Chapitre Vingt-Huit

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-Je....

Que dire ? Tellement de chose se sont passé en si peu de temps...

- Je... j'ai besoin de temps pour réfléchir...

Je sais que c'est lâche.. Mais je n'ai pas le courage de faire autrement.

- Tu te défiles encore ?

- Eh bien...

- Combien de temps tu comptes me faire attendre ? Quelques jours ? semaines ? mois ? années ? ou bien tu compte jamais le faire ?

- Matt...

- Arrête Aiden. Je peux encaisser ta colère, ta tristesse. Mais pas ton silence.

- Pourquoi ne comprends tu pas que c'est pas facile en ce moment....

- Parce que tu crois que c'est facile pour moi ?

- Mais qu'est-ce que tu veux que je dise ?

- Tout. Dit moi tout ce que tu as sur le coeur.

On reste silencieux quelque seconde. Je sens les larmes doucement monter, tout comme le reproche. Je lève subitement la tête pour planter mes yeux dans les siens.

- Et toi, alors.

- Quoi, moi.

- Tu me dis de tout te dire ? Très bien.

Je me tourne vers la porte et la verrouille, puis traine une table pour la bloquer. Une fois sûr que personne ne pourrais nous interrompre, je lui fais de nouveau face. Je l'attrape par le col, et le tire brusquement vers moi, plantant mes yeux dans les siens, nos visages a quelque centimètre l'un de l'autre.

- Depuis le premier jours, je t'aime. Oui, tu as bien entendu. Je t'aime, et aujourd'hui encore, mon coeur bat pour toi. Je me suis dit que même si je suis un sorcier, ça irais. Tout irait bien. Mais avec toi.... chaque pas que je tente de faire dans ta direction, tu l'accepte, puis tu me repousse aussi brutalement, me laissant souffrir. Tu t'intéresses à moi. Puis à ma sœur. Puis tu reviens sur moi. Et tu repars sur elle. Je traine avec mon ami d'enfance et tu te sens jaloux.

D'un coup de main, je l'envoie se coller au plafond.

- Tu me fais croire que tout ira mieux. Tu me dis que tu regrette, faisant monter mes espoirs...

Je le relâche, sans prendre la peine d'amortir sa chut.

- Puis tu brise tout cela, en un seul instant. Cette nuit la... sais tu a quel point j'ai souffert de savoir que tu étais un chasseur ?

- Je...

- Ferme la !

Je l'envoi sur le bureau de la prof brutalement, et il reste coller dessus, en faisant une grimace de douleur. Je m'approche, lentement, et me place au dessus de lui, le tenant fermement par le col, avec de la colère au fond des yeux.

- J'ai des sœurs. Tu le sais très bien, puisque tu l'ai a déjà vu. Je dois les protéger. C'est ma famille. Je ferais tout pour les protéger. Même si ça signifie que je dois me planter un couteau dans le cœur.

Mes larmes coulant à présent sur ses joues, j'effleure du bout des doigts ses lèvres.

- Alors pour toi, Matt.... j'éprouve de la colère. Pas de haine. Pas de rancœur. Simplement de la colère. De la tristesse. Du regret. Et, comme tu t'en doute déjà, de l'amour.

Je prend une grand inspiration, ferme les yeux, puis les rouvres, déterminer.

- Je veux être avec toi. Mais je ne peux pas. Le fait que tu soit un chasseur et moi un sorcier est la principale raison... tu dois savoir que mes pouvoirs deviennent parfois eux même incontrôlables. Je suis comme une bouteille de champagne.. je peux exploser à tout moment. Je suis insupportable, agaçant, trop affectueux, très jaloux, et très émotif. Pendant un instant, j'y ai cru tu sais. Nous. Je pensais que, si c'était avec toi, tout irai bien. Mais ce n'était qu'un rêve. Rien de plus, rien de moins....

Je fixe à présent ses lèvres.

- ... et pourtant, tu ne veux toujours pas me laisser aller.... Alors simplement par égoïsme, laisse moi tranquille. Fou-moi la paix.... et accorde moi, ce dernier petit caprice....

Je me place plus confortablement, et je pose d'abord timidement mes lèvres sur les siennes... comment osez aller plus loin ? Mais lui.. il n'est pas du même avis que moi. A ma grande surprise, je me retrouve sous lui. Sa langue se fraie un chemin pour entrer en contact avec la mienne. Je tente de le repousser.. Ça ne devrait pas se passer comme ça...! Ce moment dure longtemps, et pour être honnête, ça ne me déplait pas du tout, et donc je ressent un peu de tristesse lorsque ses lèvres quitte les miennes.

- Maintenant que tu as dis ce que tu avait sur le cœur, c'est à mon tour. Mais je veux tout d'abord que ce soit très clair. Je refuse de t'abandonner.

Je rougis de plus belle.

- Dès le moment ou j'ai poser les yeux sur toi, tu étais à moi. Tu m'as avouer ta flamme plus d'une fois. Tu m'appartiens. Aiden, si jamais tu essai de t'enfuir, je te poursuivrais, jusqu' à ce que tu m'accepte. Si jamais tu essaie de me tuer je te laisserais faire. Je ne pourrais jamais faire du mal à celui que j'aime. Peux m'importe nos famille. Je sais depuis le début que tu es un sorcier. Et pourtant... lorsque je t'ai approcher pour la première fois,j'ai su que tu étais différent. Ma famille chasse. La tienne profite. Et alors ? Je m'en fiche. Je sais que l'on peux trouver un arrangement. J'en suis même persuadé. Je ferais tout pour toi. Tout. Déteste moi, si tu veux, soit en colère, haï moi.... mais ne me demande pas de disparaître. Je ne survivrais pas car, je te l'ai déjà dit à l'instant, mais tu es celui qui compte le plus a mes yeux. Tu es bien plus précieux que n'importe qui a mes yeux....

Il baisse le regard, et très vite me fais face à nouveau, avec de la détermination au fond des yeux. Il rougi légèrement.

- Je t'aime, Aiden Tenebris. Dès le jours de notre rencontre, tu n'es pas reparti les main vide. Tu avais déjà mon cœur au creux de tes mains sans le savoir. Crois moi, Aiden. Je t'aime de tout mon cœur.

Dark Magic, Dark Love...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant