C H A P I T R E D I X

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ROSALIA

Ce soir, c'est le grand soir. Je joue mon dernier concert en solo, et après cela j'ai une interview avec la presse. Kylian et Apolline sont déjà dans le public en attendant que j'entre en scène. Je suis légèrement anxieuse, j'ai peur de ne pas être la hauteur pour mon dernier concert, j'ai prévu un dernier morceau encore inédit que je n'ai jamais jouer sur scène, je suis la seule à l'avoir entendue, et c'est bien ce qui me stresse.

- Messieurs dames, bonsoir ! Bienvenue au dernier concert de Rosalia Guerin, qui clôture une belle série ! Profitez bien.

J'entre alors en scène et lorsque je croise le regard de mes amis, mon anxiété augmente, et si je les déçois ?

Je m'installe sur ma chaise, face au public, je prends une grande inspiration et commence à jouer. Lorsque vient le dernier morceau, je peux entendre quelques chuchotements mais n'y prête guère attention, et après avoir jouer durant plusieurs minutes avec toute mon âme, le public se lève et m'applaudit bien fort. C'est avec le sourire que je me lève et donne une révérence.

- Eh bien ! Quel talent ! me dit Apolline lorsque je la rejoins.
- Merci.

Je discute avec Kylian et mon amie lorsque j'entends mon nom.

- Madame Guerin ? je me tourne.
- Bonsoir.
- Je suis Léa Dubois, je viens pour l'interview.
- D'accord.
- Est-ce que vous êtes prête ?
- Bien sûr.

Je m'excuse auprès de mes amis et suis la dame afin d'aller lui donner l'interview.

- Bonsoir madame Rosalia Guérin, vous allez bien ?
- Bonsoir, oui et vous ?
- Très bien, bravo d'abord pour votre concert de ce soir et merci d'avoir accepté de donner cette interview.
- C'est avec grand plaisir, dis-je en souriant.
- Alors, nous allons d'abord parler pour vous connaître un peu mieux, si vous le voulez bien.
- Bien sûr.
- A quel âge vous avez commencé la musique ?
- J'avais dix ans quand j'ai eu mon premier violoncelle.
- Vous n'avez jamais cesser d'en faire ?
- Non, jamais.
- Qu'est-ce qui vous a donner envie de faire du violoncelle ?
- Je ne sais pas, c'était quand j'étais petite, j'en ai vu un et j'ai su d'une façon ou d'une autre, que c'était cet instrument que je voulais.
- Vos parents sont musiciens également ?
- Absolument pas.
- Est-ce que vous avez quelqu'un avec qui vous pouvez en jouer ?
- Mon petit ami.
- Il est violoncelliste ?
- Il était, il a cessé d'en jouer pour se consacrer à son travail.
- D'accord.

Elle me pose encore quelques questions durant un petit moment.

- Vous ne donnerez plus de concert solo avant quelques mois maintenant, mais nous avons déjà quelques dates, pouvons-nous les dévoiler ?
- Bien sûr.
- Le dix juillet à vingt heures quinze ici, le vingt cinq juillet à dix-neuf heures trente et la dernière que l'on connait est le cinq août à vingt heures trente.

Je souris à l'entente de ces dates.

- Merci Rosalia pour nous avoir accorder cette interview.
- C'est avec grand plaisir, dis-je en souriant.
- J'espère pouvoir vous inviter à une prochaine interview.
- Merci, dis-je en souriant.

Nous nous serrons la main et je quitte la pièce avec mon violoncelle.

- Alors c'était comment ?
- Bien, elle était très gentille, dis-je en souriant.
- Trop bien, ma meilleure amie se faire interviewer.

Je ricane.

- Tu as vu ça.

Kylian me regarde.

- En tout cas, ton dernier morceau était vraiment d'une beauté, il était vraiment bien.
- Merci, dis-je en souriant.
- Bon, je vais devoir y aller, ma mère m'appelle, dit ma meilleure amie. J'ai adoré te voir jouer, ça m'avait vraiment manqué, dit-elle en me prenant dans ses bras. Amusez-vous bien !

Elle part et je souris à Kylian.

- Tu veux que l'on aille chez moi ? J'ai du champagne.
- Pour clôturer cette magnifique série de concert solo ?
- Effectivement.
- Allons y alors, dit-il en souriant.

Nous allons dans ma voiture puis je nous conduis jusqu'à chez moi. Je vais déposer mon violoncelle dans ma chambre et rejoins Kylian avec le champagne et deux flûtes.

- A tes magnifiques concerts qui font rêver, dit-il.
- Merci.

Nous trinquons et buvons une gorgée, au fil de la soirée, je crois que nous avons un peu abuser du champagne.

- J'aurais tellement aimé que Térence soit là.
- Je sais.

Je pose ma tête sur son épaule.

- Mais, je crois que je suis davantage contente que tu sois là.

Il pose son bras autour de moi et un silence gagne sa place, et c'est pour cela que j'ai finis par m'endormir dans les bras de mon ami.

TRAHISON | K.MBAPPEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant