Le lendemain, je me lève, déterminé à séduire mon ami. Je me prépare comme d'habitude pour que ça ne soit pas louche et part en direction de l'arbre. On avait décidé la veille de commencer par l'entraînement.
Il commence par m'apprendre la hache. Je ne note cependant aucun changement dans sa façon de me l'enseigner. Quelques contacts mais beaucoup de conseils.
Puis viens mon tour de lui enseigner l'épée. Depuis le début de l'entraînement, il a juste acquis les bases mais je décide de lui expliquer volontairement quelque chose de trop difficile. Comme prévu, sa posture est totalement fausse.
Prenant mon courage à deux mains, je me place dans son dos, met mes mains sur ses épaules et les fait glisser lentement le long de ses bras jusqu'à ses mains. Les miennes se posent alors sur les siennes et je corrige sa prise puis la position de ses bras.
Lorsque je le lâche, je remarque qu'il est plus rouge qu'à l'accoutumée. Ça doit être mon jour de chance car je dois corriger la position du reste de son corps. Je commence par ses hanches. Je pose mes mains dessus et commence à légèrement modifier sa position. Puis je m'attaque aux jambes.
Je me met à genoux, face à lui et replace d'abord ses pieds. Puis je remonte jusqu'au genou en laissant glisser mes mains sur sa jambe. Je le vois fortement lutter, transpirant à grosses gouttes. J'ai une petite idée de ce qui le met dans cet état mais préfère ne pas émettre d'hypothèses.
Après avoir corrigé le genoux, j'hésite à faire semblant de corriger la position de la cuisse par rapport au bassin mais j'estime que je suis allé assez loin. Lorsqu'il me voit le lâcher, je sens et je vois Eugeo se décontracter instantanément. Après cette correction, il est aux alentours de midi.
Nous prenons notre déjeuner face-à-face, dans un silence gêné. Durant l'après-midi, nous poursuivons l'entraînement. On commence par l'épée mais je décide de ne rien faire.
Pendant cet entraînement, je sentais que Eugeo était tendu mais je ne savais pas pourquoi. L'entraînement à l'épée prend fin et nous passons à la hache. Eugeo me dit de reprendre la même position que ce matin. Une fois que je suis en place, il arbore une expression de mécontentement.
Il s'approche de moi et je sens un frisson me parcourir l'échine. Il passe dans mon dos et se colle à moi, son bassin contre le mien. Il corrige rapidement ma position et se décolle de moi, à mon grand regret.
La journée s'achève sur cette correction et nous rentrons chez nous. Je suis déçu de ne pas avoir trouvé le courage de tout lui avouer mais le message est passé à priori. Je suis tellement préoccupé par mes pensées que je ne mange pas et file me coucher tout habillé.
Je m'endors rapidement mais mon sommeil est troublé par un cauchemar. Je rêve que Eugeo m'est arraché et qu'il se fait exécuter. Je me réveille en sursaut. Un peu perdu, je regarde autour de moi avant de me rendre compte que je suis dans ma chambre.
Puis les souvenirs de ce cauchemar me reviennent et je fonce chez Eugeo. Je n'aurais pas dû attendre pour lui dire que je l'aime. Une fois devant chez lui, je reprends mon souffle et mon calme puis je sonne. C'est un Eugeo somnolant qui m'ouvre, ne comprenant pas trop pourquoi je viens à une telle heure.
Je force le passage, ferme la porte avec mon pied et plaque Eugeo contre le mur du hall d'entrée. Deux secondes s'écoulent avant que je me penche sur lui pour l'embrasser passionnément, comme si ma vie en dépendait. Je romps le baiser, à court d'air, le regard fiévreux et souffle un "je t'aime" dans son oreille. Il a un petit frisson mais ne réagit pas outre mesure.
En pensant qu'il me rejette, je m'écarte de lui et commence à saisir la poignée. Je suis arrêté dans mon geste par sa main sur mon épaule alors qu'il chuchote mon nom.
Je me retourne et me retrouve à mon tour plaqué contre la porte. Il me regarde et je décèle dans ses yeux une lueur que je n'aurais jamais cru y trouver: du désir.
Il approche son visage et colle ses lèvres sur les miennes, pour un baiser timide mais néanmoins amoureux. Plus entreprenant que moi, sa langue prend le chemin de ma bouche, entravée par la barrière de mes lèvres.
