Chapitre Cinquante-Quatre

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La sonnerie retenti, et Matt se fraye un chemin parmi les élèves qui se précipitent pour prendre leur affaires et aller en cours ou se diriger vers la sorti. Matt ne desserre pas son emprise sur mon poignet, et me force a le suivre. A plusieurs reprise, je tente de retirer mon bras, sans y parvenir. Je crie plusieurs fois son prénom, mais il fait la sourde oreille.

- Allez lâche moi, j'ai cours !!!

Rien à faire. Bon sang, je vais te tuer Frédérique Evas !!! Mais s'il croit que je vais me laisser faire ! Je tire encore et encore, tente de le pincer, mais il ne bronche même pas. Enfin, il tourne, et on se retrouve a l'abris des regard, dans le vestiaire des garçons. Je soupir. Il me plaque contre le mur, et pose la tête sur mon épaule. Ses bras glisse jusqu'à mes hanches, et il me serre si fort que j'ai l'impression qu'il va me broyer. Je le laisse faire, et quelque minute plus tard, il relève sa tête et plonge son regard fatigué dans le mien.

- Tu vas me rendre fou Aiden. Tu as interdiction de recommencer.

- Recommencer quoi ?

- Te tenir aussi près d'un autre garçon    que moi. Meme si c'est ton meilleur ami.

- Tu es ridicule.

- Je m'en fiche.

- Puéril.

- M'en fiche.

- Idiot.

- Je l'assume très bien.

Il replonge la tête dans mon cou.

- Si tu as fini, lache moi. Je dois y aller.

- Écoute Aiden. Je suis désolé. Mais tu ne peux pas t'attendre à ce que je sois tout le temps d'accord avec toi ! Je comprend ton point de vu. Et je le comprend parfaitement. Mais Aiden. Ce n'est pas le mien. Nous avons grandi dans un environment différents, une culture différente, une famille différente. Nos façon de penser nous sont propre. Alors pourquoi tu m'en veux ?

Je vois bien sa détresse. Je la comprend parfaitement. Et en vérité, ce n'est pas lui le problème, malgré le fait que je le veuille. C'est moi le problème. Je sais au fond de moi qu'il a raison. Que Frédérique est un potentiel suspect. Je le sais au fond de moi et je veux toujours pas l'avouer. Matt continue à parler  à chercher une explication. Mais je ne l'écoute plus. Je fixe le sol et réfléchis. Je lui ai fait porter un poids qui est mien, et je me suis voilé la face. Je sens les larmes qui monte, et je n'ose toujours pas regarder Matt en face. Apres quelque secondes il le remarque, et s'inquiète.

- Aiden ?

Je ne répond pas ni ne relève le visage. Je veux pas qu'il me voit comme ça.

- Hé, regarde moi.

Je ne bouge pas.

- Aiden, regarde moi s'il te plaît. Hé, Aiden.

Il pose les mains sur mon cou, puis les remonte sous ma mâchoire et mes joues. Il tente de me relever la tête, mais je me détourne et lui tourne le dos.

- Aiden ? Regarde moi, je commence à flipper là.

Je ne bouge pas.

Plic, ploc.

De gouttes salées touche le sol. Matt me tourne de force, et pose cette fois, une main contre mon dos pour m'empêcher de me défiler, et une main sur ma mâchoire. Ses doigts touche ma joue, et de l'eau salée coule le long de ses doigts et finissent leur course à terre.

- Aiden ? Tu... tu....

Il relève ma mâchoire de force sans me donner le temps de réagir.

-... pleure ?

Je repousse sa main, et détourne le regard. Je veux pas qu'il me voit comme ça. Il resserre sa prise derrière mon dos, me collant contre lui.

- Lâche... lâche.... moi..

Je commence avec des murmures, puis plus ma voix amplifie, plus je me débat violemment le riant de coup, les larmes coulant à flots. Ses deux bras son sur mon dos, me retenant de fuir.

- Lâche moi, lâche moi, lâche moi !!!

Rien à faire, il refuse de me lâcher. Mes coups qui était violent se calme, et je sanglots, de plus en plus fort puis je fini par m'accrocher à lui comme à une bouée de sauvetage. Il ne dit rien, et me serre contre  et enfoui son visage dans mes cheveux. Mes larmes continue le course et je reste comme ça pendant si longtemps que j'en perd notion de temps. Mes sanglots finissent par s'affaiblir, et je me met à murmurer des pardon.

- Je suis désolé... pardon, pardon...

Mes sanglots ce calme comme ma voix enroué. Je suis fatigué, et j'ai les yeux fatigués. J'ai envie de rester éveillée, tout raconter, non tout lui expliquer, mais ma gorge me fait souffrir, et je suis si fatiguée...

- Chhhhhhut, chhhhhut...

Matt murmure doucement.

- Tout va bien... tout va bien.... tu peux t'endormir, je reste à tes côtés... tout va bien...

Sa voix et la chaleur que dégage son corps me calme, et me fais me sentir précieux à ses yeux. Je perde mes force petit à petit, les yeux de plus en plus lourd. Je me laisse totalement aller contre lui, mes forces me quittent, et mes bras, qui étaient accrochés à lui si brutalement, ne montrant aucun signe de vouloir le lâcher, son a présent doucement en train de se tendre le long de mon corps. Mes jambes, la dernière partie de mon corps à lâcher se laisse aller mais en s'y opposant férocement. Je risque de tomber. Je veux rester dans ses bras. A mon non étonnement, Matt me soulève sans peine, et je cale ma tête contre son cou. Je renifle longuement son coup. Il en désengage une odeur de camomille, de pomme, et de la chaleur. Ses trois choses m'endorme en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Matt se pose par terre et prend appuie sur le mur. Je n'arrive plus à reflechir. Je suis sur de ressembler à une tomate. Je ne sais pas si ma fatigue est une conclusion de ma petite crise ou bien de Matt. Je ne sais pas jusqu'à où ce déploie son pouvoir d'illusion après tout. Je n'arrive plus à penser. Je m'endors, paisiblement, ma laissant aller contre le torse de l'amour de la vie.

Dark Magic, Dark Love...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant