chamade. Je sors de la cafétéria. Mon Dieu. Je viens de parler à un mec super beau, le premier que je vois dans ce trou perdu. Je m'arrête net. J'ai oublié de lui demander son prénom ! Mais quel con ! Je me frappe le front. Aaaaaargh... Le boulet ! Et je sais même pas si je vais le revoir ! Je grogne jusqu'à la fin de la journée. Fed me dépose devant le collège de ma casse-pied de petite soeur, que je récupère, et nous filons tout les deux a la maison.

- Tout va bien, Aiden ?

- Oui, Yuna, tout va bien.

- Heuuuu... Moi, c'est Lili. Tu te souviens ?

- Merci, je suis pas con, je sais faire la différence !

- Ok...

Je suis perdu dans mes pensées. Je n'arrive pas à me sortir ce beau blond de la tête. Je l'imagine, tout à coup.... torse nu, devant moi... Mes doigts glissant le long de ses muscles parfaitement formé.... Ses cheveux en bataille.... Ses lèvres, remplis de secrets insoupçonnés... Ses yeux, ne fixant que moi, brûlant de désir...

- ...en ? ...den ? AIDEN ??

- Hein ? Heu oui ?

- Ça fait cinq minute qu'on est arrivé devant la maison, et t'as toujours rien dit.

- Désolé, j'étais perdu... dans mes pensées.

Elle ouvre le portail, et nous entrons tous les deux. Elle file directement dans la cuisine, pour aider maman. Moi, je descend à la cave, avec mon père. Pendant environ deux heures, nous nous exerçons sur la pratique de la magie.

- Continue comme ça, Aiden. Tu peux tenir, allez...

Le but, c'est de faire voler ce qu'il me demande de faire voler  et déposer l'objet qu'il me demande de déposer. En tout, je suis entouré d'une trentaine d'objets.  Des livres, des cuillères, et autres. Ç'est difficile de ne pas perdre le contrôle...

- maintenant, dépose le livre rouge, et la tasse, en même temps.

Je serre les poings, et me force à les faites se poser aussi doucement que possible. Réussi !

- Très très bien ! Maintenant, tu vas déposer dix objet de ton choix. En même temps.

Je serre la mâchoire, et l'applique a la tâche. Avec beaucoup de mal, j'effectue la tâche. Réussi ! Enfin !

- Tu t'es amélioré !  Alors, maintenant, tu peux tout relâcher.

Je lâche tout d'un coup.

- la prochaine fois, fais-le lentement...

- Haha...

- On va s'attaquer à quelque chose de plus difficile. Fais-moi flotter.

- Hein ? Mais je vais jamais y arriver !

- Ne sous-estime pas tes pouvoir. Ils sont plus puissants que tu le pense.

- Tu me répète la même chose depuis des années...

- Et je continuerais tant que tu ne dévoilera pas ton potentiel au complet.

Je soupire, puis me concentre sur mon père. Je fais le vide dans ma tête, et tente de le faire flotter. Je commence à trembler... J'arrive à le faire flotter, et un mal de crâne me prend. Mon père semble émerveillé.

- Aiden ! C'EST formidable ! Tu as réussi ! C'est, c'est ...

Il me regarde, et son sourire disparaît instantanément.

- Aiden, arrêté tout, arrête !

- J'y arrive....pas....

Mon corps est pris de violents tremblements, et, je fais flotter tout ce qui se trouve dans la pièce. Les marches des escaliers commencent à grincer, tout en tremblant, et la lumière n'arrête pas de vaciller. La porte s'ouvre et se claque violemment plusieurs fois.

- Qu'est-ce qui se passe ??? Hurle maman.

- Hina, descend vite !!! Aiden à perdu le contrôle !!!

Ses pas se rapprochent, et elle descend pour nous rejoindre. Tout les objets sont en train de flotter en cercle dans la cave. Mon père, lui, est collé au plafond.

- STOP !!! Hurle ma mère.

Tout les objets tombent, mon père y compris, et mes bras lâchent. Je m'effondre, en tremblant. Je sens un liquide couler de mon nez. Du sang. Je n'avais pas remarqué, mais, il y en a énormément par terre. C'est sûrement pour ça que mon père s'est alarmé. Je perd connaissance pendant que ma mère hurle mon prénom.