Je le laisse faire et nos deux langues se mettent à danser un doux ballet. Je passe mes mains dans sa nuque et approfondi notre baiser mais lui ne veut pas se contenter que de ça.
Il rompt notre baiser et passe la main sous ma tunique en me murmurant à l'oreille.
— Depuis le temps que j'attends ce moment, si tu crois que je vais te laisser t'en tirer comme ça, tu te trompes...
Je l'embrasse en espérant le couper dans son élan mais rien n'y fait: il persiste à vouloir aller plus loin en me caressant l'entrejambe. Abandonnant toute logique et tout espoir de lui faire faire machine arrière je le réembrasse et approche ma bouche de son oreille.
— Eugeo, je t'aime. J'attends ça depuis longtemps moi aussi, alors je te laisse faire ce que tu veux de mon corps ce soir. Lui dis-je avant de lui mordiller le lobe de l'oreille.
Je le sens frissonner de plaisir et décide de le pousser dans ses retranchements. Je fais glisser sensuellement une main jusqu'à son entrejambe et entreprends de lui caresser. Je le sens commencer à craquer alors je lui embrasse le cou et lui fait un suçon.
J'ai gagné. Eugeo pousse un gémissement de bonheur et de plaisir. Mais je sais qu'il veut prendre sa revanche. Je sens ma ceinture descendre, suivit de mon pantalon et de mon caleçon. Je me retrouve à moitié nu.
Eugeo saisit délicatement mon membre et commence un mouvement de va-et-vient. Je me retiens du mieux que je peux mais laisse échapper des gémissements de plaisir. Comme j'ai les mains libres, je commence à lui enlever sa ceinture. Elle glisse au sol et alors que je m'apprête à le mettre dans la même situation que moi, il lâche mes lèvres et les approche de mon oreille.
— Attends un peu, s'il te plaît...
Il descends le long de mon torse et se retrouve à genoux tout en continuant ses mouvements de va-et-vient.
— Eugeo... Je.... Je vais....
Je suis sur le point de me lâcher lorsqu'il arrête tout mouvement. Je le regarde, frustré qu'il s'arrête à ce moment-là. Il me rend un regard lubrique et met mon membre dans sa bouche. Il reprends alors son mouvement et je pousse de plus en plus de gémissements, de plus en plus fort.
— Eugeo... Je...gnhhh... Je vais... Enlève-toi s'il te plaît...
J'avais du mal à retenir mon orgasme. Jusqu'au moment où je ne pouvais plus. Je me suis lâché à l'instant où Eugeo a enlevé mon membre de sa bouche et continué à la main. Par chance, je ne l'ai pas sali.
Il se relève et m'embrasse rapidement avant de me glisser quelques mots à l'oreille.
— Maintenant je suis à toi... je t'aime Kirito.
Je lui enlève prestement son pantalon et son caleçon et inverse nos positions, il se retrouve donc dos à la porte. Je prends son sexe et commence à mon tour un mouvement de va-et-vient, incapable de faire autre chose. Je continue tout en l'embrassant pour l'empêcher de gémir.
Je sentais sa respiration s'accélérer et son membre palpiter. Il tenta vainement de me prévenir qu'il n'en pouvait plus avant de se lâcher dans ma main. Je romps notre baiser et me perds dans la contemplation de ses grands yeux verts. Il m'embrasse pour me ramener à la réalité et nous partons nous laver les mains puis allons nous coucher, laissant la maison en l'état.
La dernière chose que j'ai vu avant de sombrer dans le sommeil était Eugeo, blotti dans mes bras et me chuchotant son amour.
Nous nous aimions, nous étions amants, et cela suffisait à notre bonheur.
Fin
[Si d'autres parties apparaissent, il s'agit d'un bug de Wattpad]
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Je ne sais pas si je dois remercier YuukiLePanda079 pour avoir déclenché ma frénésie littéraire...
Seconde fanfiction et premier lemon!
J'espère que la lecture vous a été agréable,
Vive la Sainte Pelle et vive les loutres,
Yolker.
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Entre Doutes et Timidité
Hayran KurguKirito et Eugeo sont nés dans le Monde des Hommes. Ils se connaissent et sont amis depuis leur enfance. Cependant, depuis peu, ils font preuve de distance et leur amitié en pâtit. Pourront-ils créer quelque chose d'encore plus fort ? Les personnages...